Nouveau – Un petit custom chez Kawasaki, l’ Eliminator 500
La marque japonaise ajoute un custom bicylindre 500 à sa panoplie. Il reprend le moteur déjà présent dans les nouvelles Ninja 500 et Z 500 et l’enchâsse dans une moto basse et longue
Le nom de modèle Eliminator a une certaine histoire chez Kawasaki. Apparu en 1985, et visant clairement à l’époque le marché américain, c’était une sorte de version routière d’une moto dragster – la marque japonaise participait à ce genre de course avec une version de son premier gros et célèbre 4-cylindres en ligne, bien connu dans le roadster Z1 (ou Z 1000, ou Z 900).
Aujourd’hui, ce nom disparu depuis plusieurs années des marchés européens, mais encore présent ailleurs, notamment en Asie (avec de plus petites cylindrées), revient chez nous, sous la forme d’un petit custom.
Par petit, comprenez une machine propulsée par un moteur bicylindre en ligne de 451 cm3, refroidi par liquide. Et ce moteur est en gros le même moteur que celui qui fait avancer la routière sportive Ninja 500 et la naked Z 500 (lire notre présentation), qui sont elles aussi de nouveaux modèles pour 2024.
La nouvelle Eliminator remplace l’Eliminator 400, apparue en 2023 chez nous, mais que l’on a très peu vue en Suisse. Elle vient compléter la gamme qui se résumait jusque là à un seul autre modèle, la Vulcan S, sur base du bicylindre en ligne 650 bien connu dans la Versys 650, la Ninja 650 et la Z 650.
Le nouveau moteur 500 de l’Eliminator développe un maximum de 45,4 ch à 8000 tr/min, pour un couple de pointe de 42,6 Nm à 6000 tr/min. Cela le rend directement utilisable pour le permis A limité (appellation suisse, dans le reste de l’Europe, cela correspond à A2), sans qu’il faille le brider.
Nous n’avons pas encore pu tester ce bicylindre, mais nous pouvons attester que le 400 est vif et ne rechigne pas à prendre des tours. Kawasaki parle pour l’Eliminator 500 d’un moteur délivrant une puissance « intéressante », et un couple « élevé » à bas régime. Nous demandons à voir.
Les 176 kg à « vide », ce qui veut dire avec les pleins, ne devraient en tout cas pas limiter ses capacités d’accélération.
Comme tout custom qui se respecte, cette Eliminator 500 est relativement haute à l’avant, et sa ligne descend vers l’arrière. Géométriquement, cela se concrétise par une roue avant de 18 pouces de diamètre.
On a ensuite un réservoir d’essence long et bas, qui contient 13 litres, et une selle haute de 735 mm au niveau de la position du pilote. Et pour finir une roue arrière basse de 16 pouces de diamètre, mais relativement large (150/80) pour une machine de cette cylindrée.
Un petit siège passager est inclus, dans le style custom. La selle pilote est disponible comme accessoire en version plus haute ou plus basse. La position de conduite est européenne, en ce sens que les jambes forment en gros un angle droit et que les cale-pieds sont à peine en avant par rapport à l’assise.
La partie-cycle est conçue pour faciliter l’accès, la maniabilité à basse vitesse, et la stabilité, grâce notamment à un empattement généreux (plus de 1500 mm) et à un centre de gravité placé assez bas.
Côté suspensions, rien d’affriolant, juste ce qu’il faut: une fourche télescopique classique de 41 mm de diamètre (120 mm de débattement), non réglable, et deux amortisseurs jumeaux pour l’arrière (débattements 90 mm), réglables, semble-t-il, en précharge.
Le cadre en acier (en treillis de tubes d’acier) a été développé avec le même soin qui a été apporté pour la Ninja 500, la Z 500, mais aussi de manière plus générale la plupart des Kawasaki de conception récente: on cherche à limiter le poids et à donner des caractéristiques de rigidité et de souplesse précises, réparties de manière savamment étudiée.
Le freinage est assuré par un disque de frein avant (310 mm de diamètre) mordu par un étrier à 2 pistons, et un autre disque de frein à l’arrière, de 240 mm, pincé lui aussi par deux pistons. Avec bien sûr l’ABS.
Le guidon est de type custom, mais relax. Il revient bien en arrière et se place là où il est le plus facile à prendre quand on est assis sur l’Eliminator.
Enfin un tableau de bord rond entièrement digital (LCD) donne ce qu’il faut comme informations, avec notamment une jauge d’essence, l’heure et un indicateur de rapport de vitesses engagé.
Une variante SE sera proposée, qui se distingue par l’ajout d’un petit tête de fourche non transparent et arrondi, plus des fourreaux de fourche, une prise USB à bord et une finition plus qualitative des selles (surpiqûres).
L’Eliminator 500 de base est disponible dès le début de l’année 2024 (pas de date précise), dans le seul coloris noir (avec un échappement noit et argenté), tandis que la SE se pare d’une couleur biton noir-gris, et d’un pot d’échappement noir. Le prix n’est pas encore connu pour la Suisse. On part du principe qu’il sera abordable.
En guise d’accessoires, en plus des selles de hauteurs différentes, Kawasaki annonce une barre de maintien pour passager, ou à choix un porte-bagage (en plus du siège passager), mais aussi des protections latérales (patins) en cas de chute, et des poignées chauffantes.
Cette moto, avec une consommation d’essence annoncée de 3,8 l/100 km, devrait être une machine non seulement stylée, mais aussi économique. Elle se place en fait sur le même créneau que la Honda CMX 500 Rebel (8590 francs pour le modèle 2024, lire notre essai du modèle 2020).
Si l’on veut plus, on a chez Kawasaki la Vulcan S, au look un peu moins classique, au moteur de plus grosse cylindrée, et dont le prix pour 2024 n’est pas encore annoncé lui non plus. A titre indicatif, une Vulcan S 2023 coûte 8990 francs.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site suisse de Kawasaki, ou vous adresser à nos partenaires de l’Annuaire suisse des pros de la moto: 100% 2 Roues à Genève, K-Motos à Carouge (GE), et dans le canton de Vaud Red Zone Motos à Echandens et Roche, ou Competition Park à Neuchâtel.
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