Nouveau – La BMW R1300RS, plus sportive, plus punchy et plus sophistiquée que la 1250
La R1300RS est le nouveau visage du sport touring chez BMW. C’est du moins elle qui va remplacer, dès la fin de l’été 2025, la R1250RS, la sport GT à moteur boxer.
Comme le laisse supposer le nom de ce nouveau modèle, une des principales évolutions est centrée sur la motorisation, qui adopte un bicylindre de plus grande cylindrée, exactement 1300 cm3, et donc aussi plus de puissance et de couple.
Le changement suit en fait ce qui a déjà été fait et annoncé comme sur les maxi-trails R13o0GS (lire notre essai) et R1300GS Adventure, et sur la naked R1300R (lire notre présentation).
En résumé, on atteint ainsi une puissance maximale de 145 chevaux, contre 136 précédemment, et un couple de pointe de 149 Nm (contre 143). Pour un gros bicylindre pouvant tourner jusqu’à 9000 tr/min et utilisant une distribution variable à l’admission – une technologie baptisée « Shfitcam » par BMW. Sans entrer dans les détails, elle permet de conserver une combustion maximale à haut régime et une poussée conséquente bas dans les tours, par l’emploi de deux profils différents de cames sur l’arbre à cames.
Et comme sur la naked R1330R, la position de conduite de la R1300RS est plus sportive que celle du modèle qu’elle va remplacer. Les mains sont placées plus bas, plus en avant, et les pieds plus en arrière. De cette façon, on charge plus l’avant, et on contrôle mieux ce qui se passe en roulage … sportif.
Le cadre est nouveau. Toujours avec le moteur comme élément porteur, mais avec plus de rigidité, plus d’espace laissé pour optimiser le placement de tous les composants de la moto, et une distribution des masses mieux centralisée. Cela devrait en toute logique rendre la RS plus facile à manoeuvrer, à piloter, ainsi que plus stable en roulant, et au freinage.
BMW a ajouté une nouvelle fourche télescopique, toujours de type inversé, avec un diamètre des tubes désormais de bien 47 mm, et qui propose comme auparavant toute une palette de réglages possibles. Enfin la transmission par cardan couplée à un bras oscillant avec bras de renvoi (le « Paralever » cher à BMW Motorrad) a été revu, afin notamment d’offrir une plus grande rigidité.
De nouvelle roues plus légères complètent cette partie-cycle nouvelle, au bénéfice de l’agilité et de la facilité de pilotage. Selon BMW, le gain de poids se monte ici à 1,4 kg, ce qui n’est pas rien pour des éléments non suspendus et en rotation.
On mentionne aussi un système de freinage performant, avec deux disques et des étriers radiaux à 4 pistons à l’avant, un freinage partiellement couplé arrière-avant, et un ABS actif en virage, car tenant compte de l’inclinaison de la moto.
Les assistances électroniques livrées de série consistent en un accélérateur électronique qui donne accès à trois modes de pilotage. Deux d’entre eux font varier la réponse à la commande d’accélération ainsi que le mode d’intervention du contrôle de traction « dynamique » (sensible à l’angle) et correspondent à un roulage normal, ou plus « doux ».
La R1300RS est également livrée avec le « MSR », qui est un contrôle de frein moteur électronique à la décélération, et qui évite en principe que le train arrière de « saute » quand on rétrograde et/ou que l’on freine brutalement. Les suspensions semi-actives pilotées électroniquement (ESA, dans le langage BMW) sont standard, tout comme la clé sans contact et une prise de recharge USB.
Et c’est là que commencent les options … on a bien sûr des modes de pilotage supplémentaires, permettant d’avoir un comportement encore plus dynamique, mais aussi le quickshifter bidirectionnel.
Une nouveauté sur ce modèle consiste en des suspensions électroniques encore plus sophistiquées, où l’on peut même ajuster la progressivité de ressort dans la fourche inversée à l’avant.
Une autre se résume par les trois lettres ASA. Un embrayage automatisé, qui fait disparaître le levier d’embrayage manuel au guidon, qui propose un mode tout automatisé, ou semi-automatisé (on peut passer soi-même les rapports, avec deux doigts). L’ASA est déjà commandable comme option sur la R1300GS et sa soeur Adventure.
BMW propose aussi pour la première fois sur ce genre de modèle le « Riding Assistant » en option, qui utilise des radars pour opérer un régulateur de vitesse actif et ajustable, ainsi que différentes autres fonctionnalités de sécurité (avertissement de risque de collision par l’arrière, etc.).
Contrairement à la R1250R, on peut à présent équiper la 1300 avec des feux de virage, qui illuminent le côté intérieur des courbes.
On a encore toute une série de selles (basse, confort, chauffée, etc), la selle d’origine standard mettant le ou la pilote à 790 mm du sol, et sa variante basse enlevant 25 mm. Et un guidon plus haut.
Si l’on veut aller du côté sport, BMW propose des freins au look plus sportif et qui donnent un peu plus de mordant et de force, ainsi que des suspensions sportives, qui réhaussent un peu la machine. Sans oublier l’échappement du même acabit.
Si au contraire on est plus intéressé par le côté touring, le catalogue des accessoires inclut un pare-brise plus large et plus haut, ainsi que des valises rigides latérales, qui sont « électrisées », qui contiennent une prise USB supplémentaire et qui s’ouvrent et se ferment avec la clé sans contact.
Derniers détails, mais qui ont leur importance: le poids en ordre de marche est de bien 245 kilos, et le réservoir contient 17 litres d’essence.
La R1300RS de base est annoncée à partir de 16700 francs, et elle ne devrait pas arriver en Suisse avant la fin de l’été 2025, ou peut-être même un rien plus tard.
La couleur de série est le Racing Blue metallic (bleu). D’autres couleurs et variantes sont proposées, contre des suppléments de prix, comme par exemple en variante stylistique Triple Black (pour 830 francs), incluant un collecteur d’échappement chromé sombre, et deux ou trois autres babioles, et à laquelle correspond le coloris Black Storm Metallic (noir).
Il y a aussi une variante esthétique et d’équipement dite Performance (pour 3740 francs), avec comme couleur correspondante le Lightwhite uni (blanc avec des accents bleu et rouge).
Et pour finir dans la variante premium Option 719 Cuyamaca (ne nous demandez pas le pourquoi de ce nom!), dont la couleur définie chez BMW est ici le Brooklyn Grey metallic (gris), et qui ajoute 2340 francs à l’addition. Pour ce prix, on a droit à des selles sport, aux modes de pilotage supplémentaires, à un sabot moteur et à un collecteur d’échappement chromés de teinte sombre, plus à un réglage en direct du contrôle de traction en roulant et à deux modes de présentation graphiques sportifs.
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