Killian Aebi se fait un nom en France à seulement seize ans

Publié le 28 août 2020 par Claude Bovey, mis à jour le 11 janvier 2023.

Photos: ActuMoto/DR - J-L Couesme Photography/DR - PHIPHI/DR.

Relève

Killian Aebi se fait un nom en France à seulement seize ans

Le jeune pilote de seize ans a choisi de participer au championnat des Coupes de France Promosport dans la catégorie Supersport 600 où il brille et occupe actuellement la deuxième place du classement. Un choix dicté d’abord pour des raisons de budget mais aussi pour un tremplin d’une future carrière. ActuMoto a rencontré ce diamant brut à la veille de son entrée dans la vraie vie!

A seize ans, Killian Aebi respire moto, pense moto et vit moto. Mais il pense aussi à un avenir professionnel. Il vient de commencer un apprentissage de Médiamaticien à l’école des Métiers de Sainte-Croix. Un métier sûr et très «tendance» actuellement grâce auquel il pourra faire vivre son propre site Web!

Killian Aebi
Du talent et du style!

L’entretien se passe en présence de son père Bernard qui est à la fois manager et transporteur. Dans son camion, il emmène aux courses son fils Killian bien sûr, mais aussi les frères Trueb et d’autres. En tout, ils sont une dizaine de pilotes broyards participant aux diverses catégories des Coupes de France Promosport à voyager ainsi. Ceci, évidemment, afin de limiter et partager ce genre de dépenses. Il est aussi le mécanicien, le cuisinier et le confident. Tout, quoi!

Nous sommes à Sédeilles dans le canton de Vaud, dans le jardin de la maison-ferme que la famille Aebi transforme pour son compte. Ici, tout transpire moto. Le père Bernard est accro à la moto et ancien pilote de «randos» africaines.

Le nombre impressionnant de bécanes qui «tournent» ou sont à retaper, alignées dans une ancienne étable, en témoigne. La Suzuki GSX-R 600 que Killian utilise en course est aussi là, sur sa béquille de stand.

Sur une moto à cinq ans

Normal dès lors que baignant dans une telle ambiance Killian Aebi ait choisi de faire de la moto. Sachant que ses sœurs (plus âgées que lui) étaient montées sur une PeeWee dès l’âge de quatre ans, lui-même en «bringuant» auprès de son père a pu en rouler une à cinq ans. «C’était parti!», commente le paternel, avant de rajouter: «Une fois, en faisant du motocross, Killian s’est cassé le poignet et cela m’a fait peur. Je lui ai alors dit d’essayer la piste. C’était le début des Pit Bike et nous sommes allé à Lyss essayer. A la fin de la journée, Killian m’a dit: papa, j’ai trouvé ce que j’aime. Et c’était le déclic».

S’ensuivent des saisons en Pit Bike où Killian Aebi décroche trois fois de suite le titre de champion de Suisse. L’échelon supérieur, se passe en Espagne, avec des Moto5 et Moto4. «Nous avions un bon partenaire (suisse) qui voulait faire courir Killian en Moto3 en Espagne mais qui, pour des raisons financières, nous a finalement lâché» conclut papa Aebi.

Résultats probants

L’an dernier, Killian Aebi a terminé à la cinquième place finale de la catégorie Supersport 600 des Coupes de France Promosport. Un excellent résultat si on le compare à son jeune âge (15 ans). Et, cette année, le Broyard se place déjà à la deuxième position dudit championnat après seulement deux rendez-vous.

Killian Aebi
Une pose avec en mains un des trophées récoltés cette saison.

La relève?

Peut-on dès lors qualifier Killian Aebi de surdoué et de relève des Lüthi ou Aegerter?

ActuMoto ne l’a jamais vu rouler, et se gardera de juger d’un avenir moto flamboyant mais il y a chez ce jeune pilote des signes évidents de talent naissant…

D’abord son jeune âge. Ensuite, il gagne des courses avec une moto (Suzuki GSX-R 600) qui n’a pas subi d’upgrade depuis 2011 et qui n’a pas le droit ( de par le règlement) de disposer d’un shifter car il n’est pas sur la moto d’origine.

Précisons que la majorité des motos du plateau sont des Yamaha R6 plus performantes et qui font la loi dans presque tous les championnats!

Killian Aebi, en tant que «petit Suisse du paddock» (qui gagne) se sent bien dans ce championnat de France Promosport.

«Il y ici a une très bonne ambiance. C’est comme une grande famille. Il y a aussi de l’entraide entre pilotes et teams. Et, nous les Suisses, nous sommes bien appréciés, précise Killian qui, par son statut de numéro 2 actuel peut légitimement obtenir mieux encore, tout en avouant devoir encore travailler. «Même si ces dernier temps j’ai beaucoup travaillé le physique, je dois encore acquérir de l’endurance. La six cent est très physique pour un gars comme moi qui n’a que seize ans».

Dans l’immédiat, Killian Aebi affiche ses ambitions en voulant gagner le championnat Promosport 600 et décrocher une place dans un bon Team! «En 600 ou en 1000, je ne sais pas encore, c’est une discussion à avoir», conclut-il.

Killian Aebi
Un rat agressif et sympathique à la fois, le porte-bonheur et emblème du Racing Aebi Team. Un logo que Killian embrasse à chaque fois qu’il monte sur sa moto.
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