Après l’Inde, Harley-Davidson va ouvrir une usine en Thaïlande

Publié le 29 mai 2017 par Jérôme Ducret.

Photos: DR.

Globalisation

Après l’Inde, Harley-Davidson va ouvrir une usine en Thaïlande

La marque américaine veut contourner des taxes à l’importation qui renchérissent fortement le prix de ses motos en Asie.

Une usine en Thaïlande. C’est le projet de la firme américaine Harley-Davidson que vient de révéler le journal US The New York Times, sur fonds de guerre commercial entre l’administration du nouveau président Trump et le reste du monde.

D’après les reporters du NYT, il s’agit avant tout pour Harley de pouvoir contourner des taxes à l’importation importantes qui renchérissent le prix de ses motos vendues non seulement en Thaïlande, mais aussi dans d’autres pays asiatiques qui ont signé un accord de libéralisation des échanges commerciaux. Dix pays sont concernés, plus ou moins voisins de la Thaïlande.

Ce surcoût peut atteindre jusqu’à 60% du prix des motos. L’usine devrait ouvrir encore cette année, et employer au départ une centaine de personnes. Ironiquement, l’administration Trump n’a pas voulu signer l’accord dit Trans-Pacific Partnership, qui aurait selon le New York Times fait baisser drastiquement les taxes à l’importation imposées sur les marchandises américaines dans des pays comme le Vietnam et la Malaisie.

Réaction négative des syndicats

L’annonce inofficielle du projet de la firme américaine n’a bien sûr pas fait que des heureux. Les syndicats US se plaignant de délocalisations menant à des pertes d’emploi sur le sol des Etats-Unis. Ce à quoi Marc D. McAllister, un manager responsable des ventes internationales chez Harley, répond qu’il ne s’agit « en aucun cas de supprimer des emplois aux Etats-Unis pour les remplacer par des places de travail moins chères en Asie. » Il ajoute que les motos assemblées sur place seront destinées au marché asiatique, pas américain. Et que le marché chinois pourrait aussi être visé, si de nouveaux accords régionaux de libéralisation sont mis en place.

Il faut encore préciser que ce n’est pas la première usine « étrangère » de la Motor Company. Elle produit en effet des modèles de la famille Street (500 et 750) en Inde depuis quelques années. Mais les Street 750 destinées aux USA sont elles construites dans ce pays.

Voici pour finir l’article original du New York Times. En anglais.

Source New York Times
Created with love by netinfluence agence digitale
Abonnez-vous à notre newsletter mensuelle
Suivez l'actualité du monde de la moto, les nouveautés et l'agenda des événements