La TE-1 électrique de Triumph, en chair et en os!
En partant d’un prototype à la fois de moteur et de bloc de batteries avec chargeur présenté en mars 2021, la marque britannique et ses partenaires anglais ont cette fois-ci construit un prototype de moto toute entière, qui répond toujours au même nom que le projet initial. On entre donc à partir de maintenant dans une phase de test « pour de vrai », sur route et sur circuit, phase qui va durer jusqu’à l’été.
La TE-1 électrique est un prototype qui préfigure ce que pourrait être et à quoi pourrait ressembler un jour une moto Triumph propulsée par un moteur électrique et des batteries. Et ce prototype, dont on n’avait jusqu’ici vu que des esquisses sur une feuille de papier (ou un écran d’ordinateur), vient d’être révélé en chair et en os par Triumph Motorcycles.
C’est l’aboutissement d’une phase d’étude intense qui a officiellement débuté en mars de l’année dernière avec la présentation d’un prototype de moteur et l’annonce d’une collaboration entre plusieurs partenaires, dont Triumph, dont aussi Williams Engineering (qui avait présenté une ébauche de prototype de batteries) et IPT (Integral Power Train, responsable du moteur), ou encore la structure WMG de l’Université de Warwick (lire notre article).
D’une image épurée toute en longueur et en finesse, on est ainsi passé à une machine concrète, un rien plus « épaisse », si l’on en croit les photos faites par Triumph.
Le projet TE-1 est arrivé au bout de ses trois premières phases, qui consistaient à démontrer le bon fonctionnement des composants du véhicule par le biais de tests et de simulations. Et maintenant que ces composants ont été assemblés dans un châssis tout ce qu’il y a de plus réel, avec des suspensions, un monobras oscillant, une courroie de transmission, des phares et un guidon, et bien sûr des roues, il va falloir continuer le travail de test et de développement. Dans ce que Triumph appelle la phase 4.
Le moteur, très compact, affiche selon Triumph et IPT un rapport puissance-poids impressionnant. Il va de 9 kW/kg en puissance continue à 13 kW/kg en puissance de pointe. Ce qui permettrait théoriquement d’extraire quelque chose comme pas loin de 180 chevaux en pointe (et plus de 120 en continu) d’une unité de seulement 10 kg.
Il n’y a bien entendu pas beaucoup de précisions techniques supplémentaires à ce stade, sur le poids de la moto – qui ressemble fortement à une Triumph Speed Triple sans pot d’échappement et avec un « réservoir » un rien plus large que le modèle à essence – sur la capacité des batteries, leur autonomie, etc.
Triumph va pendant la phase 4 porter la TE-1 sur la route, et sur circuit, dans le but notamment de calibrer l’accélérateur, les modes de pilotage, les suspensions, d’optimiser les facteurs thermiques, etc. Cela devrait nous porter jusqu’à l’été prochain, où le prototype sera habillé de ses caches, carénages et coloris finaux… pour une démonstration publique!
On ne sait pas non plus encore si Triumph va effectivement transformer le prototype en vrai modèle produit en série. Mais cela semble très probable au vu de toute l’énergie, tout le temps et tout l’argent déjà investis. Pour autant que les phases ultérieures du projet soient bien sûr couronnées de succès.
Pour tenter d’en savoir plus, vous pouvez consulter le site suisse de Triumph. Et pour tout ce qui concerne la gamme actuelle du constructeur anglais, vous pouvez vous adresser notamment à notre partenaire de l’Annuaire suisse des professionnels de la moto, Triumph Lausanne (by Moto Evasion), à Crissier (VD).
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