Essai – Longride, des sacs stylés de qualité
Voici notre retour après plusieurs road trips, équipés d’une sacoche de la marque Longride, modèle Super Patriot, montée avec un système à lanières, sur une Triumph Bonneville.
Parmi les propositions de bagages pour une néo-rétro ou une moto classique-vintage, il y a bien sûr les celles de plusieurs grandes marques comme l’excellente gamme Legend de SW Motech. Et puis il existe de petites entreprises dont la notoriété est inversement proportionnelle à leur distribution. Longride est de celles-là.
Si leur nom sonne très américain, et si l’on retrouve leurs sacoches et leurs sacs à dos sur nombre de photos prises dans des pays anglo-saxons, Longride est bel et bien une maison belge familiale et artisanale produisant en quantité limitée. Son histoire est liée à celle de Ruitertassen, dont elle constitue en quelque sorte la branche spécialisée dans l’outdoor et les road trips.
Ce qui est mon cas. Rentrant de plusieurs road trips avec ma Triumph T120, j’ai désormais suffisamment de recul pour en dire quelques mots.
La Bonneville moderne ou ancienne fait naturellement partie des modèles les plus concernés par ce type de sacoche, mais les Longride s’adaptent également sur une Royal Enfield Interceptor, une Moto-Guzzi V7, mais aussi Harley-Davidson, Indian, les Honda ou Kawasaki classiques, les Ducati Scrambler, entre autres.
Le modèle Roadmaster constitue le fer de lance de leurs sacoches latérales à coque rigide, il existe un modèle réservoir et deux pour la selle.
Cependant l’offre principale est bien la sacoche vintage que l’on peut poser d’un seul côté ou des deux, avec ou sans écarteur. Fabriquées en toile wax qualifiée d’imperméable (jusqu’à un certain point; on dira plutôt hydrofuge), elle se décline en deux modèles.
Le premier est la rectangulaire Racer, utilisable par paire ou non. Et le second est celui sur lequel comme beaucoup nous avons jeté notre dévolu, la Patriot et ses deux tailles: Mini (12 litres augmentable à 18 litres avec une paire de rallonges en cuir) et Super (20 à près de 31 litres avec les rallonges).

Deux modes de fixation à la moto sont proposés, le « sidekick » (SK), une pince au dos ajustable en hauteur et verrouillable, qui permet d’installer et d’ôter le sac sur la moto très rapidement. Un système assez semblable à celui de SW Motech ou d’Unit Garage, une marque italienne un peu moins mainstream mais bien connue des initiés et initiées.
Histoire de jouer la carte vintage à fond, nous avons préféré la version SB pour Saddleback, un système de lanières en cuir ajustable en hauteur directement sur le cadre de votre machine ou (mieux) sur un écarteur spécifique pour chaque modèle.
Pour quelqu’un qui compte laisser la sacoche sur la moto la plupart du temps, c’est très bien moyennant quelques contraintes.
Il y a avant tout l’absence de verrouillage, qui peut être pallié par l’installation d’un serre-câble en plastique ou d’un petit cadenas à câble. Et puis le cuir des lanières d’attache pas très pratique à enlever si d’aventure vous désirer prendre votre sac dans votre chambre ou votre tente après quelques heures sous la pluie.

Il vaut mieux laisser en place tout ce système et ne prendre que le sac intérieur étanche (28 francs), accessoire largement recommandé.
Et oui, rouler classique impose quelques sacrifices inconnus des possesseurs d’une Adventure équipée d’un top-case et de valises latérales rigides. Pour autant, l’expérience s’avère plutôt convaincante pour autant que l’on trouve la bonne hauteur, tout en évitant de toucher le pot d’échappement.
La fabrication de la Patriot est vraiment sans reproche, le tissu et les lanières apparaissent très résistantes (par rapport à une sacoche en cuir, la toile cirée hydrofuge sera bien plus durable sous nos latitudes) pour peu qu’on fasse un minimum d’entretien en graissant régulièrement le cuir par exemple.
L’écarteur, quant à lui, s’installe facilement.
Niveau look, ça dépend évidemment des goûts, mais à nos yeux, c’est parfait sur la T120. J’ai rapidement installé les rallonges.
Avec plus de 30 litres à disposition, la capacité d’emport commence à être conséquente. En rajoutant un sac de selle, une ou deux semaines de road trip me paraissent largement envisageables.

Quant au rapport qualité/prix, comme mon jugement s’avère peut-être biaisé par la sacoche en cuir deux fois et demi plus chère installée sur mon ancienne Harley-Davidson, j’ai regardé la concurrence et je trouve Longride plutôt bien placé, surtout pour un produit artisanal.
Sacoche Longride Super Patriot SB: 283 francs. Ecarteur gauche ou droite, 83 fr. Longride m’a signalé réfléchir à la mise en place de prix détaxés pour la clientèle suisse.
Pour en savoir plus, vous pouvez notamment consulter le site web de Longride.