Robin Mulhauser: la force tranquille

Publié le 3 mars 2014 par Claude Bovey, mis à jour le 11 janvier 2023.

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Robin Mulhauser: la force tranquille

Le Fribourgeois a le regard pointé vers l'avenir
Le Fribourgeois a le regard pointé vers l’avenir

MOTO2 Suite à une ascension éclair, le jeune Fribourgeois Robin Mulhauser rejoint le plus haut niveau des courses sur pistes. Rencontre.

L’histoire récente des pilotes qui ont porté haut les couleurs romandes en grand prix moto retient des noms qui ont gravé de grands moments du sport moto helvétique. On pense d’abord aux Coulon, Freymond, Frutschi, Cornu, Haenggeli, Briguet. D’autres étaient bien présents dans ce monde mais n’ont pas eu l’aura à laquelle ils aspiraient. Plus récemment, les Chesaux, Braillard, Pedone se sont lancés, pleins d’espoir dans ce milieu si fermé au moment d’y accéder et si difficile lorsqu’il s’agit d’y briller…
Pour la saison qui débutera au Qatar le 23mars prochain, la catégorie Moto2 s’enrichira de la présence sur la grille de départ d’un Rookie romand en la personne de Robin Mulhauser qui portera le matricule 70. Intégré officiellement au team de pointe suisse Technomag-CarXpert, son coéquipier sera Dominique Aegerter, la star montante de la Moto2. Il aura aussi comme adversaire un certain Thomas Lüthi.
Le rookie fribourgeois a déjà pu goûter au monde des grands prix l’an dernier, lors de la course d’Aragon, en remplaçant au pied levé le pilote officiel Randy Krummenacher alors blessé. Cette année sera celle du job à plein-temps! Et il s’en réjouit, émerveillé, comme son regard brun clair qui en dit déjà long sur ses ambitions et sa détermination. Robin Mulhauser affiche un état d’esprit empreint de sérénité intelligente, la tête non pas dans les nuages ni dans le star system, mais déjà dans son futur de pilote professionnel.
Bref, le Fribourgeois a les pieds bien ancrés sur terre. «J’ai tout à apprendre cette saison. Je donnerai tout ce que j’ai. Et si j’arrive à récolter un point à la fin de la saison, je serai le plus heureux des hommes. Mais le plus important sera de ne pas se blesser afin de bien progresser cette première année», confie-t-il dans une ambition toute mesurée. Il se dit pourtant dans le milieu, qu’au vu de son talent, Roby est prêt à réaliser de grands résultats. Et si la carrière de pilote moto ne lui apportait pas le Graal du MotoGP, il rejoindrait ses études en mécanique avec une ambition nommée EPFL.
En attendant de grimper sur sa 600 cm3 hyper affûtée pour des essais sur les circuits du Castellet, d’Aragon, de Valence et de Jerez, sur lequel il a pris la mesure de la tâche à effectuer, le futur pilote Moto2 se prépare physiquement, à raison de deux séances quotidiennes: cardio le matin, endurance et musculation l’après-midi.

Une moto au châssis très léger
La puissance de feu d’une 600 cm3, Robin la connaît déjà, lui qui roulait l’an passé dans le championnat d’Europe Superstock. Mais pour lui, la différence est ailleurs… «En Moto2, le châssis est très léger. La moto pèse 30 kg de moins et la télémétrie est très importante pour pouvoir progresser. Je bénéficierai aussi de l’expériencede mon coéquipier», se réjouit-il. Robin Mulhauser s’émerveille aussi du fait qu’il pourra voyager à l’occasion du championnat du monde. «J’ai toujours rêvé d’aller aux Etats-Unis. Et là, j’irai pour y faire de la moto… En Argentine aussi. C’est génial! Esprit sain dans un corps sain! Là est peut-être la clé du succès.

Claude Bovey

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