Promosport – Le Genevois Grégory Monaya vainc la douleur et l’adversité et devient champion de France à Lédenon
Grégory Monaya est champion de France en Promosport 1000! Le Genevois à la Yamaha numéro 2 a vaincu l’adversité tout au long de la saison 2025, jusqu’à la finale le 24 août sur le circuit de Lédenon.
Il était solidement installé en tête de ce championnat lors de l’avant-dernière manche à Croix-en-Ternois, puisqu’il avait une avance de 31 points sur son poursuivant le plus direct, Kevin Jacob, et 32 sur le suivant, Quentin Levrier (lire notre article).
Mais ce n’était pas suffisant pour avoir le titre assurée, car un maximum de 53 points étaient encore à prendre. Il fallait donc finir les deux courses de Lédenon. D’autres Suisses participaient à ce round final: Damien Baertschiger (Yamaha numéro 27), le coéuiqpier de Monaya, et Bryan Chuat (Yamaha numéro 13), pilote avec une belle expérience qui a pris part à seulement quelques courses du championnat cette année
Il y avait aussi le débutant Loic Roy-Clerc (Yamaha numéro 121, en catégorie 600), ainsi que Cyril Van Rumste (Yamaha numéro 177) et le très expérimenté Samuel Trüeb (Honda numéro 3), tous deux en 600.
On mentionne encore Elise Voirol (Honda numéro 8), débutante elle aussi, inscrite en catégorie découverte, et en lice pour la première place de la Women Cup 600.
Pour revenir à Monaya, la poisse s’est manifestée une nouvelle fois – elle l’a déjà pas mal poursuivi ces dernières années dans ce championnat. En arrivant sur place, le dos de « Greg » l’a lâché lors de la première séance d’essais libres: lumbago!
Il a dû stopper tout, mais a heureusement pu trouver un ostéopathe en urgence, sur Nîmes. Et manifestement son travail était de qualité, puisque le Suisse a pu se remettre au travail, vendredi, pour régler la moto pendant la suite des essais. Toujours dans la douleur, mais supportable. « J’avais perdu 9 kg entre la course précédente et celle-ci, il fallait revoir tous les réglages », explique Greg.
Lors de ces essais, ses chronos le plaçaient entre la troisième et la cinquième places. C’est alors un nouveau problème qui est apparu: le pot d’échappement de la Yamaha a cédé! Comme ce n’était pas une pièce standard, impossible de la remplacer sur place en aussi peu de temps. Il a fallu organiser une réparation de fortune.
« Je remercie mon concurrent et ami Julien Delcamp qui, avec son père, a réussi à sauver mon week-end. Il en est de même pour le beau-père de Bryan qui m’a très sympathiquement soigné. Enfin la famille Roy-Clerc a également mis la main à la pâte pour me venir en aide. C’était beau de voir tout ce soutien pour cette dernière course. »
Lors des qualifications, après un nouveau réglage du châssis et des tours où le Suisse affirme avoir été « gêné », il a « malgré tout » pu se classer troisième sur la grille de départ.
Le numéro 2 savait qu’il devait assurer au minimum une quatrième place dans la première course, tout en étant physiquement diminué. « J’ai pris un excellent départ, faisant le holeshot. Mais c’est une chose qui ne m’arrangeait pas, car je préférais suivre mes deux concurrents au titre, sachant qu’ils allaient donner le meilleur d’eux même. Un dépassement osé de leur part aurait pu tout compromettre. »
Il n’a donc pas résisté lorsque ceux-ci ont porté des attaques, et a fini l’épreuve en troisième position.
Un podium de plus pour la saison, et une course menée avec la tête!
La pression était bien moindre au départ de la course 2, dimanche. Le Suisse devait juste terminer dans les dix premiers pour remporter le championnat.
Il s’est élancé en mode « prendre du plaisir » (selon ses mots), a à nouveau fait un bon départ le plaçant deuxième à l’issue du premier tour, puis a perdu une position et a conservé ce rang jusqu’à la fin de la course, sans forcer, mais tout de même avec un enjeu.
