Derborence, le bout de la route, et les coteaux de Sion
Valais central

Derborence, le bout de la route, et les coteaux de Sion

En Valais, si l’on veut effectuer une balade en forme de boucle, on n’a pas beaucoup de possibilités. Cela n’empêche pas qu’il y a de magnifiques routes qu’il serait dommage de ne pas découvrir sous prétexte qu’elles se terminent en cul-de-sacs. Nous vous en proposons quelques-unes ici, en direction de Derborence et sur les coteaux de Sion, sur le versant nord de la vallée du Rhône.

Notre balade débute à Conthey, dans la banlieue ouest du chef-lieu valaisan. Banlieue bien encombrée aux heures de pointe, et qu’il faut très vite laisser derrière soi. Prenons donc la route qui mène à Derborence et au col du Sanetsch. Les larges lacets menant à St-Séverin offrent déjà une belle vue sur la plaine du Rhône. Et on continue comme ça jusqu’à Aven, où les choses deviennent sérieuses, ou en tout cas se resserrent.

La route qui remonte la vallée de Derborence est en effet étroite, et la pente sur votre gauche, d’abord couverte d’arbres, puis de plus en plus rocailleuse, est pour le moins vertigineuse. Ici, une moto est un avantage certain, car cela permet de croiser avec les véhicules venant en face. Attention tout de même aux innombrables petits virages sans visibilité vers la droite (et vice-versa quand on redescend).

Valais central
La route de Derborence a été littéralement creusée dans la montagne.

Au milieu de la montée, à peu près, la route traverse littéralement la montagne, jouant à cache-cache avec la roche. Il faut traverser une multitude de petits tunnels seulement éclairés par ce qui réussit à y pénétrer de lumière naturelle. Un endroit où il faut redoubler d’attention, autant vis-à-vis du trafic éventuel que de l’état d’adhérence de la chaussée, pas toujours optimal.

Derborence
La vallée de Derborence est étroite.

Mais la vue que l’on découvre au bout de cette route en vaut la peine. On se trouve alors dans un amoncellement de rochers aux formes coupantes autant que torturées, couleur gris minéral luisant pour la plupart, avec un joli petit torrent (la Lizerne) qui coule au milieu, et des populations de conifères pas trop haut qui vous laissent regarder à loisir les barres montagneuses fermant le cirque au loin, devant vous.

Si l’on veut aller admirer le lac de Derborence (lac naturel), il faut bifurquer à gauche, où la route continue à monter. Il faudra garer la moto un peu avant la fin (plus asphaltée) de la route et parcourir les dernières centaines de mètres à pied. On peut d’ailleurs faire plus ou moins le tour du lac aussi à pied, ou aller siroter un thé, par exemple, au Refuge du Lac.

Derborence
Le lac de Derborence au mois de mai.

Si l’on part à droite, on arrivera vers un petit hameau fait de masots, et qui compte un établissement public, l’Auberge du Godet. Un point de chute éventuel pour un repas. Là aussi, diverses balades à pied sont possibles.

Derborence
La route de Derborence après (ou avant, quand on redescend) les tunnels.

Il ne reste plus ensuite qu’à parcourir la même route en redescendant, ce qui permet d’avoir d’autres points de vue. Une fois arrivé à Premploz, on peut opter pour un détour supplémentaire, en prenant la route du Sanetsch. Elle vous fait remonter le long d’une autre vallée finissant en cul-de-sac, après la traversée d’un long tunnel et l’arrivée au bord d’un lac de montagne (aussi appelé lac Senin). En ce mois de mai, le tunnel en question est fermé pour cause de travaux. Il devrait rouvrir au trafic automobile (et donc moto) au mois de juin. A noter que depuis le fond du Sanetsch, on peut descendre en télécabine dans la vallée de Gstaad, canton de Berne.

Mais si ce col est inaccessible, si l’on veut rester plus bas ou si l’on n’a pas le temps ou l’envie, on peut changer de versant sur la route du Sanetsch après le village de Daillon, et prendre la direction de Savièse. Cela vous mènera dans le hameau à flanc de coteau de Chandolin. Deux routes parmi d’autres sont intéressantes à partir de là. Celle qui monte à Anzère (1500 m) depuis Arbaz, puis redescend de l’autre côté sur Ayent a l’avantage de ne pas être très longue et d’offrir de magnifiques virages avec un bon revêtement. Et si le coeur vous en dit, il y a plusieurs plus petites routes qui font la liaison entre l’un et l’autre côté et conduisent à de jolis endroits, avec plusieurs étangs où l’on peut se ressourcer.

Anzère
Une des petites routes qui relient les deux routes principales montant à Anzère.

L’autre, qui part de Grimisuat, passe par Botyre et Fortuneau et se dirige vers le barrage du lac Tseuzier (vallée de la Liène), sis à quelque 1700 m d’altitude. Elle est par endroits étroite, mais moins que celle qui mène à Derborence, et son bitume n’est pas irréprochable, loin s’en faut, mais le décor est magnifique. Le dernier tronçon, depuis le bas du télésiège des Rousses, consiste en un long tunnel peu éclairé. Il reste fermé en général jusqu’à la fin du mois de mai.

Tseuzier
L’aboutissement d’un chemin de croix sur la route du lac (artificiel) Tseuzier.

En retournant sur Sion, on passe par la route de Sion, puis la route du Rawyl, avec ses tout petits lacets très fréquentés, puis sur le petit pont enjambant la Sionne. Et de là, si l’on continue en remontant par la route du Coteau (direction Savièse), on passe à côté du Relais du Mont d’Orge, établissement gastronomique de renom dont la terrasse donne sur une magnifique vue: vignoble et, au loin, château de Tourbillon et basilique de Valère.

Mont d'Orge
La vue depuis la terrasse du Relais du Mont d’Orge.
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