Nouveauté 2023

Kawasaki annonce la seule 4-cylindres 400 cm3 du marché, la Ninja ZX-4R

L’annonce est un peu inattendue. Kawasaki dévoile une toute nouvelle moto sportive, baptisée ZX-4R – avec deux variantes encore plus pointues, la ZX-4RR et la ZX-4R SE.

C’est de fait la seule sportive à moteur 4-cylindres dans cette catégorie de cylindrée, soit quasiment 400 cm3. A ne pas confondre avec la Kawasaki Ninja 400 bicylindre (lire notre présentation)!

Et ce qui est encore plus étonnant, c’est que le géant japonais affirme que la ZX-4 sera disponible aussi en Europe et en Suisse!

Ce genre de machine semble en effet à première vue plus taillée pour les marchés asiatiques, où les courses avec des sportives de petites cylindrées capables de monter haut dans les tours et d’atteindre des puissances impressionnantes (pour leur cylindrée) sont devenu une réalité.

En Europe, on a bien dans les divers championnats Supersport des catégories 300. Mais elles sont peuplées exclusivement de machines bi- ou monocylindres.

Cette nouvelle ZX-4R cube 399 centimètres, et elle est capable de développer une puissance de pointe de 80 chevaux à 14500 tr/min, en tenant compte de l’effet d’induction forcée d’air (en anglais, Ram-Air). Sans le Ram-Air, c’est 77 chevaux. Et c’est de toutes façons impressionnant au vu de la cylindrée.

Le couple de pointe annoncé est de 39 Nm à 13000 tr/min.

En Suisse, seule la ZX-4RR est importée.

Le quatre-cylindres refroidi par eau peut aussi grimper jusqu’à plus de 15000 tours par minute. Un régime hallucinant pour un moteur de cette taille. Le taux de compression est élevé: 12,3 : 1.

Mais selon Kawasaki, la nouvelle ZX-4R ne se contente pas de délivrer une puissance importante en haut du compte-tours. Il devrait aussi y avoir « un fort couple » à bas et mi-régimes. Ce qui veut dire que la poussée du 4-cylindres serait bien répartie sur toute la plage des régimes, et donc facilement exploitable tant sur route que sur circuit. A vérifier, bien sûr.

Cette machine est dotée d’un embrayage assisté et anti-dribble. Pour des rétrogradages rapides plus stables, et pour ne pas se fatiguer en changeant les vitesses.

Le châssis choisi, en treillis de tubes d’acier, reprend, toujours selon Kawasaki, l’architecture de celui de la ZX-25R du même constructeur. Il s’agit là aussi d’une sportive de petite cylindrée (249 cm3), elle aussi quadricylindre. Mais qui est vendue principalement sur les marchés asiatiques et n’est pas destinée aux USA ni à l’Europe.

Ce cadre est donc à la fois léger et très résistant, avec ce qu’il faut de souplesse pour garantir une belle agilité sans mettre la stabilité à haute vitesse en défaut. C’est ce que dit Kawasaki, mais sur ce coup-là, on le croit volontiers, parce qu’ils maîtrisent cette technologie depuis plusieurs années et qu’elle a fait ses preuves sous différentes formes sur différents modèles existants. Dont les célèbres ZX-10R qui se trouvent depuis des années au sommet ou tout près du sommet de la catégorie sportive Superbike.

Dans ses dimensions, cette mini-superbike est plutôt compacte, avec un empattement de seulement 1380 mm. Sa géométrie semble devoir lui conférer une bonne agilité, avec un angle de chasse assez fermé, de 23,5 degrés et une traînée courte de 97 mm.

Et le poids avec pleins ne dépasse pas 188 kg (pour la ZX-4R et la ZX-4RR). En tenant compte d’un réservoir d’essence de 15 litres.

La suspension avant de la ZX-4R est confiée à une fourche inversée Showa de type SFF-BP (pour « Separate Function Fork-Big Piston »). Un système éprouvé et qui est à la fois performant et progressif. Dans la variante ZX-4RR, qui sera celle qui sera importée en Suisse, cet élément est même réglable en précharge.

A l’arrière, on a un amortisseur horizontal avec biellette, qui sera de type BFRC-Lite (Showa aussi, avec réservoir séparé et entièrement réglable) pour la RR. Le même genre de technologie que l’on trouve sur la très efficace ZX-10R.

Côté freinage, c’est aussi du solide, avec deux disques avant de 290 mm mordus par des étriers radiaux monoblocs à 4 pistons, contre un seul disque de 240 mm à l’arrière.

La moto est équipée de roues chaussant des pneus de 120 (avant) et 160 mm (arrière). Ce qui n’est pas mal du tout pour cette cylindrée et qui devrait contribuer à la stabilité à haute vitesse.

La hauteur de selle est de 800 mm. On n’a pas plus d’indication sur le placement précis du guidon, composé de deus guidons-bracelets. Mais ils semblent tout de même relativement hauts pour une sportive. Et la selle semble elle être bien sculptée pour que l’on se trouve plus dans que sur la moto.

Chose intéressante, tant l’écartement du levier d’embrayage que de celui de frein sont ajustables.

La ZX-4R est livrée avec trois modes de pilotage électroniques prédéfinis, plus un mode configurable, et avec un contrôle de traction dont les interventions sont adaptées à chaque mode. On peut aussi choisir deux modes de puissance, pleine, ou restreinte.

L’affichage se fait sur un tableau de bord TFT en couleurs, de 4,3 pouces, qui propose notamment un mode graphique typé circuit. Et qui est doté d’une certaine connectivité avec les smartphones.

Les variantes ZX-4R SE et ZX-4RR ont de plus un quickshifter bidirectionnel, permettant de monter et descendre les rapports sans le levier d’embrayage. La RR sera disponible dans un coloris unique, inspiré de la livrée des Kawasaki Superbike du team d’usine KRT.

La NInja ZX-4RR KRT est disponible à partir de 9790 francs pour la Suisse.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site suisse de Kawasaki, ou vous adresser à nos partenaires de l’Annuaire suisse des professionnels de la moto, K-Motos à Carouge (GE), 100% 2-Roues à Genève, Red Zone Motos à Echandens (VD) et Roche (VD), et Compétition Park à Neuchâtel.