Interdiction de centre-ville pour les véhicules anciens à Genève

Publié le 23 janvier 2020 par Jérôme Ducret.

Photos: DR.

Pollution

Interdiction de centre-ville pour les véhicules anciens à Genève

Depuis le 15 janvier 2020, l’Etat de Genève impose l’achat de vignettes Stick’Air informant sur l’âge de votre moto (ou scooter, ou voiture, ou…) en fonction de la plus ou moins grande propreté de son moteur. Et lors de pics de pollution de l’air, comme en cette quatrième semaine du mois de janvier, les plus anciens n’ont pas le droit de circuler au centre-ville, de 6h à 22h. Pour l’instant encore sans amende, grâce à une procédure judiciaire initiée par la section genevoise du TCS.

Ce jeudi 23 janvier 2020 restera comme le premier jour durant lequel les véhicules anciens à Genève n’ont pour la première fois pas le droit de circuler au centre-ville (en journée). La faute à l’introduction par l’Etat de Genève d’une interdiction de circulation temporaire en raison d’un pic de pollution de l’air constaté dans la ville. Et ce en vertu d’une nouvelle réglementation imposant à toute personne voulant circuler au bout du lac (au centre-ville, de 6h à 22h) avec un véhicule à moteur d’acheter une vignette baptisée Stick’Air et renseignant sur le degré de pollution dudit véhicule.

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Le périmètre concerné par les restrictions de circulation.

Ce système ressemble fortement à celui mis en place depuis quelques mois dans certaines villes et agglomérations françaises, dont Paris, mais aussi la ville frontalière d’Annemasse. Les vignettes Crit’Air françaises sont d’ailleurs reconnues comme valables à Genève depuis cette année 2020, car aboutissant à une classification équivalente. Cela ne fonctionne pour l’heure pas dans l’autre sens, une vignette genevoise n’est pas reconnue en France.

La classification tient compte du type du véhicule: voiture, camion, ou, dans le cas qui nous occupe, deux-roues ou tricycle à moteur. Mais aussi du carburant, essence dans le cas qui nous intéresse, jugé moins polluant que le diesel, à caus e des particules fines. L’interdiction concerne dans un premier temps les véhicules correspondant au code 5, le plus polluant. Pour les motos et les scooters, cela s’adresse aux véhicules mis en circulation avant le 31 mai 2000. Les motos et scooters de location n’échappent pas à la mesure, ni d’ailleurs ceux qui arborent une plaque « U ».

Genève peut, si le pic de pollution perdure sur plusieurs jours, augmenter le nombre de catégories concernées, en l’étendant aux véhicules correspondant au code 4. Ce qui signifie, pour les motos et scooters à essence: mise en circulation entre le 1er juin 2000 et le 30 juin 2004. Les motos et scooters à partir de la norme Euro 2 ne sont pas concernés. L’extension de l’interdiction à cette deuxième catégorie donne par contre droit à un voyage gratuit en transports publics (voir les infos données par l’Etat de Genève).

Pour savoir à quelle catégorie votre véhicule correspond, il suffit d’utiliser le calculateur en ligne fourni par l’Etat de de Genève.

La vignette Stick’Air coûte 5 francs et est valable pour toute la durée de vie du véhicule. On la trouve notamment dans les stations services, sur le territoire genevois, et en un point de vente à Nyon (pour l’instant), mais le premier contigent a vite été épuisé. On précise qu’il y a une tolérance jusqu’au 31 mars 2020. Ce qui signifie que les conducteurs et conductrices qui ne respectent pas cette interdiction ne seront dans un premier temps pas amendés. En réalité, cette tolérance devrait perdurer tant que la justice, saisie par la section genevoise du TCS qui conteste la légalité de la mesure, n’aura pas tranché sur le fond du problème. Mais les forces de l’ordre ont tout de même le pouvoir de vous empêcher d’entrer au centre-ville genevois si vous n’avez pas de vignette ou surtout si votre moto ou scooter est trop ancien.

Il faut encore savoir que l’interdiction ne s’applique pas aux trajets sur l’autoroute de contournement (où la vitesse est cependant limitée à 80 km/h), et que les « feux bleus » (police, pompiers, ambulances) sont exemptés, tout comme les véhicules portant la mention handicapé. Les autres exceptions s’appliquent aux véhicules agricoles, aux taxis, aux véhicules avec plaque M (militaire), aux convois spéciaux, aux véhicules diplomatiques, et aux balayeuses, déneigeuses, arroseuses… et bien sûr aux cyclomoteurs.

Si vous roulez en moto ou scooter électrique, vous n’aurez aucun problème, c’est évident.

A noter: l’interdiction a été reconduite jusqu’au lundi 27 janvier, toujours jusqu’à 22h, mais sans changement de catégories.

Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des développements futurs de ce thème et du sort réservé aux véhicules anciens à Genève!

Sources Etat de Genève, TCS, CI Motards

Commentaires2 commentaires

2 commentaires

  • Tony

    Bonjour Jérôme
    Je suis Français, parisien, je lisais votre article sur les vignettes stick air équivalentes aux vignettes françaises.
    Si je comprends bien, ces vignettes suisses ne sont des interdictions que lors de pic de pollution ?
    Par exemple, j’ai un Kawasaki ZXR 400 de 1995, si je vivais à Genève, aurais je le droit de circuler avec ma moto dans le centre ville de Genève ?
    Merci de votre réponse
    Tony

    • Jérôme Ducret

      Bonjour Tony!

      Oui c’est exact, elles n’interdisent la circulation des véhicules les plus polluants (ou jugés tels) que lors des pics de pollution. Mais il faut savoir que le contrôle du port de ces vignettes ne semble pas être une priorité (pour l’instant) chez les forces de l’ordre!

      Bonne journée

      Jérôme

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