Une Vyrus avec sa drôle de suspension en championnat Moto 2 espagnol

Publié le 10 février 2015 par Jérôme Ducret.

Sport

Une Vyrus avec sa drôle de suspension en championnat Moto 2 espagnol

La très originale moto développée en Italie, avec ses doubles balanciers en lieu et place de fourches et de bras oscillants, va faire ses preuves cette année sur la piste

C’est officiel, la division course du petit fabricant de moto italien Vyrus n’a pas froid aux yeux. La marque qui produit des engins d’exception munis de suspensions qui sont pour le moins originales va engager cette année un pilote en championnat CEV espagnol, catégorie Moto 2. Il devra dompter une Vyrus 986 M2, dont ce sera le baptême du feu sportif.

Comme il s’agit de la catégorie Moto 2, le moteur ne peut être que celui de la Honda CBR 600 RR. Le même pour tous les concurrents. Par contre, côté suspensions et châssis, on peut faire (à peu près) ce qu’on veut. Mais force est de constater que la plupart des équipes optent pour des paquets déjà existants, mis au point par les spécialistes reconnus de longue date que sont les firmes Suter ou Kalex, pour le châssis, par exemple. Et de mêmes pour les suspensions, avec plus de propositions, mais rien de révolutionnaire.

Chez Vyrus, on a choisi au contraire de développer son propre ensemble châssis-suspensions. Il faut savoir que les motos de la marque n’utilisent pas de fourche télescopique ni de bras oscillant, mais un système qui sépare les fonctions d’amortissement de celles de direction (pour l’avant). Un peu comme sur les BMW (Telelever ou Duolever), mais en encore plus exotique. Il s’agit de balanciers et de poussoirs latéraux. Ce qui donne la curieuse impression visuelle que la roue avant n’est pas reliée au reste de la moto. Et il en est de même à l’arrière. En théorie, ce système assure plus de stabilité et d’adhérence, en limitant les effets de compression dûs aux bosses, aux imperfections du revêtement et aux topographies des circuits. Mais la mise au point d’une moto de course se fait pa run long développement, et les plus petits détails peuvent faire perdre de précieuses secondes au tour.

Entre le protoype testé au Mugello (photo ci-dessus) et la moto qui se mesurera aux autres en Espagne, le design  au peu évolué, comme on peut le voir sur cette deuxième photo. mais les éléments techniques fondamentaux demeurent.

La version prête à la course en CEV Moto 2.
La version prête à la course en CEV Moto 2.

On verra donc ce que peut donner cette Vyrus M2 dans les mains du jeune pilote anglais Bradley ray, qui a fini quatrième de la Red Bull Rookie Cup l’an dernier.

par Jérôme Ducret, source vyrus.it

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