Mash Black Seven: le petit cafra tranquillou

Publié le 25 septembre 2016 par Alain Bucher, mis à jour le 25 octobre 2019.

Photos: Alain Bucher, constructeur.

Test Mash

Mash Black Seven: le petit cafra tranquillou

Pour 2017, le constructeur français étoffe sa palette de machines de 125 cc avec ce modèle bien fini et agréable à conduire.

Pour l’année 2017, le spécialiste du vintage « low cost » Mash a étoffé sa famille 125cc d’un nouveau café racer qui semble sorti tout droit d’un livre d’histoire. Baptisé Black Seven, ce modèle reprend le châssis et la base moteur qui ont valu à la Seventy Five de rester leader de son segment trois années de suite en termes de ventes en France, marché de référence de la marque.

A l’instar de la tt40 Café Racer, l’autre grande nouveauté Mash 2017 dévoilée il y a quelques jours en Corse (lire notre article), la Black Seven s’inspire largement d’une vétérane britannique. Sa selle longue cotelée et son réservoir noir allongé mis en valeur par des liserés dorés rappellent les lignes caractéristiques de la Norton Commando.

 

La  motorisation a hérité de la nouvelle injection développée par le français Delphi dont a été dotée l’ensemble de la gamme 2017, et qui répond aux normes anti-pollution Euro-4 qui entreront en vigueur en début d’année prochaine.

Pour le reste, le monocylindre 125cc refroidi par air est rigoureusement identique à celui qu’on retrouve sur la Seventy Five et la Café Racer 125. Hérité de la Suzuki GN125, il développe 11,6 ch si on le pousse dans ses derniers retranchements (9000 tr/min).

Finitions en beauté

Au niveau de la partie-cycle, quelques points différencient la Black Seven des autres benjamines de Mash. La fourche hydraulique de 37 mm de diamètre à monte standard est équipée de soufflets, renforçant le look rétro.

Un soin particulier a été apporté aux finitions, un détail à souligner pour un modèle qui se veut « low cost ». Signalons notamment le feu arrière LED, un guidon « fat bar », une béquille centrale, ainsi qu’un silencieux d’échappement conique en inox aisément démontable pour faciliter la tâche des mordus de customisation.

Conformité Euro-4 oblige, le freinage a hérité d’un système combiné. La pression sur la pédale agit sur un des trois pistons du nouvel étrier à l’avant, en plus du frein arrière. Pourquoi ce dispositif plutôt qu’un ABS?  « Question de prix », admet le constructeur.

Mouais, au vu des économies d’échelle possibles et de la réelle plus-value que représenterait un ABS en termes de sécurité, l’argument est pour le moins discutable. Personnellement, je n’ai pas connaissance d’une forme d’amnésie passagère qui se manifeste par l’oubli de l’existence d’un levier de frein, mais j’ai l’intime conviction que la réponse à apporter à une telle pathologie devrait être psychiatrique plutôt que mécanique.

Black Seven
Le guidon de type « fat bar » offre une excellente tenue de route

Bon, maintenant que les présentations sont faites, c’est parti pour un petit galop d’essai sur les routes sinueuses de Zicavo, dans le sud de la Corse.

Au bout de quelques centaines de mètres déjà, deux constats s’imposent: le comportement routier de la Black Seven est nettement plus sain que celui de la Seventy Five et la position de pilotage moins fatigante pour les poignets que sur la Café Racer 125.

Dans l’attente de la cavalerie

Le guidon de type « fat bar » porte la position sur l’avant et force à écarter un peu les bras, facilitant la prise en main et améliorant de manière sensible la tenue de route, à tel point qu’on se sent vite frustré de ne pas disposer d’une cavalerie un peu plus fournie. Interrogé au sujet d’une future version moins chichement motorisée, le constructeur laisse planer le mystère.

Curieusement, alors que sur les autres modèles 125 cc, des frottements impromptus nous ont rappelé à l’ordre à la moindre compression dans les virages à droite, il n’en a rien été avec la Black Seven. Un examen plus attentif de cette dernière nous a permis de constater que la pédale de frein déborde moins sur l’avant que sur ses consoeurs, ce qui se traduit par une meilleure garde au sol.

Les rapports sont bien étagés et la boîte de vitesse quasiment impossible à prendre en défaut. On a également apprécié le double cadran dont Mash a équipé la Black Seven, nettement plus lisible que le simple qu’on trouve sur les autres 125 de la marque.

La mini-cafra revendique une consommation très modeste (2,3 litres au 100 km, non vérifié), qui combinée aux 14 de son réservoir, lui confère une autonomie « largement supérieure » à 500 km, à en croire le constructeur.

Black Seven
La Black Seven est beaucoup moins monotone que sa robe laisse penser…

On  regrettera tout de même que Mash n’ait lancé ce modèle que dans un seul coloris, quand bien même celui-ci est très classe. Quitte à affubler la « Black » Seven d’un autre sobriquet, la marque franco-chinoise aurait pu agrémenter sa palette de variantes un peu moins monotones.

Bref, si vous cherchez une petite moto pas chère, pratique, maniable et au look rétro sympathique, la Black Seven a de bons arguments pour figurer tout en haut de votre liste.

 

Commentaires2 commentaires

2 commentaires

  • Gautier

    Bonjour,

    Merci pour ce test !

    J’avoue très fortement hésiter entre l’Orcal Astor Euro4 (2017) et cette black seven.

    Au niveau du style c’est presque exactement la même chose.

    J’ai l’impression que les caractéristiques moteurs sont meilleurs côté Black Seven, vous confirmez ?

    En revanche, j’ai eu de bien meilleur écho concernant les Orcal que les Mash (éléments ou vis qui se détachent avec les vibrations), je sais que vous ne l’avez testé que sur 300km, mais avez vous eu des retours là dessus ?

    Vous voyez d’autres choses qui les différencies ?

    Merci d’avance

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