Scrambler Sixty 2 – Lifestyle made by Ducati

Publié le 17 mai 2016 par Alain Bucher.

Test Ducati

Scrambler Sixty 2 – Lifestyle made by Ducati

Voici donc une version downsizée du succès planétaire de Borgo Panigale. Et on s’amuse tout autant avec

Même si cela peut sembler quelque peu suffisant, on ne se rend pas à la présentation d’une mobylette de 400 cm3 avec un grand sourire sur le visage, le résultat sans doute de trop d’années dans la branche. Malgré tout, on essaye de faire fi des préjugés, mais tout de même, prendre son pied avec 400 cm3?

Bon, retour aux sources: lors de la présentation du projet au salon EICMA de 2014, Scrambler n’était pas censé être un modèle, mais une marque, comme en attestaient l’identité visuelle et une partie dédiée, séparée du stand principal de Ducati. Il ne s’agissait pas tant de la moto que d’un certain style de vie étiqueté jeune: surf, skate & fun. Une bonne année plus tard, on constate que le concept a fait l’effet d’une bombe, avec 16’000 unités de Scrambler vendues à travers le monde, un résultat plus que satisfaisant. Entre-temps, la famille Scrambler s’est élargie à sept différents modèles, dont le dernier-né, la Sixty 2, est une version à la cylindrée élaguée.

Différente de sa grande soeur

Mais la cylindrée n’est pas la seule différence par rapport à sa grande sœur, une ribambelle de détails les distinguent. A commencer par la partie avant de la partie cycle: si la 800 s’était vu reprocher une trop grande rigidité, la Sixty 2, avec sa fourche de 41mm offre sensiblement plus de confort. Avec un simple disque de 320mm doté d’un étrier à deux pistons, le freinage aussi a subi une cure d’amaigrissement. Que ceux qui doutent de l’efficacité du dispositif se rassurent: la pression d’un doigt suffit à faire lever la roue arrière! La mini Scrambler est en outre équipée d’un ABS de série.

Accessoire de mode ou moto?

Comme on pouvait s’y attendre, la Sixty 2 a été présentée dans une métropole branchée, j’ai nommé Barcelone. On y trouve des skateurs et des surfeurs à chaque coin de rue, et -élément ô combien important pour le motard que je suis- des températures autour de 25°C.

Le Srambler Sixty2 de Ducati
La marque Scrambler Ducati est censée être associée avec des choses jeunes et fun, on avait compris le message

Comme mentionné plus haut, votre serviteur ne s’est pas rendu à la présentation sans certains préjugés. Ceux-ci se sont toutefois dissipés dès les premiers mètres parcourus: j’ai rarement eu entre les mains une machine aussi docile. L’essai a débuté en plein coeur de la vibrante capitale catalane: stop & go, gauche-droite à travers le flux de voitures et hop, tout juste passé à l’orange. Aucun doute, son petit gabarit et sa maniabilité font de la ville son élément, et l’absence de quelques chevaux ne se fait pas sentir.

Si on tient à lui trouver un défaut, on pourrait mentionner le guidon, un peu large, qui rend parfois difficile de se faufiler dans le trafic. Les motardes présentes lui ont également reproché d’être placé un peu haut. D’ailleurs, en parlant de motardes, jamais dans ma carrière je n’ai vu autant de collègues du beau sexe à une présentation. Quand on y pense, c’est pourtant logique: avec un poids à vide de 167 kg, la Sixty 2 est une machine facile à manœuvrer pour tous les gabarits quasiment dans toutes les situations. De plus, le bicylindre de 400cm3 développé par les Italiens est un vrai régal de linéarité.

J’aimerais une fois encore souligner à quel point le moteur est commode pour les débutants. Même au ralenti, il suffit d’embrayer et c’est parti. Et si on se montre trop hardi avec les gaz ou un tantinet brusque avec l’embrayage, le petit Scrambler se montre souple et ne catapulte pas directement le pilote dans le véhicule qui le précède.

Utilisable hors du centre-ville?

Avec des qualités aussi affirmées dans le trafic urbain, j’étais vraiment curieux de savoir ce que la Sixty 2 avait à offrir sur les routes de l’arrière-pays catalan où s’est déroulée la deuxième partie de notre course d’essai. et je dois dire que je n’ai pas été déçu.

Le Srambler Sixty2 de Ducati
Sur route mouillée, la facilité de ce mini-scrambler est un atout

Pour enchaîner les virolos serrés, la petite fougueuse s’est avérée aussi agile qu’une supermoto. Plus surprenant, même dans les courbes allongées ou les bouts droits, elle offre un comportement exemplaire, sans flottement et sans à-coup. Arrivés à mi-parcours, tous les journalistes arboraient un large sourire.

Et le moteur, alors, gagnerait-il à être un peu mieux doté? Eh bien, en toute franchise, figurez-vous que non. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi détendu sur la route qu’au guidon de la Sixty 2. Entendons-nous, le galop d’essai n’avait rien d’une arsouille, mais même en abordant un virage de façon un peu cavalière, une simple pression de l’index sur le levier de frein suffit à remettre les choses en place, et en donnant plein gaz à la sortie, l’accélération est tout simplement idéale.

Parfum de nostalgie

Un confrère journaliste m’a confié que la petite Scrambler lui rappelait sa jeunesse, lorsqu’il effectuait ses premiers tours de roue et que tout était nouveau et excitant. Aussi curieux que ça puisse paraître, malgré son côté racoleur, la machine parvient à inspirer un sentiment tranquillité et de détente, en réunissant les qualités d’un produit de mode et d’une moto fantastique à rouler.

Le Srambler Sixty2 de Ducati
Bon là, on est un peu over the top

En fait, je voulais débuter la phrase suivante sur un « mais ». Si on est plutôt dans le haut de la fourchette en termes de prix, il serait faux de vouloir comparer la Sixty 2 avec des machines de cylindrée similaire. Il s’agit d’un produit haut de gamme, dont les finitions sont réalisées en Italie et dont chaque composant provient d’un fabricant de renom. Le soin apporté à la qualité et de détail justifie qu’on plonge la main un peu plus profond dans le porte-monnaie.

 

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Article repris de l'article d'Emmanuel Elsa paru dans la magazine suisse germanophone Number One, traduit par Alain Bucher
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