La Suzuki GSX-S 1000 F, un objet de plaisir routier avec un carénage

Publié le 9 octobre 2015 par Jérôme Ducret, mis à jour le 22 septembre 2021.

Suzuki

La Suzuki GSX-S 1000 F, un objet de plaisir routier avec un carénage

Elle est comme la GSX-S 1000, ce qui est plutôt bien, mais avec un look différent.

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Si on pense sport-touring, on se trompe. Cette nouvelle Suzuki n’est pas faite, du moins comme ça de série, pour emporter passager et bagages sur une longue distance, par tous les temps, avec un max de confort mais aussi avec une pincée de sportivité. La GSX-S 1000 F, que nous avons pu essayer durant une semaine en Suisse, est en fait le roadster GSX-S 1000 de la même marque (lire notre test), avec en plus un carénage et un petit pare-brise.

La position de conduite est donc quasi identique. Guidon qui remonte et donne un bon bras de levier, jambes pas vraiment placées en arrière, bras idem, mais avec quand même un peu d’appui sur la roue avant. Nettement moins que, par exemple, sur une VFR. Les jambes ne sont pas trop repliées, et elles touchent terre sans effort – mais pas à plat pour mon mètre septante. Le levier d’embrayage est un peu viril, mais par contre le sélecteur est doux, court et précis, comme souvent chez Suzuki. Quant au levier de frein, il est lui réglable en écartement.

Et puis il y a ce moteur. Un quatre pattes en ligne de bonne cylindrée (1000), qui ronronne au ralenti de manière grave, avec déjà un petit arrière-ton rageur. Assez plaisant à l’oreille. Et dès qu’on ouvre la poignée des gaz, il prend des tours de plus en plus vite, l’arrière-ton devient un hurlement, mais il y a toujours des harmoniques graves qui font que les tympans ne crient pas grâce. Et que par contre on reçoit une poussée dans le dos qui s’accentue. Tout cela, si l’on peut dire, de manière fluide. C’est bien le propulseur retravaillé de la Suzuki GSX-R 1000, millésime K5, un des meilleurs de la longue lignée GSX-R, qui à l’époque faisait figure d’épouvantail pour les autres marques et dont d’ailleurs BMW s’est fortement inspiré pour sa sportive S 1000 RR.

Ici, ce moulin développe 145 chevaux, exactement comme sur la Naked. Il est très souple, typique d’un quatre cylindres en ligne, et autorise de rouler à faible allure en ville presque sans que cela ne devienne une torture. On ne constate pas, sur cette moto de test, les à coups lors de remise des gaz partielles ou lorsque  l’on coupe les gaz qui affligent certains exemplaires de la GSX-S 1000. Lors de notre test de cette dernière, deux motos avaient ce défaut, mais à des degrés divers, et une en était totalement exempte.

Le double optique ne s'éclaire que d'un côté avec les feux de croisement.
Le double optique ne s’éclaire que d’un côté avec les feux de croisement.

« Chez Suzuki, ils sont au courant du problème, et ils sont en train de mettre au point une solution pour les motos qui sont affectées, déclare Christian Granges, responsable après-vente chez Moteo Suisse, l’importateur helvétique. Maintenant je ne peux pas encore dire quand ni comment. Cela passera probablement par des cartographies d’injection revues. »

Mais comme on vous le disait, la F ne semble pas être concernée. Elle adopte aussi les mêmes aides électroniques à la conduite, soit un ABS efficace mais pas subtil ni déconnectable, et un contrôle de traction que l’on peut désactiver, ou régler sur trois degrés d’intervention. Ca va de 1, qui ne rattrape que les grosses frayeurs, à 3, qui intervient sans trop de provocation, mais dans une grande douceur qui n’enlève rien au plaisir de conduite.

Le compte-tour analogique se trouve tout en haut. Et il y a un indicateur de rapport engagé bien visible, et des menus que l'on fait défiler du guidon.
Le compte-tour analogique se trouve tout en haut. Et il y a un indicateur de rapport engagé bien visible, et des menus que l’on fait défiler du guidon.

Parce qu’à part le moteur, le châssis n’est pas mal non plus. Il est rigide, non, solide et encaisse les gros freinages sans broncher. Et il donne un retour d’information précis et transparent. La GSX-S 1000 F n’est pas lourde, mais elle est un peu plus costaude qu’une supersportive. Il faut donc accompagner un peu les changements de direction, de préférence avec la large guidon. Et se fier à ses bonnes manières, parce qu’elle a tendance à plonger toute seule au point de corde une fois qu’on a amorcé le mouvement.

Les suspensions, elles, réglables, sont tarées d’origine pour une conduite sportive, pas pour le confort. On le remarque lors de passages répétés sur les nids de poule urbains. Mais c’est largement supportable, avec une assise bien pensée. Et puisqu’on parle de confort, il faut bien avouer que le petit pare-brise n’est pas très utile parce qu’il ne dévie pas beaucoup d’air. On n’a pas non plus l’idée de prendre souvent un passager, au vu de la place qui lui est réservée, et du manque flagrant de poignées de maintien. Ce n’est en fait pas une moto conçue pour le tourisme, contrairement par exemple à une Kawasaki ZX 1000 SX,  mais pour donner du plaisir sur la route. Et si on la compare avec sa soeur GSX-S 1000 tout court, on les départagera plutôt sur des critères esthétiques que fonctionnels, la F étant sans conteste plus effilée.

Suzuki GSX-S 1000 F, disponible de suite, en bleu, gris mat ou rouge bordeaux et noir, pour 14075 francs.

Par Jérôme Ducret, photos Florian Cella et Claude Bovey

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