De Marly au balcon du lac de Thoune

Avec 1594 mètres d’altitude, le col bernois du Gurnigel atteint déjà une élévation respectable. Et il est à un peu moins d’une heure de Fribourg. On peut partir par exemple de Marly, et prendre la route dite des Préalpes, en direction de Planfayon (ou Plaffeien, c’est selon, c’est la version allemande). La direction indiquée est celle du Shwarzsee (le lac noir).

La route longe d’abord depuis le haut le lit de la rivière Gérine, puis on rejoint en gros à Planfayon celui de la Sense. Attention à respecter les limitations de vitesse, la route est assez fréquentée. Il faut la suivre jusqu’à la localité qui s’appelle Zollhaus. Et là, bifurquer à gauche, en direction de Sangernboden. A moins que l’on veuille faire un petit détour pour aller voir le lac noir – la route est un cul-de-sac, il faudra rebrousser chemin.

Une fois dans la direction de Sangernboden – on est déjà dans le canton de Berne, la chaussée se rétrécit, même si le revêtement reste assez bon. Il n’est pas nécessaire d’accélérer de manière irraisonnable, car les virages peuvent se resserrer sans crier gare, voire même se transformer au dernier moment en épingle, avec ou sans bosses.

Cette partie-là du parcours s’effectue d’abord dans la forêt. Idéal pour refroidir le pilote en plein été. Puis, à mesure que l’on monte, les arbres se font rares et laissent place à des prairies et pâturages bien fournis.

On arrive assez vite au sommet du Gurnigel, et là, le paysage réserve une belle surprise. Derrière soi, les sommets des Préalpes, et devant soi, en contrebas, un bon morceau du lac de Thoune. Il vaut la peine de faire une pause photo.

Et le Berghaus, hôtel-restaurant du terroir avec une belle terrasse, est à deux pas, juste avant que la route ne redescende en plongeant derechef dans la forêt.

A cet endroit, et en gros jusqu’à Rüti bei Riggisberg, les virages sont plaisants, on les aperçoit d’assez loin pour adopter une conduite fluide. Et quand on sort de la forêt, on se rend compte que les fermes bernoises de cette région ont un je ne sais quoi de très ordonné qui augmente leur charme. A la localité précitée, si on a du temps, on peut tourner à gauche et se diriger vers le parcours aérien du Gantrisch, sorte de parc accro-branche local.

On peut poursuivre sur la route principale jusqu’à Riggisbgerg, où il suffira de suivre les écriteaux indiquant Fribourg. A un moment, juste avant de retraverser la frontière cantonale, on se trouve immergé dans un magnifique canyon, qui se termine par un joli petit pont – sur la Sense, à nouveau – et par une belle montée dans un large virage. Et en plus, on peut dépasser.

La promenade peut s’achever par un petit stop-bière (ou Rivella) à Wahlern ou à Schwarzenburg, avant de joindre la commune de Sankt Antoni. Attention, la présélection pour Fribourg se trouve dans le second giratoire, à gauche du premier.

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