Le « Desert Sled », ou la moto fun qui sait tout faire
Voici la nouvelle venue au sein de la famille Scrambler Ducati. Remplaçante de la Urban Enduro, la Desert Sled tient la route et ses à côtés
Dans sa communication, Ducati nous retrace un chapitre d’histoire: les Desert Sled étaient les motos américaines qui apparurent dans le sud de la Californie et dans la baja mexicaine de Californie dans les années 60 et 70. Elles étaient principalement motorisées par des propulseurs de moins de 500 cm3, dépouillées de tout accessoires superflus, chaussées de pneumatiques off-road, de roues à rayons, de suspensions modifiées et d’une plaque de protection moteur. En fait, la plaque de protection moteur (sabot) – indispensable pour protéger la moto des roches, pierres et indestructible désert – a donné ce nom de Desert Sled (luge ou traîneau du désert).
Au fil des années, ces motos sont devenues une catégorie de moto à part entière: jusqu’à leur arrivée, aucun style comparable n’a jamais été vu. Le Ducati Scrambler Desert Sled reflète fidèlement cet esprit – mais sans abandonner les valeurs life style Scrambler – et étend la nouvelle marque de Bologne au secteur «easy off-road»…
Et, au passage, on se permettra de dire que le nouveau Desert Sled de Ducati ressemble furieusement à la mythique Yamaha XT 500! Ne trouvez-vous pas?
Famille de sextuplés
Avec l’arrivée de la Desert Sled et en comptant la petite Sixty2, l’entité Scrambler Ducati compte maintenant six membres, tous aux normes Euro 4 et prêts à plaire à une large frange de motards. Mais la saga Scrambler Ducati obéit aussi à des règles commerciales. Ainsi, victimes d’un succès commercial peu retentissant les modèles «Flat Track» et «Urban Enduro» sont désormais bannis de la grande famille. L’entité Scrambler Ducati se compose maintenant de la Icon, de la Classic, de la Full Throttle et de la Café Racer. Cette dernière étant une nouveauté 2017. Au même titre que la Desert Sled qui tire son inspiration de la Urban Enduro dont elle hérite déjà le logo en «X».
Satanée météo
actumoto.ch a pu effectuer un galop d’essai hors des sentiers battus, dans la région d’Almeria à Tabernas, là où nombre de Western spaghetti à succès furent tournés, dans des décors bien connus des cinéphiles. Du sable, des cailloux et une «luge», voilà ce qu’il fallait à notre plus grand plaisir. En nommant cette moto luge du désert, Ducati n’avait pas misé sur l’effet météo et la coincidence… Pour cet essai, nous avons dû compter et composer avec avec la pluie, la boue et… la neige qui nous a empêché d’effectuer le parcours routier dans son entier!
Un tracé effectué par une température de 8 degrés. Des conditions qui n’ont pas permis de mesurer l’entier du potentiel de performances dynamiques de la Desert Sled. Il n’empêche que sur des routes au revêtement et au grip parfait, nous avons pu constater que le confort à bord est bien pensé.
Selle étroite
Avec sa nouvelle selle « étroitisée » et légèrement rebondie à l’entrejambe les kilomètres s’accumulent sans la moindre gêne côté fessiers. L’ergonomie est parfaite. Avec son guidon renforcé en vue des sorties off-road et rapproché du pilote, la balade prend des allures sénatoriale, ce d’autant plus que le travail des nouvelles suspensions Kayaba aux multiples réglages rend les parcours tout en douceur.
La Desert Sled a encore vu son châssis treillis modifié et renforcé à sa base. Il devient maintenant porteur et solidaire du bras oscillant. Auparavant, celui-ci était rattaché au moteur. De cette modification il en découle un confort de conduite nettement plus agréable. Côté freins, les montages Brembo permettent d’apprécier un regain de feeling surtout avec l’arrière qui se comporte à merveille en configuration off-road, dans laquelle la possibilité de déconnecter l’ABS est primordiale.
Côté moteur, la Desert Sled développe toujours 75 chevaux qui sont à notre avis amplement suffisants pour arsouiller entre potes… Mais Ducati a repensé l’arrivée du couple qu’ils jugeaient trop brutale à leur goût pour un modèle typé off-road. Chose faite et il est vrai que maintenant tout se fait dans la douceur.
Nous émettrons une réserve concernant la course des gaz un peu trop longue. Un autre point jugé inesthétique et qui détonne sur le plan visuel général qui, par ailleurs, ne souffre d’aucune critique: le porte-plaque! Un peu trop long et rudimentaire, il sera facile de lui substituer celui proposé en accessoire…
Place au fun!
ABS désactivé, il est temps d’attaquer la partie off-road de cet essai. Sur des pistes parsemées de pierres, mais surtout remplies de sable mou rendu lourd par la pluie, notre partie récréative qualifiée d’abord de soft off-road, s’est vite transformée en parcours du combattant, où il fallait être vigilant à chaque instant. Mais grâce à son comportement impeccable face à l’adversité la Desert Sled a transformé cette journée en partie de fun incroyable!
Avec sa roue avant de 19 pouces et son empattement rallongé à 1505 mm et ses suspension à long débattement, elle nous a permis de déjouer tous le pièges formés par cet état de glisse permanent. Etonnant encore la façon dont elle a transformé une journée galère, au premier abord, en version Land of Joy, un des slogan utilisé par la fratrie Scrambler Ducati. Oui, la Desert Sled sait tout faire, surtout proposer un maximum de plaisir. Aller au boulot avec, virer entre potes, pic-niquer dans un endroit reculé où il faut emprunter des chemins inappropriés ou simplement aller frimer au bord d’un lac, la Desert Sled sait faire ça. Et plutôt bien!
Galerie photos: Scrambler Ducati Desert Sled
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