68ème montée de Verbois – Une édition sous le signe du plaisir et des retrouvailles entre Rhône, rails et raisins

Publié le 25 octobre 2025 par Phoukham Phothirath.

Photos: Miguel Bobillier, Stéphane Chollet, Phoukham Phothirath, David Freeman.

Course de côte

68ème montée de Verbois – Une édition sous le signe du plaisir et des retrouvailles entre Rhône, rails et raisins

Après une année sans, la course de côte a pu avoir lieu cette année-ci (2025), comme toujours à la fin de la saison moto. Nous y avons participé, dans la catégorie des anciennes (régularité), avec une youngtimer qui ne vieillit – presque – pas. Voici notre récit. Et sinon Grégory Monaya, tout juste auréolé d’un titre en Promosport français, a dominé le paddock.

La course de côte de Verbois signe la dernière montée de l’année, les derniers moments de gros gaz avant la fin de saison. Et avant de tout plier pour l’hiver.

L’édition de cette année revêt une saveur toute particulière puisque Verbois n’a pas eu lieu en 2024 (lire notre article et notre reportage sur l’édition 2023). Et que, entre-temps, la route a été (bien) modifiée entre le barrage et la station-service, pour raisons sécuritaires.

Cela s’est traduit par la mise en place dès juillet 2024 de chicanes vissées à même la chaussée avec l’ajout de lignes blanches délimitantes, le tout complété par un grattage de la ligne blanche centrale…

montée
Les nouvelles chicanes, censées ralentir les têtes brûlées hors course de verbois.

C’est dans ce contexte encore tendu mais un peu plus apaisé que s’est organisé et déroulé le 68ème millésime de Verbois.

Et c’est un cru que l’on déguste toujours avec beaucoup de joie mais avec un peu plus de modération désormais, pour la pérennité de l’épreuve.

Le public du fameux virage du « Stop », un long gauche entre rails, barrage et village des exposants.

Après une absence en 2024, la course de côte intergalactique de Verbois a donc vécu sa 68ème édition, entre Rhône, rails et raisins.

Ce cru 2025 a donc été un excellent millésime, entre succès populaire, excitation sportive et enthousiasme des participants. Verbois est de retour !

Un mois avant

Tout commence deux bons mois avant, avec les annonces sur les réseaux du Norton Sport Club. Puis ça s’accélère dès début septembre avec l’AG et les inscriptions. Verbois est une course de club avec tout, et il faut en être membre.

Rendez-vous est donc pris dans une brasserie au cœur de la Cité de Calvin pour procéder à l’introduction des nouveaux membres et s’acquitter des cotisations et autres inscriptions. Au terme d’une soirée bien conviviale, me voilà donc soulagé. De mes questionnements quant à la course, mais aussi soulagé de quelques centaines de francs. Oui, Verbois a un coût.

Désormais je sais (à peu près) où j’aurai mon emplacement dans le paddock, et quelle demi-journée j’aurais à consacrer. Car Verbois a ce fonctionnement particulier: chaque pilote ou équipage contribue à la mise en place et au démontage du tracé.

Vendredi 17 – Fin des mises en place

Vendredi, c’est la grosse journée afin de finir la mise en place. Ce sont des dizaines de bénévoles, de pilotes et d’exposants qui affluent de ce côté-ci du barrage.

Les joies du vendredi – Finir la mise en place et les installations. Ici les hommes de paille qui ont mis en place des centaines de bottes afin de sécuriser le tracé.

Le travail de mise en place a été bien avancé tout au long de la semaine. Pêle-mêle, il y a un groupe chargé des bottes de paille, et cette année, c’était vraiment le festival de la paille – il y en avait de partout, sur le crâne, dans les vêtements, les narines. Avec une efficience « kaizenesque » au fur et à mesure des décamètres posées.

Mais il y a aussi ceux des piquets et de la rubalise, ceux des gradins, ceux des… fameuses chicanes justement. Dévisser, marquer les pièces, et leur emplacement exact en vue du remontage… Ceux de l’électricité, sans oublier ceux qui assurent l’intendance pour tous ces bénévoles affamés. Bref, une grosse et belle fourmilière en somme, sans les messages chimiques et autres phéromones, remplacés avantageusement par une communication radio et cellulaire.

La journée a filé comme un éclair. En arrivant, juste le temps de lever la tête et de constater que les vignes ont déjà revêtu leurs couleurs d’automne. Et de voir que la montée est désormais cernée, tracée et sécurisée/protégée par bottes de pailles et autres barrières.

J’arrive au paddock en fin de journée, j’y retrouve des visages connus, des copains, des amis. La nuit commence gentiment à tomber. Cette année, pas pris de barnum, juste une bâche pour protéger la moto de l’humidité ambiante et des regards (elle est pudique).

