Dans les Alpes vaudoises, la Croix et l’Agite
Alpes vaudoises

Dans les Alpes vaudoises, la Croix et l’Agite

Pour le col de la Croix, il faut attendre l’été. Ce passage de moyenne-haute montagne (1778 m) entre Villars-sur-Ollon et les ­Diablerets n’ouvre en effet que tard dans la saison, la neige y étant tenace, et ferme donc logiquement aussi tôt.

Comptez donc à partir du mois de mai, voire de juin, et jusqu’en novembre – mais il ferme parfois plus tôt. La route, elle, vaut que l’on prenne son mal en patience, du fait du panorama qu’elle offre. Si l’on débute cette balade en plaine, dans le Chablais vaudois, il faut d’abord grimper jusqu’à la station de Villars. On peut le faire depuis Ollon ou, en prenant un peu plus de temps, depuis Bex.

La direction «Villars» est bien indiquée, même si l’on peut s’étonner des endroits par où les panneaux vous font passer.

Alpes vaudoises
La route qui monte de Bex à Gryon.

Cela commence par un saut de mouton sur une grosse colline boisée, et cela débouche sur le ­hameau de Chêne, réputé notamment pour ses chalets et son caveau. La route en question y est d’une réelle étroitesse et réserve quelques belles épingles. On arrive ensuite à Gryon, d’où part une branche du petit train menant à Villars. Là aussi, les rues sont peu larges, mais finissent par prendre de l’ampleur au fur et à mesure que l’on monte. N’hésitez pas, chemin ­faisant, à parfois jeter un ­regard en arrière, le spectacle offert sur la plaine du Rhône par temps clair et sur les nombreuses montagnes environnantes est tout simplement magnifique.

Détour par la Taveyanne

Avant d’arriver au sommet du col de la Croix, qui a l’air curieusement plat, on peut bifurquer en direction de la Taveyanne, une pittoresque buvette d’alpage, par une route qui s’apparente par endroits à un sentier. Ou sinon il y a aussi l’arrêt à la buvette du col lui-même.

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Petit détour par la Taveyanne.

La descente est aussi jolie que la montée, mais moins ensoleillée. A partir des ­Diablerets (commune d’Ormont-Dessus), une autre station de sport d’hiver bien connue des Vaudois, soit l’on repart à gauche en direction des Mosses, soit l’on s’aventure en pays bernois par le col du Pillon, qui semble encore plus plat que celui de la Croix, mais qui offre une belle vue. Après Gstaad et ses mondanités, on peut alors repasser sur Vaud, via le Pays-d’Enhaut. Et plutôt que de rejoindre le Chablais par les Mosses, un détour s’impose le long du barrage artificiel de l’Hongrin, réservoir d’eau pour la capitale vaudoise, et théâtre d’activités militaires. Si la route n’est pas barrée par des exercices de tir, ­prenez la rive gauche (sud) jusqu’à une vue splendide sur le delta du Rhône et le tunnel de l’Agite. Une voiture n’y passe qu’au chausse-­pied. La circulation y est d’ailleurs alternée. Enfin, le dernier tronçon entre Corbeyrier, localité curieusement imprégnée d’esprit celtique, et le village viti-­vinicole d’Yvorne réservent des entassements de virages en épingle qui mettent à l’épreuve n’importe quelle moto américaine.

Il faut attendre l’été pour effectuer cette balade qui vous offre une belle variété de routes de (moyenne) montagne passant par le col de la Croix. Avec même un petit intermède en terres bernoises, avant de retrouver Château-d’Oex, la Lécherette et le lac artificiel de l’Hongrin. Pour finir par le tunnel de l’Agite et dans les vignes d’Yvorne.

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