Nouveau – Indian ajoute du punch à son moteur PowerPlus et deux modèles à la famille Touring
Pour la gamme 2025, le constructeur américain augmente la cylindrée de son gros V Twin refroidi par liquide, ce qui donne plus de couple et de puissance et permet aux motos qui l’intègrent de continuer leur développement. Les deux modèles existants, le bagger Challenger et le tourer Pursuit, adoptent ce moteur renouvelé, et la marque ajoute deux variations, la Chieftain et la Roadmaster, avec carénage avant fixé au guidon.
La marque américaine Indian Motorcycle annonce pour 2025 une extension significative de sa gamme, tout spécialement dans le segment des motos de touring, avec la mise en service du moteur PowerPlus 112 et deux nouveaux modèles.
Jusqu’ici, si l’on voulait une Indian capable d’emmener pilote et passager en voyage, on pouvait se tourner vers les machines dotées du gros moteur V Twin dit « Thunderstroke » (coup de tonnerre), refroidi par air, qui équipe plusieurs modèles.
Cela inclut les cruisers Springfield, les baggers (valises incluses et arrière plus bas que l’avant) Chieftain et les Roadmaster, qui offrent tout ce qu’il faut en termes de bagagerie, de confort, de protection contre les éléments et d’équipements de bord.

Le Thunderstroke a débuté avec une capacité de 111 « cubic inches », selon les unités de mesure américaines pour la cylindrée (1811 cm3), puis il est passé progressivement (pas sur tous les modèles en même temps) à 116 ci, ce qui fait 1890 cm3.
Indian a introduit il y a cinq ans une nouvelle famille de motos utilisant un V Twin plus moderne, refroidi par liquide et à double arbre à cames en tête, baptisée PowerPlus (1768 cm3, soit 108 ci en mesures américaines). Cela s’est d’abord concrétisé par un bagger, la Challenger (lire notre essai en Suisse), et plus récemment un tourer complet, la Pursuit (lire notre essai en 2023, sur quatre jours et plus de 1000 km).
Plus de cylindrée, plus de couple …
Or le PowerPlus évolue cette année. Il gagne en cylindrée, et donc en puissance et en couple, passant à 112 ci, 1834 centimètres cubes.
Indian annonce comme valeur de puissance maximale 126 chevaux, au lieu des 122 déclarés pour le 108. Quant au couple, qui s’exerce ici sur la roue arrière et donne des indications sur la force d’accélération, il monte de à 181,4 Nm, à 3800 tr/min.
Pas de modifications notable sinon de ce moteur PowerPlus, juste le système de gestion électronique mis à jour, et l’assurance d’avoir accès à plus de performance, pour encore moins d’effort. Lors de la présentation du nouveau moteur, les responsables de la marque ne se privent pas de rappeler que c’est avec un bicylindre de ce genre (mais tout de même encore amélioré) qu’Indian a pu gagner pour la troisième fois le titre de « King of the Bagger ». Du nom d’un championnat américain un peu barré où l’on voit tourner sur des circuits de course des baggers avec valises. L’adversaire héréditaire est ici bien sûr Harley-Davidson…

Pour revenir à la version « commerciale » et grand public, le moteur PowerPlus 112 intègre comme toutes les Indian modernes une transmission par courroie et six vitesses (pas de marche arrière).
Une Chieftain et une Roadmaster « liquides »
L’autre nouveauté notable dans la gamme d’Indian consiste en l’apparition d’une Chieftain et d’une Roadmaster « liquides ». Elles sont équipées du nouveau moteur PowerPlus et viennent donc compléter la gamme touring aux côtés de la Challenger et de la Pursuit, qui adoptent bien sûr elles aussi la nouvelle cylindrée.
La Chieftain est donc un bagger, et la Roadmaster un Tourer complet (avec notamment un top-case à l’arrière). Leurs carénages avant, entièrement nouveaux mais assez proches visuellement de ceux des Chieftain et Roadmaster à moteurs Thunderstroke, sont fixés sur le guidon. Et pas, comme pour la Challenger et la Pursuit, sur le cadre. Cela leur confère une apparence moins massive à l’avant, et qui garde la référence aux canons esthétiques traditionnels des V Twin américains de touring.

Le projecteur, entièrement à LED, est nouveau. Il est assez sobre, avec juste deux arcs de cercle discrets sur les côtés, qui sont utilisés par les feux de jour, en plus de la lumière centrale.
Comme la Pursuit et la Challenger jusqu’ici, la Chieftain PowerPlus et la Roadmaster PowerPlus ont droit à un cadre, des freins et des suspensions avec une touche de sportivité. On note entre autres choses deux disques de frein à l’avant, mordus par des étriers à 4 pistons à fixation radiale, fournis par le spécialiste Brembo. Il y a aussi une fourche inversée (qui ne semble pas réglable) et un amortisseur central réglable manuellement en précharge.
Sur tous ces modèles, la roue avant est haute (19 pouces) et son homologue arrière basse (16 pouces).