Le temps de décharger Miss Gex (une Suzuki GSX-R 750 de 1988 ayant participé à Verbois 2023 et aux championnats Swiss Moto Legend Trophy 2022 et 2023). De tout poser, avant d’aller faire l’administratif et les contrôles techniques (moto et casques). Ensuite de lui enfiler des chaussettes (couvertures chauffantes) pour la nuit et une bâche pour la protéger de l’humidité rhodanienne.

Miss Gex (Suzuki GSX-R 750 de 1988) au matin du samedi. Elle a passé la nuit dans le paddock de Verbois, avec ses chaussettes (couvertures chauffantes) et son sac de couchage (bâche).

Tout éteindre, lui faire un gros poutou. Le temps ensuite d’aller aider au montage du stand ActuMoto dans l’aire des exposants. Ensuite filer sur Lausanne, et tomber comme une masse. Et, déjà, demain est un autre jour. Y’a plus qu’à!

Samedi 18 – Début et reprise des hostilités

En arrivant vers les 8h, ça pique un peu. Et là, on se dit juste qu’on est bien à la fin d’octobre, avec cette brume persistante et cette humidité qui remonte des berges jusque vers l’arrivée, sur les hauts des vignes.

Premier briefing, celui du samedi. Les retrouvailles, et des consignes. Se faire plaisir, avant tout, mais sans s’emballer.

Briefing.

Les moteurs se taisent, les conversations s’éteignent. Le Comité et la Direction de course prennent la parole, insistant sur la joie d’être à nouveau là, le travail titanesque abattu en amont afin de remettre Verbois sur pieds (sur les rails), en finissant avec les consignes sur la bonne conduite de chacun chacune et l’absence de débordements.

Bref, nous sommes désormais co-responsables de l’avenir de la manifestation. Et cette responsabilité n’empêche pas le plaisir, bien au contraire, comme on va le constater tout au long du weekend.

 

montée Verbois
Stéphane Monaya et son moustique infernal. Un scooter optimisé (doux euphémisme) qui a fait pleurer bien des plus grosses cyclindrées et qui a terminé 10ème au scratch du dimanche avec un temps de 47, 91 s.

Moteurs!

En rejoignant nos montures, l’on ne peut s’empêcher de noter quand même l’absence de quelques habitués de marque, à commencer par le vainqueur des dernières éditions, Bryan Leu.

Il y a aussi Sébastien Pidoux et Brian Chuat, tous deux en convalescence, mais aussi les Frischnecht père et fils. Mais notre inoxydable Bernard Bally sera là, tout comme Gregory Monaya tout fraîchement couronné de son titre de champion de France Promosport (lire norte article) et les yeux encore brillants de ses relais au dernier Bol d’Or (lire ici aussi notre article).

Et tous les autres pilotes sont prêts à en découdre, sans oublier l’armées des side-cars, l’armada des quads et les kartings, présents en nombre eux aussi.

Les équipages piaffent d’impatience. Et leurs chevaux chauffent au soleil de Verbois.

Et c’est un peu après 9h15 que les premiers concurrents s’élancent. Il fait encore un peu cru, mais le soleil n’est (vraiment) pas très loin.

Les montées s’enchaînent donc, dans un rythme soutenu. Et puis vers les 11h, la brume se déchire et un truc rond, jaune et chaud fait son apparition dans le ciel. Un ciel soudain devenu bleu et, avec lui, la température qui monte et les chronos qui descendent.

Felipe Ferreira Almeida le mors aux dents sur sa Honda CBR 600. La meute est derrière et elle est impatiente.

Chacune des catégories profite des montées parfois entrecoupées de petits temps d’attente, en deux ou quatre temps d’ailleurs.

Puis les montées reprennent de plus belle, dans un rythme endiablé, selon leurs catégories respectives: motos de moins de 100 cm³, 250 cm³, 550 cm³, 750 cm³, + de 750 cm³, anciennes en régularité, side-cars longs, side-cars classiques, quads et kartings. Et il faut avouer qu’elle est impressionnante, l’armada des side-cars cette année.

montée
Anouck Borne dans ses oeuvres – le samedi en 49,22 s lors de la Superpôle. L’une des deux femmes au départ (moto), avec Livia Di Lauro (numéro 116).

Entre certaines montées, il y a eu celles des enfants. Ils sont redescendus avec des étoiles dans les yeux, et repartent avec une belle médaille autour du cou.

Magnifique et prometteuse, cette petite lueur qui brille dans leur regard lorsqu’ils enlèvent leurs casques. L’avenir de Verbois, assurément..

Quant à moi, je me fais une raison: il faut être réaliste, le bonhomme est un peu rouillé, faute de roulages et de compétition, et Miss Gex aurait aussi besoin d’un petit refresh, et plus particulièrement au niveau de ses chaussettes.

