Plus besoin d’ethylotest sur soi pour rouler en France

Publié le 14 juin 2020 par Jérôme Ducret.

Photos: DR.

Sécurité routière

Plus besoin d’ethylotest sur soi pour rouler en France

Un décret gouvernemental paru en mai 2020 a annulé l’obligation qui existait depuis 2012 d’avoir sur ou dans son véhicule un dispositif mesurant le taux d’alcool dans le sang. Une autre modification permet de retirer son permis à un automobiliste au téléphone quand il commet une autre infraction au code de la route.

L’ethylotest ne fait plus partie des objets légalement indispensables en France quand on roule. Que ce soit en voiture, à moto ou dans tout autre véhicule individuel motorisé. Cela résulte d’un décret du gouvernement français publié le 22 mai 2020.

La présence d’un dispositif chimique de contrôle du taux d’alcool dans le sang avait été introduit en 2012 chez nos voisins francophones. Son absence était tout d’abord passible d’une amende. Et puis l’amende avait disparu, mais pas l’obligation. Jusqu’à aujourd’hui, en 2020, où la dernière trace de cette mesure a été éliminée. On note par contre que les boîtes de nuit (officiellement, les discothèques) doivent à présent en proposer aux clients.

Précisons encore qu’un ethylotest, à usage unique, n’est pas un ethylomètre (dispositif électronique à usages multiples). Et que la mesure obtenue avec le premier est purement indicative et ne peut servir comme preuve que l’on a dépassé le seuil légal d’alcoolémie au guidon (ou au volant). Et qu’il est toujours obligatoire de porter un gilet de haute visibilité quand on s’arrête en bord de route, et donc conseillé d’en avoir un dans ses bagages quand on roule en France. Même remarque pour les bandes réfléchissant la lumière sur le casque.

Mais le décret gouvernemental dont il est question ici introduit aussi d’autres mesure qui devraient être bien vues par les motocyclistes. Et notamment le fait que les automobilistes en train de téléphoner ou d’utiliser leur smartphone au volant risquent à présent un retrait de permis, et plus une simple amende, s’ils commettent en même temps une infraction au code de la route; selon une liste exaustive d’infractions citées dans le décret. Cela comprend par exemple le non respect d’une priorité, rouler sur une ligne continue, effectuer un dépassement dangereux ou dépasser la vitesse limite (eh oui).

Tout motocycliste a forcément un jour ou l’autre pesté contre un ou une automobiliste occupé par son smartphone et qui ne l’a pas vu et a failli le renverser. Mais selon les chiffres cités par le gouvernement français, ce type de cas ne concernerait qu’une petite minorité des infractions pour utilisation du téléphone au volant. C’est quand même mieux que le statu quo.

Pour en savoir plus sur ce qui est permis ou interdit lorsque l’on roule à moto à l’étranger (dans un autre pays que la Suisse), vous pouvez vous référer à notre article paru dans la rubrique Pratique.

Source décret du Gouvernement français (2020-605 du 22 mai 2020)
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