Les autres fonctionnalités fournies d’office sont une clé sans contact, qui fonctionne aussi avec les serrures des valises rigides à l’arrière, un régulateur de vitesse ajustable (mais pas adaptatif), une prise de recharge USB, et une électronique qui désactive le cylindre arrière quand on est immobile ou qu’on roule au pas et que la chaleur devient insupportable.
Les quatre modèles communiquent par le biais d’un écran TFT en couleurs, avec des commandes au guidon.
Un radar arrière inclus dans un système « Rider Assist »
Le nouveau moteur PowerPlus 112 est livré avec toute une série d’assistances au pilotage, dont certaines sont vraiment inédites chez Indian, et que la marque résume par l’expression « Rider Assist ».
Cela commence par la fonction « Bike Hold », qui est tout simplement une aide au démarrage en côte. Si l’on actionne le frein de manière décidée et prolongée à l’arrêt, il reste en prise durant un certain laps de temps (3 minutes max), qui laisse au pilote la possibilité de changer ses doigts de place pour passer du levier de frein à la poignée d’accélération.

L’ABS et le contrôle de traction sensibles à l’angle sont repris de la Challenger et de la Pursuit précédentes, tout comme trois modes de pilotage changeant notamment la réponse à la commande d’accélération. Indian rajoute pour 2025 sur les modèles 112 un freinage combiné « intelligent », qui répartit l’effort de freinage selon différents paramètres. Il n’est pas possible de le désactiver.
Un système radar vers l’arrière permet d’avoir la détection automatique d’objets dans les angles morts, avec avertissements visuels sur les rétroviseurs et sur le tableau de bord de la moto. En plus, on a un avertissement quand un véhicule se rapproche trop à l’arrière de la moto, puis un avertisseur de risque de collision par l’arrière.
Indian a ajouté ces technologies après divers sondages auprès de ses clients actuels et potentiels. Il est apparu que la demande était la plus forte pour des nouveautés apportant un plus évident pour la sécurité. Ce qui a conduit à l’ajout d’un système radar à l’arrière. Et pas (ou pas encore) d’un radar à l’avant pour un régulateur de vitesse adaptatif.
On ajoute pour être complet que le TFT est tactile, que l’on peut réorganiser sa présentation graphique et qu’il dispose d’un module de connectivité avec les smartphones, utilisable à plein (notifications, musique, navigation par GPS) via l’appli Indian dédiée, installable gratuitement. Il est même compatible avec Apple CarPlay.
Sur les deux modèles « full touring », à savoir la Pursuit et la Roadmaster, les heureux et heureuses futurs propriétaires pourront de plus bénéficier de selles chauffantes (pilote et passager), qui sont aussi refroidissantes quand le besoin s’en fait ressentir. Avec encore un pare-brise à réglage de hauteur électrique via les commandes au guidon. Il va sans dire que les poignées chauffantes font partie du combo.

Comme il est de coutume pour la marque du Minnesota, toute une série d’accessoires sont proposés. Certains permettent d’adapter l’ergonomie aux préférences personnelles: commandes aux pied moins en avant, guidons réhaussés … d’autres améliorent certains aspects des performances, à l’instar des amortisseurs premium, voire à réglage électronique. Il y a aussi des touches de sécurité, comme les phares de virage, ou de luxe et de confort, comme les systèmes audio avec plusieurs haut-parleurs.
Les prix et les disponibilités des machines avec le nouveau moteur PowerPlus
Les premiers exemplaires de ces quatre modèles 2025 avec le moteur PowerPlus 112 doivent arriver en Europe, et donc en Suisse, au mois de mars 2025.
Les nouvelles Chieftain PowerPlus 112 sont annoncées à 34390 francs pour la variante Dark Horse (en coloris « Black Smoke, soit une variation de noir pas trop brillant, soit Sunset Red, autrement dit rouge), et 33390 pour la Limited (en Black Metallic, c’est-à-dire noir brillant, ou Sunset Red).

La Challenger Limited 112 est à partir de 33390 francs en version Limited rouge (Sunset Red Metallic). On peut aussi obtenir la Dark Horse en Black Smoke, pour 34390 frs, en bleu foncé (Springfield Blue) ou en vert olive (Moss Green Smoke), pour 34690 francs. Et même en variante aux finitions spéciales Elite, au prix nettement plus cher de 42990 francs. Là, il est possible de la commander dans une combinaison de couleurs.
La Roadmaster PowerPlus 112 débute à 35790 francs pour la Limited en Black Metallic, et cela monte jusqu’à 37190 pour la Dark Horse en Storm Grey (gris-blanc, qui remplace le rouge pour cette variante).

C’est tout aussi compliqué chez la Pursuit 112, qui part de 35790 francs en « Maroon Metallic » (Limited, sorte de rouge-brun foncé), puis 36790 pour la moins chère des Dark Horse, en Black Smoke, pour finir par la Dark Horse en « Springfield Blue Vivid Crystal with Black Vivid Crystal », à 38290 francs.
Et on mentionne aussi la Pursuit Elite, à 45590 francs.

Les modèles 2025 avec encore le moteur Thunderstroke, en Europe, sont les cruiser répondant au nom de Chief (lire notre essai du modèle Sport Chief), ainsi que le cruiser-bagger de la famille dite Springfield, qui n’a pas de carénage avant, remplacé par un pare-brise large. Plus exactement, la Springfield Special Edition (à 32990 fr.) est la seule des trois variantes qui reste au programme.
Il y a aussi, dans la lignée des tourers complets, la Roadmaster Elite (pour 45990 fr.) qui résiste, toujours avec le moteur Thunderstroke, alors que les variantes de base et Dark Horse disparaissent.
Pour en savoir plus, vous pouvez vous renseignez sur le site web d’Indian Suisse. Vous pouvez également vous rapprocher de nos partenaires Indian Motorcycle dans notre Annuaire ActuMoto des pros de la moto: Biker Syndicate à Crissier (VD) et Swiss Kustom Factory (Indian Sierre) à Granges (VS).