Essai routier – La Kawasaki ZX-10R 2021, championne sur tous les fronts?
La reine du Superbike se retrouve face à la route, une épreuve de choix où la puissance n’est pas forcément le mot clé de la réussite. Pensez-vous que la dernière née de Kawasaki peut relever le défi auquel nous la confrontons?

Premières impressions et la vie à bord
Je me retrouve donc face à cette nouvelle Kawasaki, et à cette face avant si particulière. À première vue, les mensurations de la ZX-10R n’ont pas grandement changé. C’est en montant sur la machine que les modifications se font sentir. La selle est basse pour une sportive (835 mm), soit 2 à 3 centimètres de gagnés par rapport aux concurrentes. L’assise a l’air moëlleuse et la partie arrière large, ce qui devrait aider pour les mouvements du pilote. L’aérodynamisme a lui aussi été revu, le point le plus visible étant la bulle de la moto, qui est du style double courbure d’origine. Le compteur de la moto est un tout nouveau bloc TFT rassemblant les infos les plus utiles telles que la température extérieure, les deux trips journaliers, le mode de pilotage choisi, la consommation moyenne et instantanée, la force de freinage et le niveau d’accélération, en plus des informations habituelles.
Petit plus, on peut changer la couleur du fond de l’écran d’un simple clic, cela peut paraître gadget, mais très utile lorsque le soleil est de face, comme j’ai pu le tester.
L’aérodynamisme a lui aussi été revu, le point le plus visible étant la bulle de la moto, qui est du style double courbure d’origine. Le compteur de la moto est un tout nouveau bloc TFT rassemblant les infos les plus utiles telles que la température extérieure, les deux trips journaliers, le mode de pilotage choisi, la consommation moyenne et instantanée, la force de freinage et le niveau d’accélération, en plus des informations habituelles.
Petit plus, on peut changer la couleur du fond de l’écran d’un simple clic, cela peut paraître gadget, mais très utile lorsque le soleil est de face, comme j’ai pu le tester.
 Le système de frein est signé Brembo avec les fameux M50 à l’avant. On regrettera l’apparition de durites de frein en caoutchouc sur la version 2021, surtout lorsqu’on voit la qualité des pièces périphériques auxdites durites, sûrement une affaire de coût.
Le système de frein est signé Brembo avec les fameux M50 à l’avant. On regrettera l’apparition de durites de frein en caoutchouc sur la version 2021, surtout lorsqu’on voit la qualité des pièces périphériques auxdites durites, sûrement une affaire de coût.




Milieu urbain
Les innovations apportées sur ce modèle ZX-10R à tous les niveaux en font une moto facile. En milieu urbain, la Ninja se laisse mener sans réelle contrainte, son moteur étant d’une douceur extrême en bas dans les tours, vous permettant de déambuler dans les rues sans avoir besoin de faire rugir la mécanique. Le shifter « Up and Down », équipant de série la machine, fait merveille même à faible vitesse. Le gabarit de la machine vous permet également de venir à bout des embouteillages sans trop de tracas. Le rayon de braquage est correct, voire bon face à la concurrence (mais ne vous attendez pas à faire des demi-tours dans un mouchoir de poche non plus). La ZX-10R n’est pas dans son terrain de prédilection arrêtée à un feu sur les quais genevois, et sa température monte allègrement dans cet exercice. Néanmoins, le pilote ne subit pas trop les surchauffes de la machine.
À l’attaque des cîmes
Spécialement étudiée pour la vitesse, la ZX-10R est à mes yeux le summum de l’efficacité sur route – pour une sportive pur jus. En effet, dès que l’on hausse le rythme, la stabilité de la machine ne fait à aucun moment défaut. Kawasaki ayant complètement refondu son châssis, mais également son bras oscillant, la verte tient le cap en courbe rapide sans faillir. Lorsque les virages se resserrent, elle exulte dans les passages lents, réussissant même à passer les épingles serrées avec brio, là où la plupart de ses concurrentes suffoquent en attendant un rythme plus élevé. Une autre particularité assez exceptionnelle pour une Hypersport est sa facilité à accepter un rythme rapide sur un goudron accidenté. En effet, là où les autres ne seront pas à leur aise en attendant une surface digne d’un billard, les suspensions signées Kayaba absorbent les irrégularités, tout en préservant la stabilité de la partie cycle de la Ninja. La position de conduite, qui était adaptée au cruising, prouve ici tout son intérêt sportif: le déhanchement est très facile malgré la forme quelque peu déroutante du réservoir et l’espace cale-pieds/selle correspond parfaitement à ma morphologie de Monsieur tout le monde. Question freinage maintenant, le mordant est bien présent, et la force également de manière à ne jamais vous prendre au dépourvu lors de gros freinage. Mais le plus beau reste à venir, la machine se comporte vraiment sainement lors de la prise du levier, même sur l’angle.
A aucun moment la moto ne s’est relevée, et l’ABS en virage est vraiment salvateur en plus de savoir rester discret. Pour preuve: une sortie de parking un peu rêveuse de la part d’un automobiliste alors que j’arrivais en face (à presque 60 degrés d’angle d’après les compteurs) m’a forcé à tirer sur le levier de droite. J’ai pu contrôler la moto, et surtout éviter cette rencontre destructrice.
Question freinage maintenant, le mordant est bien présent, et la force également de manière à ne jamais vous prendre au dépourvu lors de gros freinage. Mais le plus beau reste à venir, la machine se comporte vraiment sainement lors de la prise du levier, même sur l’angle.
A aucun moment la moto ne s’est relevée, et l’ABS en virage est vraiment salvateur en plus de savoir rester discret. Pour preuve: une sortie de parking un peu rêveuse de la part d’un automobiliste alors que j’arrivais en face (à presque 60 degrés d’angle d’après les compteurs) m’a forcé à tirer sur le levier de droite. J’ai pu contrôler la moto, et surtout éviter cette rencontre destructrice.
 L’électronique complète de cette Kawasaki est au-dessus du lot. Simple d’utilisation, on ne se perd pas dans le réglage des différents axes proposés généralement. Ici, on règle le S-KTRC et la moto s’occupe du reste, en s’adaptant à votre pilotage. C’est simple, et cela marche divinement même en cas de roulage sous la pluie.
Le moteur est, quant à lui, taillé pour les hauts régimes, mais le nouvel étagement de la boîte de vitesse offre un réel gain et permet de ne pas être bloqué sur le premier rapport lors de roulage sur un tracé sinueux. Mieux encore, les rapports étant extrêmement proches, la moto accélère franchement et n’a pas à rougir face à une concurrence à qui elle rend presque 20 chevaux.
Le quatre pattes reprend d’ailleurs assez bas pour un moulin de ce type censé évoluer sur piste, et ne rechigne pas à faire accélérer la machine à partir d’environ déjà 6000 tr/min. Le shifter « Up and Down », équipant la verte de série, est un allié de choix, je n’ai subi aucun faux rapport au long de cet essai.
L’électronique complète de cette Kawasaki est au-dessus du lot. Simple d’utilisation, on ne se perd pas dans le réglage des différents axes proposés généralement. Ici, on règle le S-KTRC et la moto s’occupe du reste, en s’adaptant à votre pilotage. C’est simple, et cela marche divinement même en cas de roulage sous la pluie.
Le moteur est, quant à lui, taillé pour les hauts régimes, mais le nouvel étagement de la boîte de vitesse offre un réel gain et permet de ne pas être bloqué sur le premier rapport lors de roulage sur un tracé sinueux. Mieux encore, les rapports étant extrêmement proches, la moto accélère franchement et n’a pas à rougir face à une concurrence à qui elle rend presque 20 chevaux.
Le quatre pattes reprend d’ailleurs assez bas pour un moulin de ce type censé évoluer sur piste, et ne rechigne pas à faire accélérer la machine à partir d’environ déjà 6000 tr/min. Le shifter « Up and Down », équipant la verte de série, est un allié de choix, je n’ai subi aucun faux rapport au long de cet essai.