Bref, tout semble défiler un peu vite pour cette deuxième et dernière course de 2025, les automatismes tardent à revenir et je me bats pour descendre mes temps en dessous de la minute. Je n’y parviens pas, malgré les efforts.

Néanmoins, je décide de ne pas forcer et le plaisir revient au gré des montées et je finis p4 ex-aequo avec Bernard « Nanard » Meili, avec 0,13 s d’écart entre mes deux montées les plus proches… À 0.01s de la 2ème place. Je rappelle que je roule en catégorie régularité.

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Miss Gex (Suzuki GSX-R 750 de 1988) sur une belle lumière de fin de journée, peu avant l’arrivée.

Voici donc les podiums pour chacune des catégories, avec les temps respectifs (chronos du samedi):

En moins de 100 cm³: Stéphane Monaya, 47,98 s, suivi par Remo Hänni en 51,37 s et Alexandre Giannasi en 52,07 s.

Moins de 250 cm³: Sébastien Weidmann en 50,15, puis John Riat en 51,46 et Nicolas Jordi, en 51,02 s.

Les moustiques infernaux, bis. Montée en duos/duels en karts 125, avec Samuel Agu (248) qui est pris chasse.

Moins de 550 cm³: Thibault Gantner en 48,21 s, suivi de Dylan «Zo0ko» Allemann en 48,39 et Romain Kung en 48,64 s.

Moins de 750 cm³: Benoît Petter en 45,72, puis Evan Fromentin, en 48,30 et Guillaume Genoud en 48,47.

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Le vainqueur dans la catégorie des moins de 750 cm3 le samedi. Benoît Petter et toute la fougue de sa Triumph Daytona au départ.

Puis en plus de 750 cm³, Greg Monaya a été le plus rapide, avec un chrono de 45,32. Suivent Bernard Bally en 45,47 et Vincent Droz en 46,78.

Chez les anciennes, en régularité: Frank Rochat l’emporte avec 9 centièmes d’écart entre ses deux chronos les plus proche, devant Jürgen Huthmann et Thierry Courtois, ex-aequo avec 12 centièmes.

La paire Yvan Vittoz et Cyril Vinet domine la catégorie des sides longs, en 47,81, devant Sébastien Noiret et François Morel en 50,00, et Guillaume et Arnaud Pechoud en 50,47 s.

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L’équipage du side-car 608 (Pascal Rochat et Stéphane Brody) à l’attaque du virage du « Stop ». Lors des montées de démo, il y a eu souvent des changement de pilotes, ou des échanges de passagers.

Alain et Jérémy Zurcher ont dominé chez les sides classiques, avec 56.07, devançant Pierre-Alain et Kilian Murisier (57,07) et Stéphane et Caroline Chabaud (57,39).

Chez les quads, c’est Jérôme Padey en 46,06, devant Dylan Chatelain (47,28) et Sébastien Laverrière en 48,22 s.

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Dylan Chatelain à l’attaque de l’avant-dernier virage. Le public ne perd pas une seule miette de son pilotage généreux.

Côté kartings, victoire de José Martins en 46,63 s, suivi par Anthony Moncharmont en 47,89 s et Dino Mastrullo en 48,18.

Et enfin la Superpôle: Greg Monaya, toujours lui, en 44,75, puis Vincent Droz en 45,75 et Bernard Bally en 46,15.

Dimanche 19 – La guerre des trois aura lieu

Dimanche, c’est scratch. Pour tout le monde, sans distinction de catégories.

C’est encore frais et un brin humide à l’heure du briefing. Mais la «piste» tient, pour peu que l’on évite les bandes blanches.

Le public est venu nombreux. Les copains, la famille, les collègues sont là. Dans les gradins, répartis tout au long du tracé.

Monaya Verbois
Gregory Monaya à l’attaque, genou et coude par terre. Il réalise le grand chelem du weekend et clôture ainsi un belle année 2025 avec notamment un titre de Champion de France Promosport 1000.

Le soleil perce gentiment, mais il fait globalement bon, quoique le ciel soit encore couvert. C’est parti. Sans temps mort, jusqu’à la pause de midi. Les montées s’enchaînent, et même plutôt deux fois qu’une pour Miss Gex et moi, puisque nous remontons à chaque fois avec les runs de démo des anciennes.

Au terme de cette journée meneée tambour battant, voici donc les cinq plus rapides au scratch, le dimanche, qui s’affrontent, comme le veut la coutume.

Et le moins que l’on puisse dire, ce fut très serré, puisque 21 centièmes séparaient Bernard Bailly de Gregory Monaya, ce dernier remportant sa première victoire à Verbois, clôturant ainsi une saison riche en réalisations.

