Nouveau – Une Monster V2 plus fine, plus légère et peut-être moins caractérielle chez Ducati pour 2026
Après avoir introduit un nouveau moteur V2 plus moderne et l’avoir implanté dans une Panigale et un Streetfighter, la marque italienne fait à présent de même sur son roadster le plus célèbre. Résultat: 175 kg sans le carburant, 111 chevaux avec un bicylindre rempli à tous les régimes mais qui sait se montrer civilisé bas dans les tours, un design à la fois contemporain et fidèle à l’oiriginal et une électronique de pointe. À partir de 13490 francs.
Elle s’appelait juste Monster, et et elle avait opéré une métamorphose importante en 2021. Et voici que pour 2026, elle devient la Monster V2. Ce petit ajout dans le nom ne signifie pas que le roadster emblématique de la marque italienne Ducati se découvre tout d’un coup un moteur V2. Il l’a toujours eu.
Mais cela veut dire qu’il reçoit la dernière évolution du V2 Ducati. Un bicylindre en L entièrement revu, plus léger, plus efficace, qui fait le grand écart entre la performance du précédent moteur Superquadro qui exprimait 150 chevaux dans la Panigale et presque la même chose dans la précédent Streetfighter V2 et le Testastretta Evoluzione (111 chevaux) qui équipait la précédente Monster, la Multistrada V2 et d’autres modèles plus orientés route et voyage.

La précédente Monster, qui existait aussi en version Monster SP (lire notre présentation), à la partie-cycle plus raffinée, était déjà censée représenter une belle évolution par rapport aux modèles qui portaient ce nom auparavant, et qui se déclinaient en deux cylindrées. La Monster tout court renonçait ainsi au cadre en treillis d’acier typique de nombreuses Ducati ayant porté ce nom.
Elle adoptait aussi un bras oscillant complètement nouveau, des assistances électroniques complètes et un style revu. Et elle se montrait diablement efficace sur la route (lire notre essai).

La nouvelle Monster V2 reprend perd encore un peu de poids, 4 kilos. Et c’est dû en bonne partie au moteur V2 de 890 centimètres cubes. Celui d’avant cubait 937 centimètres. Malgré la cylindrée inférieure, la puissance de pointe est la même: 111 chevaux, atteints à 9000 tr/min.
Reprojeté quasiment de zéro, ce V2 bénéficie d’une distribution variable à l’admission. Une technologie qui fait qu’il est à la fois bien coupleux à bas régime, qu’il monte vite dans les tours, et qu’il a de l’allonge.

Le couple maximal est de 91 Nm à 7250 tr/min. Presque autant que ce que délivrait le 937 cm3! Nous avons pu constater au guidon de la dernière Streetfighter V2 la vivacité de ce V Twin, la régularité de sa courbe de puissance, sa vigueur également dans le dernier tiers du compte-tours, mais aussi son côté souple et bienveillant à basse vitesse. Et le taux de vibrations parasites nettement plus bas que tous les V2 Ducati jusque là.
La consommation d’essence déclarée est de 5,2 l/100 km (réservoir de 14 litres), et les jeux aux soupapes (distribution desmo) s’effectue tous les 45000 km. Il est bien sûr possible de commander une mahcine bridable à 35 kW de puissance, et dont la puissance maximale ne dépasse pas 95 chevaux.

Le moteur de cette nouvelle Monster V2 assume une fonction porteuse vis-à-vis du cadre avant monocoque en aluminium. Une fourche inversée Showa fait office de suspension à l’avant, et un bras oscillant bilatéral ainsi qu’un amortisseur Showa réglable en précharge font le reste à l’arrière.
Le système de freinage est plutôt sportif: deux disques avant de 320 mm de diamètre et des étriers Brembo monocoques M4.32 à fixation radiale, plus un maître-cylindre radial lui aussi.

Le placement du guidon est différent: plus haut et plus en avant. Et l’ergonomie du réservoir d’essence est affinée. Au passage, il retrouve les ouïes qui ornaient le modèle d’avant le modèle précédent, et conserve sa forme en « dos de bison » caractéristique des Ducati Monster.
La hauteur de selle (qui est plus fine) descend de quelques millimètres, à 81,5 cm du sol. Une selle basse et un kit d’abaissement permettent d’aller jusqu’à 775 mm.

Cette nouvelle Monster V2 est équipée d’une centrale de mesures inertielles sur six axes et d’un accélérateur électronique, comme le modèle 2021. Cela donne quatre modes de pilotage (entièrement configurables), quatre modes moteur, un contrôle de traction paramétrable et un contrôle de wheelie qui l’est aussi (et qui est indépendant du premier), plus un contrôle de freinage avec antiblocage et fonction de virage, où il est possible de désactiver l’ABS sensible à l’angle sur la roue arrière. Pour par exemple faire glisser la poupe de la moto…
On a encore un quickshifter bidirectionnel, que Ducati a retravaillé pour qu’il soit plus fluide et plus rapide, et un contrôle de frein moteur paramétrable, ce qui est nouveau sur une Monster. On a aussi un rappel automatique des indicateurs de direction.

L’interface avec le ou la pilote est confiée à un nouvel écran TFT de 5 pouces de diagonale aux affichages revus, et à des commandes sur les commodos, incluant un nouveau « joystick » à gauche pour naviguer dans les menus et faire ses choix.
La connectivité est une option. Elle donne accès à l’affichage des notifications, des indications de playlist et à la navigation GPS point par point.
Dernier point: la nouvelle Monster V2 chausse des Pirelli Diablo Rosso IV et plusieurs autres options et accessoires sont prévus: système de contrôle de la pression des pneus, poignées chauffantes, prise USB, régulateur de vitesse, pièces en carbone ou en aluminium taillé dans la masse, échappements Termignoni…

Ce modèle est disponible à partir du mois de février 2026, et dès 13490 francs en rouge. Pour la variante blanche, ce sera 13790 francs. La sous-variante « Monster+ », avec capot de phare et de selle passager, est un rien plus onéreuse.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site suisse de Ducati, ou contacter nos partenaires de notre Annuaire suisse des pros de la moto: Ares Motors à Echandens (VD), Ducati Genève à Vernier, Compétition Park à Neuchâtel, hostettler moto à Sion (VS) ou Motos Vionnet à Sâles (FR).