« Les tours furent long, très long, car inexorablement je pensais à ce titre qui me tendait les bras, raconte Grégory Monaya. C’est lors du dernier tour que j’ai pris conscience qu’enfin, après 9 ans de lutte, de blessures, de galères, d’apprentissage permanent, de sacrifices en tout genres et de souffrance physique que j’étais réellement en train d’obtenir ce pour quoi je m’étais tant battu. »
« Je repensais à ces 9 années, aux personnes qui m’ont soutenues dès le début et au fur à mesure qui ont cru en moi, continue-t-il. J’ai également pensé à tous ceux qui m’ont dénigré, rabaissé et moqué lorsque j’étais en échec. Car c’est également cela qui fait la beauté de cette réussite et qui amplifie le sentiment du travail accompli. »
« C’était difficile, intense, souligne-t-il, mais nous sommes si fiers et heureux d’avoir enfin remporté les Coupes de France Promosport 1000! »
Il adresse de chaleureux remerciement à « toutes les personnes » qui lui ont prêté main forte « de près ou de loin », à se sponsors « actuels et passés », à ses « partenaires », à son équipe, « qui a évolué au fil des années ». « J’étais sur la moto, mais sans eux rien n’aurait été pareil et nous n’aurions pas pu aligner les étoiles », conclut-il.
Bryan Chuat (numéro 13) a lui pris le quatrième temps des essais qualificatifs, devant Quentin Levrier (Suzuki, numéro 76). Il a fini la première course septième, après avoir perdu trois places en l’espace d’un tour, les avoir récupérées, puis en avoir reperdu une en fin de course.
Dans la deuxième course, il a franchi la ligne d’arrivée en sixième position.
Damien Baertschiger s’est quant à lui qualifié en huitième place, « un peu frustré » et « gêné » lui aussi, avec en plus une petite chute, heureusement sans trop de gravité. C’est aussi cette place qu’il a pu défendre dans la course 1. Dans la course 2, il a dû abandonner au bout du neuvième tour, après une chute. Il félicite au passage son champion de coéquipier et peut s’affirmer satisfait de sa première saison en 1000, qui n’était pas complète, avec un podium à Croix-en-Ternois.
Pour les résultats complets de ce week-end final à Lédenon, dans la catégorie 1000, c’est par ici.
Promo 600: un Suisse occasionnel du championnat rafle les deux victoires
On l’a annoncé plus haut, il y avait dans le paddock un pilote suisse qui connaît très bien le Promosport et qui a un très bon niveau, le Fribourgeois Samuel Trüeb. Le gaillard est tout de même champion en Promosport 500 (2018), et pilote d’endurance plus ou moins régulier (épreuves en Europe) en championnat mondial.
Samuel, sur la Honda numéro 3, n’a pas pris part à toutes les courses du championnat 600 cette année. Il a malgré tout signé le quatrième temps des qualifications, puis gagné les deux courses!
Cyril Van Rumste (numéro 177) a obtenu le 14ème temps des essais qualificatifs, juste devant Loic Roy-Clerc. Le numéro 177 s’est classé dixième de la course 1… juste devant Loic Roy-Clerc.
Il a fait mieux dans la seconde manche en prenant la septième position, alors que son compatriote Roy-Clerc n’a pas pu terminer la course à cause d’une chute. Il était alors huitième.
Pour les résultats complets de ce week-end final à Lédenon, dans la catégorie 600, c’est par ici.
Une Suissesse vice-championne en Women Cup 600
Enfin dans la catégorie Découverte, qui mélange les 1000 et les 600 tout en les classant séparément, la Neuchâtelois Elise Voirol s’est qualifiée en 26ème position scratch, 14ème parmi les 600, et deuxième chez les pilotes féminines.
Elle a franchi la ligne d’arrivée de la première manche à exactement les mêmes positions, ayant juste perdu, puis récupéré une place.
Un peu mieux pour la deuxième manche, avec une 20ème place scratch, 9ème parmi les 600, et première féminine, sa concurrente pour le titre Océane Ferry (Kawasaki) étant tombée. Au final, Elise est vice-championne d ela Women Cup 600. Pour sa première année en Promosport!
Pour les résultats complets de ce week-end final à Lédenon, dans la catégorie Découverte, c’est par ici.
