Mash 400 Adventure, ou le retour du trail polyvalent mais abordable

Publié le 24 octobre 2015 par Jérôme Ducret, mis à jour le 30 avril 2016.

Mash

Mash 400 Adventure, ou le retour du trail polyvalent mais abordable

La marque française connue ces dernières années pour ses motos de style rétro, se lance dans un nouveau créneau.

[vc_row][vc_column width= »1/1″][vc_column_text]A première vue, mettre le mot « Adventure » sur les flancs d’une moto de 400 centimètres cubes (ou presque) peut paraître un poil ridicule. Parce qu’on est conditionné à associer la chose à une grosse bécane allemande avec deux cylindres qui sortent de chaque côté. Ou à la limite à un trail de 600 centimètres cubes. Mais la Mash 400 Adventure est lion d’être ridicule. Nous avon spu tester durant une semaine en Suisse cet engin, prêté par son importateur helvétique, Fun-Car, et ce par tous les temps, sur tout type de route, et même en dehors des routes.

La petite Mash s’est révélée capable de passer partout avec une certaine aisance, grâce à son ergonomie de trail, à sa légèreté et à sa finesse. Et surtout, du fait de sa petite cylindrée et d’un étagement des vitesses relativement court, elle le fait en évitant à son pilote de tout le temps flirter avec les limitations de vitesse.

Cette moto part d’une base chinoise, qui elle même emprunte un moteur japonais refroidi par air bien éprouvé, gage de fiabiité. La marque française Mash, connue jusqu’ici pour ses bécanes néo-rétro, a rajouté l’injection électronique, notamment.

Les suspensions sont réglables et de bonne qualité.
Les suspensions sont réglables et de bonne qualité.

Les parcours en ville sont une formalité. Les suspensions, réglables s’il vous plaît, et les grandes roues typiques du tout-terrain absorbent à peu près tout sans secousse. La position de conduite typée trail donne le contrôle à basse vitesse et autorise des changements de trajectoire en une fraction de seconde. L’Adventure est un peu haute. Mais sa finesse permet de poser un pied à terre avec facilité lorsqu’on s’arrête (l’auteur de ces lignes mesure 1m70). Et le rayon de braquage est très bon.

Un trajet sur autoroute est tout aussi facile, à condition de ne pas dépasser la limitation de vitesse, suisse ou française. Passé 120-130 km/h, le petit moteur refuse d’encore grimper dans les tours. Il vibre un peu, mais c’est contenu et ce n’est pas désagréable – et pas agréable non plus, il n’y a pas de « good vibe » à haut régime avec monocylindre. Pas de problème pour dépasser, l’engin est prompt à accélérer.

Le petit pare-brise dévie seulement une partie des turbulences et des gouttes d’eau. Et la selle relativement dure – mais avec une bonne adhérence – vous incitera à faire quelques pauses au bout de quelques centaines de kilomètres. L’autonomie permet par ailleurs d’allègrement dépasser les 300 km entre les pleins.

Sur les petites routes, la Mash offre une bonne tenue de route et permet d’avancer à vive allure en tricotant du sélecteur. Elle est diablement agile et le couple est largement suffisant pour des allures légales. Là encore, suspensions et taille des roues lissent efficacement les trous et les bosses. Et quand on baisse ou qu’on coupe les gaz, le monocylindre émet de petites explosions sympathiques. Le seul bémol vient des pneus, qui ne montent que lentement en température et  n’insufflent pas beaucoup de confiance quand le bitume est froid ou mouillé.

Si l’on sort de l’asphalte, par contre, la Mash se retrouve dans son élément, pour autant que le trajet ne devienne pas trop technique. La faute à un moteur peu souple bas dans les tours, qui se met à caler parfois lorsque l’on descend en-dessous de 3000 trs/min. Et à un levier d’embrayage qui s’était un peu trop détendu sur notre moto de test. A noter: l’Adventure ne souffre pas des calages intempestifs constatés par certains utilisateurs sur sa soeur Five Hundred. Calages que les techniciens de Mash semblent avoir réussi par ailleurs à contrer, selon Thierry Guizzardi, patron de Fun-Car.

