Au Creux-du-Van et du Dessoubre français
Jura et Doubs

Au Creux-du-Van et du Dessoubre français

Les régions qui se situent entre le Jura suisse (sur plusieurs cantons) et le département français du Doubs recèlent des myriades de très jolies routes pour nous autres motocyclistes. En voici une preuve de plus avec ce tour d’environ cinq heures, pauses comprises, qui part de Chavornay VD et va vers le nord-ouest. Il y a plusieurs façons de passer la première « colline » des montagnes jurassiennes, celle qui surplombe le lac de Neuchâtel, et elles sont presque toutes agréables pour qui aime les petites routes et les beaux virages. Nous proposons de sortir de l’autoroute à Grandson, puis de se diriger vers Neuchâtel par la route du lac. A Concise à l’avant-dernier giratoire (il n’est pas large!), il faut suivre les indications menant au village vaudois de Provence. Et de là continuer en direction du Soliat et du Creux-du-Van.

Une montagne culte

Le Creux-du-Van est une montagne emblématique pour les Neuchâtelois et Neuchâteloises. Ecoliers, la plupart sont venus ici pour une excursion. Et adultes, ils y reviennent pour profiter du paysage, du bon air et des spécialités culinaires qu’on y peut trouver dans les différentes fermes-restaurants disséminées au sommet de ce relief si particulier qui ressemble presque à un demi-volcan. Il faut encore savoir que la plupart des routes qui sillonnent les hauts du Creux-du-Van sont des culs-de-sac. Mais il est possible par exemple de venir de Concise ou Bevaix et de redescendre de l’autre côté, dans le Val de Travers. On peut par exemple, depuis Concise, aller à la ferme-restaurant de l aBaronne, y casser la croûte, puis rebrousser chemin et continuer en direction de Couvet. La route n’est pas large et elle est assez fréquentée en été vers le milieu de la journée. Prudence, donc.

La Brévine-Morteau

A Couvet, pour se rendre en France voisine, on peut ensuite par exemple traverser la rivière et la ligne de chemin de fer, puis prendre à droite au grand giratoire, direction Neuchâtel, puis tout de suite vers la gauche sur une petite route qui ne paie pas de mine et vous conduira à la célèbre vallée de la Brévine. La Brévine, surnommée à raison la Sibérie de la Suisse pour son climat très frais, vaut certainement une pause café. La frontière peut ensuite être franchie depuis le Cerneux-Péquignot, direction Morteau. La douane est très peu «habitée» et la route, une fois encore, vaut le détour. A Morteau, pour rejoindre le bas (le haut sur la carte) du Dessoubre, nous conseillons de grimper en direction de Besançon, jusqu’aux Fins, puis de continuer comme vous le voulez jusqu’à Maîche. La descente jusqu’à la pittoresque localité de Saint-Hippolyte est intéressante du point de vue du pilotage, même si la route est parfois un peu encombrée.

Dessoubre
La bourgade de Saint-Hippolyte enjambe le Doubs.

A partir de là, un petit pont à l’entrée du bourg mène dans les gorges du Dessoubre, où règne un calme troublé seulement par quelques automobilistes et motocyclistes et par les pêcheurs de truites.

Dessoubre
La route qui serpente dans la vallée du Dessoubre apaise l’âme.

Il vaut largement la peine de faire un petit détour par le Cirque de Consolation et son abbaye, puis de revisiter le même endroit depuis tout en haut, une fois passé Fouans, via le promontoire qui s’appelle la Roche du Prêtre. Si vous être pressé par le crépuscule qui s’approche, vous pouvez alors regagner Morteau puis faire en sens inverse le chemin emprunté à l’aller, mais cette fois-ci en allant observer le coucher du soleil au bord du lac des Taillères, après la Brévine. Si vous avez le temps, la route des gorges du Doubs entre Morteau et Pontarlier est fort belle. La frontière se retraverse ensuite aisément à Vallorbe.

Photos: Mathias Deshusses, Moto Sport Suisse

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