Billet de mauvaise foi d’un accro au MotoGP

Publié le 10 novembre 2015 par Claude Bovey.

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Billet de mauvaise foi d’un accro au MotoGP

Dites M’sieur Dorna, pouvez pas faire un peu plus long votre calendrier?

Mon médecin a livré son diagnostic! Il me l’a dit: “ça s’appelle dépression post-Grand Prix”! Merci les gars, je viens d’y plonger, canapé compris.

Alors, Messieurs de la FIM, de la Dorna et vous, pilotes de toutes catégories qui assurez ce spectacle grandiose, pensez-vous un peu à ceux qui vous ont suivis, soutenu, admiré, chaque quinzaine, parfois avant l’aube, depuis le mois d’avril dernier? Tout de même, vous êtes grand luxe, lorsque vous vous déplacez Outre-mer et que vous nous gratifiez d’un ou deux Grands-Prix espacés d’une semaine seulement. Là, je dis merci, je suis comblé. Mais, cela n’est pas suffisant. Il me faut mes doses, mes “flash” hebdomadaires! Pensez aussi au côté chauvin des “tox” comme moi. Je parle de chauvinisme pas de fanatisme… Vous savez bien que cette année, cinq pilotes suisses étaient alignés en Moto2! Et, il faut bien les soutenir, les porter vers la victoire. On se doit d’être “fixé” sur les images injectées.

Maintenant, que me reste-t-il pour booster l’adrénaline qui me fait vivre et qui me revient de droit devant mon écran de télé?

Le ski? J’ai aimé vibrer aux exploits des champions de descente sur des “pistes d’hommes”. Allusion aux spectaculaires Klammer, Collombin… Le foot? Zidane ne joue plus! Quel intérêt maintenant? La F1? Des “assistés de l’électronique”. Le hockey? J’allais à Montchoisi… Tout est dit! Et je précise que je ne suis pas en train de vous sortir le couplet du “c’était mieux avant”.

C’est de votre faute Monsieur Dorna, si je suis dans cet état dépressif de manque. Maintenant j’en veux plus, il m’en faut. Car depuis que vous nous en mettez plein la vue avec vos caméras gyroscopiques et vos ralentis à 2500 images par seconde, mon addiction au MotoGP s’est encore renforcée. Véritablement, le sport moto, depuis que vous le diffusez à large échelle est mon sport, ma défonce. Le plus télégénique, bien au-delà des autres sports mécaniques. Et vous Messieurs (et Dames) les pilotes, vous avez ce sens inné du grandiose, de la virtuosité, de l’hallucinant. Bref, du spectacle avec un grand S. Assumez maintenant!

Oui, je sais, Monsieur Dorna, vous allez me dire qu’en proposant un calendrier aussi peu fourni, c’est parce que vous pensez à ceux qui, par cette passion dévorante des courses moto, sacrifient leurs relations sociales. A ceux qui passent carrément pour des illuminés lorsqu’ils se mettent à regarder les essais des trois catégories dès le vendredi, sans compter les Warm-Up du dimanche matin. A tous ceux qui frisent ou subissent un clash avec leurs femmes, concubines ou petite amies (phrase que l’on peut aussi décliner au masculin, bien sûr).

Certes! Eh bien, ceux-là, ces vrais fans, sont tombés et ont plongé immédiatement dans ce que vous avez malicieusement dealé. Assumez aussi!

Vous devriez être compatissant en prévoyant, dans un futur proche, un calendrier qui proposerait une course chaque week-end avec deux semaines de trêve vers Noël. Je suis prêt à le concéder sous forme de tentative de sevrage. Ou alors, organisez cinq Grands Prix de suite à Phillip Island en garantissant qu’ils seront de la même veine que celui disputé cette année. S’il vous plaît, étudiez mes propositions et faites quelque chose pour me sortir au plus vite de cette déprime!

Claude Bovey, camé au MotoGP

Photo: motogp.com

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