Le TMAX gagne le sigle 530 et fait un nouveau pas en avant

Publié le 28 février 2017 par Jérôme Ducret.

Photos: DR.

Test Yamaha

Le TMAX gagne le sigle 530 et fait un nouveau pas en avant

Apparue en 2012, cette version plus costaude du best-seller japonais était censée contrer la concurrence d’acteurs nouveaux sur le segment des maxi-scooters sportifs, notamment BMW.

Au premier abord, il est plus anguleux, presque plus imposant que le modèle 2011. Le nouveau Yamaha TMAX, affublé désormais du sigle 530 pour indiquer que son moteur a « gagné » un peu plus de 30 centimètres cubes, a subi une cure de relookage qui lui donne une petite touche d’agressivité visuelle que n’avaient pas ses devanciers dans la lignée TMAX. On reconnaît d’ailleurs la signature des motos sportives Yamaha, surtout à l’arrière.

Une journée de test au Tessin et au nord de l’Italie, sur petites et grandes routes, avec un peu de ville, permet de jauger les qualités et les défauts de cette nouvelle version du roi des maxi-scooters sportifs. Le verdict est bon: les accélérations sont toujours aussi franches, voire même un peu plus qu’avant. On sent les 4 kilos perdus, le travail sur le moteur et la transmission.

Le châssis est toujours irréprochable, à basse comme à haute vitesse. Le freinage est bon, peut-être un peu trop puissant à l’arrière si l’on n’y prend garde. Le confort est toujours au rendez-vous, la position soigneusement étudiée et il n’y a presque plus de turbulences derrière le pare-brise. Seuls bémols: les rétroviseurs, bien qu’efficaces, sont placés un peu trop loin du poste de pilotage pour que l’on puisse les régler en marche, et ils sont de plus au mauvais endroit quand on remonte les files. Enfin le coffre sous la selle est juste correct. Mais l’essentiel n’est il est vrai pas là.

sigle 530
Agile, le TMAX, aussi dans cette nouvelle version 530.

L’essentiel, c’est cette magnifique sensation de « traction » que procure ce scooter au comportement proche d’une moto. La connection entre la poignée des gaz et la roue arrière semble immédiate. Pas d’à coups, d’ailleurs et même si la puissance n’est pas extraordinaire, le couple est conséquent et présent bas dans les tours. Contrairement à par exemple un BMW C 600, il n’y a pas d’effet « roue libre » quand on coupe les gaz en entrée de virage. La rançon de l’expérience et d’un système d’embrayage utilisant des disques avec le variateur.

Quant au châssis et aux suspensions, nous n’avons pas pu les mettre en faute. Ni à haute vitesse (175 km/h indiqués au compteur), ni dans les courbes rapides, ni sur les pavés des villes, ni même dans les lacets des Centovalli, entre Domodossola et Locarno. Un autre essayeur, plus véloce, a tout de même réussi à frotter successivement à gauche puis à droite dans une enfilade de virages! Eh oui, la garde au sol n’est pas celle d’une moto sportive, on l’oublierait presque. Mais une BMW S 1000 RR nous l’a rappelé au passage – elle a atomisé la meute de TMAX. Normal, vu sa puissance et son châssis.

Un petit mot aussi sur l’ergonomie. Elle est parfaite. On n’est jamais fatigué. Même la selle est bien pensée, avec un appui lombaire, un espace de mouvement pour les fesses et le sjambes qui s’adapte sans coup férir à l’angle d’attaque du conducteur. La selle confort va cependant rester un accessoire très demandé. Déjà à cause de ses deux tonalités de couleur, plus élégantes, et aussi parce que les possesseurs de TMAX ne portent pas tous des pantalons de moto, au contraire de l’auteur de ces lignes! Le tableau de bord est très lisible et complet. On peut ne pas aimer le look hexagonal… et on on est en droit de trouver un peu contre-productif le réglage par le biais de deux minuscules boutons intégrés sur les cadrans de ce même tableau de bord. Des boutons accessibles au guidon auraient été plus modernes et plus pratiques. Et les performances du TMAX ont un coût quand on passe à la pompe – plus de 6 litres aux 100 km si l’on en croit plusieurs mesures. Bon, avec un réservoir de 15 litres, on peut s’amuser pendant près de 250 km, quand même.

Il reste la question du prix. 13980 francs, c’est à première vue fort de café pour un scooter, fût-il de 530 centimètres cubes. Mais il faut reconnaître que la qualité des équipements est bien là, et leur sophistication aussi. Il y a sans doute une marge un peu grande entre le prix en euros et celui en francs suisses (ndlr: cette marge s’est depuis lors réduite). Le marché helvétique n’est cependant pas un marché de masse, et l’importateur ne peut pas négocier beaucoup le prix d’achat des machines avec le fournisseur japonais. Il faut acheter en yens!

Article paru (le 17 mars 2012) sous une autre forme sur le blog Roueslibres

Commentaires2 commentaires

2 commentaires

  • Féliciano

    Est-ce possible d’ajouter un embrayage sur la moto T-Max?

    • Jérôme Ducret

      Bonjour
      Ce n’est pas une moto, et il y a déjà un embrayage, mais il est automatique. A ma connaissance, on ne peut pas changer cela.

      Jérôme Ducret

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