Droz Verbois
Vincent Droz sur sa CBR 1000 RRRRRRRR (en vrai, juste RR-R). Un weekend époustouflant pour cet enfant de Verbois qui a fini dimanche avec une chrono de 44,88 s et une belle deuxième place.

La guerre des trois a donc bien eu lieu, pour le podium. Et c’est un enfant de Verbois (il a fait sa première montée, celle des enfants, en 2009 – il avait alors 7 ans !), Vincent Droz, qui vient finalement s’immiscer sur le podium entre nos deux monstres sacrés. Pour 2 petits centièmes de mieux que Bernard Bally.

Au final, ce furent les 3 seuls à monter en moins de 45 secondes ce dimanche (chronos du dimanche):

  • Grégory Monaya, Yamaha R1, 44,69.
  • Vincent Droz, Honda CBR 1000 RR-R, 44,88.
  • Bernard Bally, Honda CBR 1000 RR-R, 44,90.
  • Benoît Petter, Triumph Daytona 675 R, 45,30.
  • Jonathan Russo, Honda CBR 1000, 45,33.
Bally Verbois
Monsieur Bernard Bally, encore et toujours là, a livré de belles batailles ce weekend. Il était partout, au montage, au démontage, dans le paddock, sur les podiums, et comme flèche rouge et noire (et orange) sur les montées.

Petit frisson lorsqu’il y a une interruption de course, après la chute de Benoît au virage du stop. Le pilote va bien. Et le feu vert est redonné pour la reprise des montées…

Les cerises sur le gâteau du dimanche

Cette année, Verbois et son public ont eu droit à deux énormes surprises, en la présence de pas moins de deux véritables Moto2, l’une de 2017 (ex-Alex Marquez, avec le 4 cylindres Honda) et l’autre de 2024 (ex-Tony Arbolino, avec le 3 cylindres Triumph).

Leurs hurlement et feulement respectif résonnent encore entre Rhône et vignes.

side-car Verbois
Comme un petit air du Swiss SideCar Legend Trophy, le championnat suisse de la montagne des side-cars! L’équipage Déglon/Colliard à la poursuite de l’équipage Gasser/Rubin.

Et toujours il y a les montées en duos, voire en trios. Cela génère des moments vibrants, avec des passes d’armes amicales tout au long du parcours.

Entre fils et pères, entre meilleurs potes, entre équipages, entre Moto2… Pour la plus grande joie des autres concurrents et du public.

quad Verbois
« Quand ils arrivent en ville »… Sylvain Bovet (233) presque au coude-à-coude avec Raphaël Anguenot (236) et Jérémy Crave (234).

Pour ma part, je ne fais pas les dernières montées. De toute façon, les temps plafonnent.

Et je roule à 5 secondes des chronos d’antan. Miss Gex et son bonhomme ont vieilli et sont bien fatigués. Car avec les montées des motos historiques, cela nous fera huit montées en tout aujourd’hui.

side-car Verbois
Duels et duos – Une histoire de familles. Les Zürcher (Alain et Jérémy) à la poursuite des Murisier (Pierre-Alain aux commandes et Killian « KiKi » à la « singerie »).

Je suis cuit et Miss Gex, elle aussi, est bien fatiguée. Je ne ferai donc pas la dernière (afin d’éviter le syndrome de la dernière descente à ski…) ni les montées en duo.

Mais la fête bat encore son plein au moment où je commence à ranger et tous se font plaisir tandis que la lumière baisse petit à petit.

Moto2 montée Verbois
Une Moto2, c’est beau. Deux Moto2, c’est juste extraordinaire. Et quand elles montent en duo, c’est jubilatoire. C’était à Verbois et c’était dimanche. Ici l’ex d’Alex Marquez, celle de 2017, avec le moteur Honda 4-cylindres.

C’est bien/mieux ainsi et, après avoir aidé les bénévoles et autres pilotes à démonter la palissade, les barrières, les escaliers, rangé les fourres plastiques de bottes de paille, je regagne le paddock avec le fourgon.

Verbois

Nous sommes les derniers, et profitons du faible éclairage du bâtiment pour effectuer nos derniers rangements et terminer de charger.

Et se dire «au revoir». Car la fête était belle. Vraiment belle.

Mille mercis

Merci pour tout. Au Comité, au Norton Sport Club, aux autorités et acteurs locaux, aux bénévoles et commissaires de course, aux pilotes et passagers.

Vous trouverez d’autres photos des pilotes en suivant ce lien. Et d’autres photos d’ambiance via cet autre lien. Merci de mentionner la source si vous republiez.

Au public, chaud bouillant et venu en masse.

Monaya Verbois

Et à l’année prochaine! Pour une nouvelle montée.

Galerie photo

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