La 946 RED, une Vespa pas comme les autres
Le groupe italien Piaggio propose une version « humanitaire » de sa Vespa de luxe (la 946). Pour chaque exemplaire vendu, 150 dollars vont à la fondation RED qui lutte contre le sida dans les pays pauvres.
La Vespa 946 RED est un scooter qui attire immédiatement les regards. On ne peut faire plus d’une centaine de mètres à son guidon avant de se faire dévisager par les piétons ou les autres usagers de la route. Cette nouvelle version (dès 2017) de la très exclusive Vespa 946 est entièrement peinte en rouge. Comme pouvait le laisser penser l’acronyme « RED ».
Sa particularité est qu’à l’achat de chaque exemplaire de cette Vespa pas comme les autres, 150 dollars sont versés à la fondation RED, qui veut lutter dans le monde, les pays pauvres en particulier, contre le fléau que représente le virus VIH et le syndrome du sida. Cette fondation a été créée par deux des fondateurs du groupe de rock anglo-saxon U2, Bono et Bobby Shriver.
L’argent ainsi récolté devrait permettre de financer plus de 500 doses journalières de médicaments vitaux et empêchera ainsi que des mères infectées par le virus VIH le transmettent à leur enfant à naître.
Depuis sa fondation, (RED) a récolté plus de 360 millions de dollars US pour le Fond mondial et aidé plus de 70 millions de personnes – 100 % de l’argent est allé de manière ciblée vers le financement de programmes VIH/SIDA en Afrique.
Quant au reste, le design de cette Vespa est celui de la 946, un modèle produit avec des matériaux de haute qualité et qui est censé faire un pas vers un design futur de la Vespa. On a donc un scooter plus long, plus effilé, plus bas que les autres Vespa. Moins rétro aussi. Avec des chromes et des cuirs de haute qualité un peu partout. Et des petites touches comme le feu arrière fait d’un cercle de LED rouges, les poignées en cuir surpiqué, etc. Il y a probablement de quoi justifier le prix incroyable (pour une 125 cm3) de 9990 francs.
Le dessin de la selle est aussi très particulier. Elle est manifestement monoplace, même si le scooter est homologué pour transporter deux personnes et que le passager hypothétique dispose déjà de repose-pieds dédiés sur les larges et longues platines repose-pieds placées entre le siège et le bouclier. Comme sur les autres Vespa, mais avec encore un peu plus d’espace. Et sans le moindre espace de rangement. Sous la selle (c’est là que se trouve le bouchon du réservoir d’essence), on peut à peine mettre un foulard, et il n’y a pas de vide-poche devant. Il y a par contre un crochet en métal pour accrocher un sac, juste devant la selle.
Si l’on veut emmener un passager, on peut acheter (cher) une extension de selle dans la catalogue des accessoires. Il y a en revanche de série un pratique porte-bagage sur le pont arrière.
La 949 RED se manoeuvre avec facilité, et la position de conduite est relax et décontractée. Le guidon n’est ni trop près, ni trop loin et il offre juste le bras de levier qu’il faut pour se faufiler avec grâce dans les encombrements du centre-ville. Par rapport à une autre Vespa, on n’est ici pas dépaysé. L’assise est juste un poil plus haute. Mais au vu de la finesse de l’engin, cela ne pose pas de problème (le sous-signé mesure 170 cm et a les jambes courtes).
En ville toujours, le monobras avant et l’amortisseur arrière font le job, sans excès de zèle. C’est confortable sans être moëlleux, et c’est suffisamment rigoureux pour bien choisir sa trajectoire et ne pas en dévier. Et les roues de 12 pouces (devant comme derrière) donnent la priorité à l’agilité sans pour autant rendre le véhicule instable. Il faut donner de petites impulsions sur le guidon, c’est tout.
Nous n’avons vu l’anti-patinage, l’ASR, entrer en action qu’une seule fois. Il est efficace et l’on n’a rien de plus à en dire. L’ABS, lui, est assez fin sur la roue arrière et son fonctionnement ne perturbe pas le freinage.
Ce qui perturbe par contre un peu, c’est le peu de punch de ce scooter lorsqu’il faut gravir une côte. Les données de couple et de puissance sont peu ou prou identiques à celles de la Primavera, qui est pourtant plus efficace dans cete exercice. On soupçonne ici le facteur poids d’intervenir. La 949 RED est plus longue et plus lourde. Il n’aurait pas été dommageable, aussi pour le prix, de disposer du moteur de plus grande cylindrée de Vespa.
Quand on s’aventure en dehors de la ville ou sur l’autoroute, ce petit moteur vous mène jusqu’à un peu plus de 90 km/h avec vaillance, puis rejoindre avec peine sa vitesse maximale d’un peu plus de 100 km/h au compteur, pour peu que l’on soit au plat ou en descente. Cette Vespa n’est pas faite pour les longs voyages, mais plutôt pour les trajets quotidiens urbains. Il ne consomme que très peu d’essence, fait peu de bruit et vibre peu.
On termine par les commandes, qui sont correctes sans être du dernier cri (pas d’écran couleur). Au moins tout est lisible et facilement accessible (pas de régime moteur, mais on a l’heure et la conso, et une jauge d’essence).
Acheter cette 946 RED est avant tout une affaire de coup de coeur, que ce soit pour son design unique ou pour l’oeuvre humanitaire qu’elle contribue à développer. Ou pour les deux!
je possède un 946 RED et je voudrais mettre une sacoche en cuir rouge rigide je n arrive pas a la trouver si ont peut m aider merci
Bonjour,
Nous ne sommes pas spécialistes de l’équipement des 946, mais je crois me souvenir qu’il existe un kit sacoche (cher) disponible chez Piaggio (très cher). A voir avec un concessionnaire.
Jérôme Ducret, rédacteur responsable