L'Adventure 400 est diablement agile.
L’Adventure 400 est diablement agile.

Quand il faut stopper l’Adventure, on doit vraiment tirer le levier à fond pour avoir la puissance. Et comme il n’y a pas d’ABS, cela se termine souvent par un blocage des roues. Mais l’agilité et la légèreté de cette 400 font que cela n’est pas dangereux si le pilote garde son sang-froid. Les plus affûtés peuvent même envisager de belles séances de glisse sur asphalte!

Un mot pour finir sur l’équipement, conséquent pour le prix. Ca passe par des valises latérales rigides en alu, qui ne peuvent pas prendre de casque mais sont bien pratiques, et par des protège-mains de série et un tableau de bord semi-digital de belle taille à peu près complet. Il vous donne le régime moteur, la vitesse (en grand), les kilomètres parcourus, un trip partiel, l’heure, un chronomètre (!), la température du moteur et l’état de charge de la batterie(?). Le tout accessible par trois petits boutons à côté de l’écran, difficiles à manier avec de gros gants mais à l’ergonomie bien pensée.

Complet et lisible.
Complet et lisible.

Tout est toujours bien visible. Et quand on roule dans un tunnel, un interrupteur sur le comodo gauche illumine l’écran à cristaux liquides d’une lueur bleutée. Il est même possible de sélectionner un affichage en miles per hour au lieu des kilomètres par heure. Ce qui nous a valu une grosse interrogation, puisque nous l’avons sélectionné sans nous en rendre compte. Tout le trafic environnant avait du coup l’air de rouler très lentement… Il reste encore à voir comment Mash va développer les accessoires pour cette moto, qui vient seulement de débarquer sur le marché.

Mash 400 Adventure, disponible de suite dans un coloris unique, à partir de 5990 francs

Par Jérôme Ducret, images DR et Patrick Martin, article paru sous une autre forme dans le supplément auto-moto de la Tribune de Genève

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Fiche technique

Propulsion Moteur monocyclindre 4 temps, simple ACT, 4 soupapes, refroidi par air de 397 centimètres cubes. Injection électronique Siemens. Démarrage électrique (pas de kick). Transmission secondaire par chaîne, cinq vitesses.

Châssis et partie cycle Cadre tubulaire en acier. Suspensions antérieures: fourche télescopique diamètre 43 mm de marque Fast Ace, réglable en détente et compression, Döbattement AV 210 mm. Suspensions postérieures: bras oscillant et monoamortisseur Fast Ace réglable en comppression/détente et précharge (avec outil). Débattement AR: 280 mm. Freins: simple disque diamètre 280 mm (AV), simple disque diamètre 220 mm (AR). Roues avec jantes à rayons.

Performances Puissance maximale: 29 CV (20,1 kW) à 7000 tr/min. Couple maximal: 29,91 Nm (3,05 mkg) à 5500 tr/min.Vitesse de pointe: entre 125 et 140 km/h selon la pente, le vent et le chargement.[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]Dimensions et poids Longueur x largeur x hauteur: 2140 mm x 810 mm x 1230 mm. Hauteur de selle: 850 mm. Pneumatiques: 90/90 x 21 (AV), 130/80 x 18 (AR). Poids à sec: 151 kilos. Avec les pleins: moins de 180 kilos.

Consommation Réservoir de 19 l d’essence. Consommation vérifiée: entre 4,96 l/100 km et 5,03 l/100 km. Autonomie théorique: entre 383 et 377 km.

Disponibilité, coloris, et prix Disponible de suite dans le seul coloris gris-noir, pour 5990 francs.

Accessoires/options Accessoires fournis d’origine: valises latérales rigides de 42 x 42 x 22 cm, contenance 35 l par valise.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/1″][vc_gallery type= »image_grid » interval= »3″ images= »14674,14675,14667,14670,14666,14671,14673,14665,14664,14662,14676″ onclick= »link_image » custom_links_target= »_self »][/vc_column][/vc_row]

Commentaires1 commentaires

1 commentaires

  • JB

    Une marque avec pas mal de petits soucis technique, la preuve sur le forum MASH, rubrique S.A.V….

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