KTM dévoile ses enduros deux-temps à injection directe

Publié le 17 mai 2017 par Jérôme Ducret.

Photos: KTM.

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KTM dévoile ses enduros deux-temps à injection directe

Le géant orange a présenté ses nouvelles 250 et 300 EXC TPI, pour Transfer Port Injection, ou comment respecter Euro 4 avec un moteur à deux temps, sans perdre de puissance, de couple ni de sensations de conduite et de pilotage.

C’est un bout de phrase magique dans le monde de la moto dédiée au tout-terrain: injection directe. Ou comment conserver une architecture moteur légère, celle du cycle à deux temps, qui est en plus performante, facile d’entretien, pas trop chère et économe en carburant, tout en se pliant aux exigences de plus en plus grandes des législateurs et de la protection de l’environnement. Jusqu’ici, on n’a connu que des prototypes pour ce type de moto (on ne parle pas ici des scooters, lire notre article à ce sujet). Or KTM vient de passer à la production de non pas un, mais deux modèles de série. Ils ont été dévoilés il y a quelques heures en Autriche.

Il s’agit des 250 et 300 EXC TPI. Deux machines destinées à l’enduro, de balade ou extrême. TPI signifie ici en anglais « Transfer Port Injection ». Ce qui veut dire que l’on injecte un mélange de carburant (l’essence) et de comburant (l’air additionné d’huile) dans le passage reliant le bas et le haut du cylindre (on a affaire ici à des moteurs monocylindres). Et que la nébulisation et le mélange (d’air et d’huile) est contrôlé par une unité électronique.

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La 250 EXC TPI, avec son réservoir d’essence translucide, et une trappe d’accès sur la colonne de direction pour le réservoir d’huile.

Si ça vous paraît compliqué, c’est en partie parce que ça l’est. Mais, comme ce fut le cas dans les moteurs à cycle à quatre temps, le remplacement du carburateur, au principe de fonctionnement analogique, par un ou des injecteurs – au principe de fonctionnement digital – amène des avantages en termes d’efficacité de l’admission des ingrédients nécessaires à l’explosion, de leur combustion et enfin de leur échappement. La mise au point de l’injection directe permet presque par effet ricochet aux moteurs des 250 et 300 EXC TPI de respecter les limites de rejets de gaz polluants imposées par la nouvelle norme européenne Euro 4.

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Le moteur très compact des nouvelles EXC deux-temps.

Contrairement aux engins de motocross, les motos d’enduro sont en effet homologuées pour un usage qui est aussi routier. Et qui doit donc se conformer à la barrière Euro 4, mise en place cette année et bien évidemment plus restrictive que la norme précédente (Euro 3). Une des caractéristiques des moteurs deux-temps étant de rejeter potentiellement – sans technique corrective – plus de polluants du fait de la combustion de l’huile en même temps que l’air et l’essence.

Un mélangeur automatique

Selon le communiqué de la marque autrichienne, plus besoin de réaliser le mélange essence-huile avant de le verser dans le réservoir. Avec ces nouvelles EXC TPI, on a deux réservoirs séparés sur la moto. La trappe de remplissage de celui qui contient l’huile est située sur la colonne de direction, et le liquide est ensuite déversé par un tuyau circulant dans la partie supérieure du cadre en acier traité au chrome-molybdène. Le mélange se fait automatiquement, sous le contrôle d’une unité électronique. Il n’est ainsi plus besoin non plus d’adapter la carburation avant le début d’une épreuve sportive à l’altitude et aux conditions atmosphériques.

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Quand on parle d’enduro chez KTM (ici la 300 EXC TPI), ça peut vite devenir extrême.

A l’admission, on a deux injecteurs postés de chaque côté du cylindre. Le système d’injection a été développé avec la firme partenaire Synerjet.

Puissance maximale identique, mais plus de punch

La puissance maximale de ces deux motos reste la même (environ 45 chevaux à la roue arrière), mais les courbes de puissance sont plus régulières, plus lissées avec ce nouveau système. Il y a deux modes de pilotage sélectionnables. Et les moteurs de la 250 et de la 300 consomment moins d’essence que leurs prédécesseurs. Sans qu’on nous donne un chiffre pour autant. Par contre, les réservoirs d’essence sont toujours de couleur blanche translucide, ce qui permet de vérifier d’un simple coup d’oeil ce qui reste encore d’essence.

Les seuls autres changements concernent les fourches télescopiques WP Xplor 48, dont le réglage de base a été raffermi et dont les réactions ont été rendues plus fines. Et la protection du radiateur, qui est renforcée.

Nous n’avons pas encore pu tester les EXC TPI, mais nos confrères de Motociclismo font part d’un surplus de puissance ressenti dans les hauts régimes pour la 300, et d’une force plus grand à tous les régimes pour la 250. Cette dernière est affichée à 10490 frs, tandis que sa grande soeur 300 est là pour 10890 frs.

Source KTM
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