Au Maroc avec le team Edelweiss – Partie 2: objectif dunes
Cette année, nous avons la chance de pouvoir accompagner l’équipe suisse Edelweiss Racing Team dans sa campagne de l’Addax Rally 2025. Nous avons donc suivi Nicolas Monnin et son équipe depuis les rives du Lac de Neuchâtel jusqu’à Merzouga, Maroc, aux portes du désert pour suivre leur stage pré-course et leur participation au rallye.
Cette année, nous avons la chance de pouvoir accompagner l’équipe suisse Edelweiss Racing Team au rallye Addax 2025. Nous avons donc suivi Nicolas Monnin, le team manager, et son équipe, depuis les rives du Lac de Neuchâtel jusqu’aux dunes du Merzouga, Maroc, aux portes du désert…
Dans le premier reportage, nous étions présents pour le chargement et les derniers préparatifs en territoire helvétique. Dans ce nouveau compte-rendu, nous sommes au Maroc et les choses sérieuses vont pouvoir commencer… Et nous allons suivre les membres du team lors du stage de pilotage dans les dunes et de navigation sur les pistes, avant de plonger dans le rallye à proprement parler.
Merzouga, point de rassemblement
Merzouga, c’est le point de chute (enfin, façon de parler…) pour tous les membres du Team. Pilotes, team manager, mécano, média (bibi) et community managers, tout ce beau monde va désormais converger vers cette bourgade aux portes du désert et situé à quelques encâblures de la frontière avec l’Algérie.
Le pick-up et la remorque arrivent de Sète, en débarquant à Nador, en traçant plein sud dans des paysages somptueux. On finit par faire la jonction à Errachidia, où nous atterrissons, un peu après minuit.

Après une (très) courte nuit, un premier briefing avant que la caravane s’ébroue et prenne la direction du désert… Du fait de la situation disons assez stratégique de la région, on observe une présence militaire tout au long de la route.
Anne-Lise et Gaëlle, les deux community managers, nous rejoindront le dimanche; elles viendront en moto depuis Marrakech.
Installations
Le jeudi, après une courte nuit et après avoir entendu le premier appel à la prière vers les six heures du matin, nous levons le camp en direction de Merzouga après un déjeuner vite expédié et un premier débriefing.

La route est propre et bien roulante (avec des portions toutes neuves) et, en moins de trois heures, nous arrivons au Nasser Palace. Bel établissement, encore sur les derniers travaux de finition, et qui servira de centre névralgique à l’organisation de l’Addax Rally pendant toute la durée de l’épreuve.
Privilège des premiers sur place, nous en profitons pour sélectionner notre emplacement: nous choisissons donc de nous installer pile en face du Palace.
Quentin Carrard et Samuel Guignet, deux des pilotes du team, nous rejoignent: ils sont acclimatés et sont là depuis une bonne semaine. Le temps de décharger les motos, déployer les barnums, sortir les tapis, les tables, les caisses d’outils, l’armée des vingt bras se déploie et l’affaire est vite (dé)pliée.

Au final, ça fait propre, ça présente bien, ça en jette, bref ça fait «pro». Et nous voilà officiellement «installés».
Shootings, entraînements et roulage libre
Un dîner nous est servi au patio de la partie ancienne du Palace (pour le moment, probiotiques prophylactiques comme compléments, pas d’eau du robinet et pas de crudités pour moi, on verra après quelques jours de ces précautions…), et on finit par avoir les clés de nos chambres.
Les pilotes sont logés dans la partie nouvelle, et nous (team manager, mécano et bibi) dans la partie ancienne. Qui a son petit charme, soit dit en passant…

On ne perd pas de temps pour autant. On (re)vérifie les motos, on s’équipe et cet après-midi, c’est objectif dunes pour tout le monde.
Même si elles ne représentent en gros que «quelque» 10% des étapes, rouler et naviguer dans les dunes est une science qui demande à la fois savoir et humilité. Y compris pour le photographe, car le matériel photo et l’électronique fine en général n’aiment pas trop le sable. Fût-il fin et de Merzouga!

J’ai amené casques, dorsale et gant, et c’est en passager de la Beta 2-temps de Louis le mécano que l’on gagne les dunes. À un kilomètre à tout casser du Palace.
Stage pré-course, objectif dunes!
L’objectif principal de ce stage pré-course est de permettre aux pilotes se familiariser et de faire copain-copain avec ce truc mouvant qui a plutôt tendant à rentrer dans les bottes et remplir les moindres interstices: le sable.
Apprendre à «lire» cet alphabet nouveau pour la plupart des pilotes, déchiffrer une grammaire plein de faux amis, connaître les versants de ces dunes façonnées par le vent, là où le sable y est dur et porteur, sur la face exposée aux zéphyrs et autres siroccos. Mais identifier aussi là où c’est plutôt mou (sur celle située derrière la crête éventée). Et faire attention aussi aux pièges derrière. Qui peuvent se révéler abrupts.

Savoir naviguer, surfer les dunes comme autant de vagues qu’il faut dompter, apprivoiser et respecter, c’est tout un art.
Un art que distille inlassablement Nicolas Monnin, le team manager et finisher du Dakar (le rallye). Toujours avec persévérance et bienveillance.

Le soir résonne des récits et des tirades enfiévrés. Les petits surnoms commencent à pleuvoir, preuve que les pilotes commencent peu à peu à se connaître, et apprennent aussi à s’apprivoiser.
Nous avons eu la chance de pouvoir suivre pilotes, coach et mécano dans tous ces entraînements.

Ainsi, pendant plus de trois jours, ils ont pu rouler et naviguer dans les dunes et sur les tracés, maîtriser l’utilisation du roadbook, sans oublier de se faire plaisir au passage. Au vu des sourires, l’objectif du stage est largement atteint.
Les choses sérieuses commencent
Aujourd’hui, dimanche 9 novembre, c’est le jour des contrôles administratifs (matin) et techniques. En fin d’après-midi: casque, airbag et dorsale, poche à eau, motos, éclairages. Pas mal de travail de Louis Boegli, le mécano, et beaucoup d’entraide et de solidarité entre les pilotes.

Ce lundi 10 novembre, les sept pilotes du team Edelweiss Racing s’élanceront pour 5 jours de course. Cinq jours éreintants pour les hommes et exigeants pour leurs machines.
Et tous s’aligneront au départ avec l’envie d’en découdre. Ils auront aussi à cœur de faire de leur mieux, et de finir.

Nous ne manquerons pas donc de suivre Luigi Beltrando (dossard no. 4, Kove 450), Quentin Carrard (no. 15, Beta 125 2T), Elliott Pease (no. 16, Kove 450), Marc Suter (no. 18, Kove 450), Samuel Guignet (no. 20, KTM 250 2T), Gregory Glur (no. 23, Kove 450) et Lucas Secco (40, Kove 450).
Comme cela vous connaissez leurs numéros.

Nos sept pilotes croiseront le fer entre eux. En toute amitié – ils feront partie des 35 concurrents de la catégorie motos. Lundi, un prologue de 70 kilomètres et la toute première spéciale de 180 kilomètres attendent les coureurs. Les choses sérieuses vont donc commencer.
Et demain est un autre jour.

Suivez la course avec l’Instagram du team (Edelweiss Racing Team) et sur ActuMoto.ch (Instagram et Facebook).



Absolument remarquable ! Félicitations au mentor et à toute son équipe pour le travail accompli et pour le partage de cette belle aventure. Je vous souhaite beaucoup de plaisir et que la baraka vous accompagne.
— Davide Asticher