Long trajet, duo et nonchalance routière
Non contente d’être à l’aise sur route, la ZX-10R persiste et signe la carte de la polyvalence sportive, si on arrive à faire quelques concessions. Elle s’adapte bien au long trajet, la position n’étant pas extrême et la selle confortable. J’ai fait un périple à quatre chiffres sur deux jours ( env. 1000 km) sans le moindre souci. Mieux encore, le moteur n’est pas trop pousse-au-crime, et on arrive à enchaîner les kilomètres à allure légale sans trop de frustration. A ce rythme d’ailleurs, la protection offerte par la bulle à double courbure équipant d’origine la moto fait merveille. En duo, hormis le confort du passager, le pilotage reste un vrai plaisir, la moto n’est pas trop déstabilisée par l’ajout de poids et elle reste vive dans les changements d’angle. La Ninja n’a pas un appétit d’ogre, elle consomme une moyenne de 9 litres pour 100 km, comme expliqué précédemment. Si on joue sur l’économie en se servant de l’indicateur de faible consommation instantané situé dans les compteurs, on arrive à faire baisser ce chiffre sous les 6 litres, pour une autonomie de 200 km! Ce petit voyant, qui s’inscrit dans l’affichage lorsqu’on roule « Eco », est présent sur la gamme de la marque depuis de nombreuses années, et c’est un réel atout lors de long trajet. A la fin de ce week-end « touring », je ne peux qu’être étonné en bien; on est loin à bord de cette nouvelle ZX-10R de la séance de torture proposée par ses homologues transalpines.Une évolution timide, mais nécessaire
Le changement esthétique est bien visible, mais qu’en est-il en dynamique face à l’ancienne? Le meilleur moyen pour comparer est de retrouver un heureux propriétaire et de tout analyser. C’est notre lecteur Damien qui a répondu présent à l’appel d’ActuMoto pour comparer les deux générations. La position a un petit peu évolué face à la 2019, mais sans tout remanier. Les trains avant, se ressemblant pourtant comme deux gouttes d’eau, ne donnent pas le même feeling, et c’est un petit plus pour la version 2021 me concernant, elle me met beaucoup en confiance. Mais cela doit sûrement être dû aussi un peu par la chausse de la machine de test, des Bridgestone S22, qui offrent un comportement sur route à toute épreuve.





 
    	     
    	     
    	    
Merci pour cet essai
Merci pour ce magnifique essai ! J’ai toujours aimé les ZX pour leur polyvalence et leur confort ! Important quand on roule 300 ou 400 km dans la journée ! Et puis ce moteur et sa fiabilité sont également remarquable.
Super essai, et très détaillé, par contre concernant le poids, une petite erreur à signaler, c’est 207 kgs TPF et non à vide.
Bonjour Mirio
Merci de nous le signaler, ce sera corrigé dans la journée
Bonne continuation
Jérôme Ducret, rédacteur responsable
C’est effectivement 207 Kgs tout plein fait et non à sec comme indiqué.