Nouveau – Suzuki réintroduit la GSX-R 1000 en Europe, avec de subtiles améliorations
Le constructeur japonais a mis à jour sa superbike fétiche, lui permettant de revenir dans notre pays et en Europe, en rentrant dans le cadre des dernières normes européennes (et donc suisses) anti-pollution. Des améliorations dans les détails du moteur et de l’électronique sont annoncées, mais la machine ne devrait pas perdre ses fortes accélérations à bas et mi-régimes, ni sa durabilité, prouvée en endurance. En Suisse, elle n’arrivera pas avant le printemps 2026.
Chez les sportives, la GSX-R 1000 a une place spéciale. La première moto portant ce nom est apparue en 2001. Elle reprenait les dernières évolutions du châssis de la GSX-R 750, une machine introduite en 1985 et qui s’était améliorée en continu au fil des années. Aujourd’hui, elle est de retour, avec un modèle 2026 qui vient d’être dévoilé par Suzuki.
La GSX-R 1000, c’était la réponse de Suzuki à la R1 de Yamaha et à la Fireblade Honda. Et quelle réponse! Une véritable machine de compétition débarquant sur la route, avec des performances superlatives. Désolé, mais un peu d’historique est nécessaire pour comprendre ce qui se passe!
Une refonte majeure a été présentée en 2017, la GSX-R 1000 conservant son moteur 4-cylindres en ligne de 998 m3, mais passant le test des (alors) nouvelles normes européennes anti-pollution Euro 4, devenant plus fine et plus agile, et adoptant un système de distribution variable entièrement mécanique, le VVT (Variable Valve Timing).
Ce système, qui opère sans l’aide dun dispositif électronique, tire parti de la force centrifuge pour changer les angles d’ouverture des soupapes, en fonction du régime de rotation du moteur. Et cela vient du système adopté par le constructeur japonais lorsqu’il était présent en MotoGP (il ne l’est plus, mais son pilote Joan Mir a tout de même gagné le titre en 2020!).
Oui, c’est un peu technique. Pour simplifier et aller à l’essentiel, le VVT Suzuki permet d’avoir la puissance en haut des tours, et donc la vitesse de pointe conséquente, sans devoir sacrifier l’accélération à bas régime, et en optimisant l’efficacité du moteur, et donc la consommation d’essence.
Ce modèle introduit en 2017 a disparu du marché européen lorsque les normes anti-pollution sont devenues encore plus strictes. Mais la GSX-R 1000 a continué à être vendue sur certains marchés de par le monde.
La nouvelle GSX-R 1000, modèle 2026, revient en Europe et en Suisse, et elle conserve bien sûr toutes les caractéristiques du modèle précédent. Des modifications apportées dans les entrailles de la bête (pistons révisés, soupapes plus grandes, notamment, plus une compression plus élevée) et dans l’échappement (il est plus long, mais aussi plus fin, et en titane) permettent de franchir l’écueil des nouvelles normes Euro 5+.
Sur le papier, Suzuki annonce une puissance maximale de 195 chevaux à un peu plus de 13000 tr/min. C’est un peu moins que le maximum annoncé pour le modèle 2017 (202). Et de même pour la valeur de couple maximale. Suzuki annonce cependant un moteur 2026 plus performant. Il faut le comprendre comme « plus efficace », et donnant « un meilleur feeling » à son pilote. Avec des courbes de couple et de puissance plus remplies un peu partout. Sauf tout en haut, au maximum.
Il y a fort à parier que le propriétaire normal de cette nouvelle machine ne sentira que peu de différence par rapport à la version précédente, y compris sur circuit. Ou peut-être une plus grande facilité à contrôler l’accélération. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour tester!
On voit qu’esthétiquement ce modèle bouge très peu. Il reste très fin en largeur, très compact, et très aérodynamique, avec une nouveauté. On peut installer en option des ailettes à l’avant, qui ajoutent à la force vers le bas maintenant la moto au sol, et donc stable, à haute vitesse ou en accélération. Notamment.
La suite suite d’assistances électroniques au pilotage déjà présente sur le modèle 2017 (dans sa version R premium) demeure. Une centrale de mesures inertielles (IMU), qui nourrit les réactions d’un contrôle de traction ajustable sur pas mal de niveaux, ainsi que celles du contrôle de freinage, avec fonction anti-soulèvement de la roue arrière.
Il y a aussi des modes de pilotage, bien sûr. Et un quickshifter bidirectionnel. Et le système Suzuki d’aide au démarrage (pour ne pas caler). Plus, comme avant, un contrôle de départ (Launch Control), qui serait selon Suzuki amélioré.
Dans la vidéo de présentation diffusée par la maison mère, Suzuki global, un ingénieur affirme que le contrôle de traction a été amélioré. Sans plus d’explication.
L’interface, elle, ne s’améliore cependant pas vraiment. Cela reste un écran LCD, et pas TFT, avec des commandes au guidon. Certes c’est efficace et bien conçu, on l’a vu sur le modèle 2017. Mais peut-être pas toujours super lisible sou sle soleil. Et ça ne fait pas premium, à l’heure actuelle. Cela aide peut-être Suzuki à proposer un prix compétitif, prix qui n’est pas encore connu.
La partie-cycle évolue peu. Suzuki nous dit que le cadre a été revu, mais on ne sait pas si c’est une erreur de traduction du japonais à l’anglais et au français, ou si Hammamatsu a vraiment opéré des modifications de ce côté-là. Il est vrai que le cadre de la GSX-R 1000 précédente était déjà très performant.
Les freins: deux disques de 320 mm mordus par des étriers radiaux monoblocs à 4 pistons à l’avant. Rien ne change. Et des suspensions entièrement réglables.
Il ne semble pas que la position de conduite soit différente, ni la hauteur de selle, ni la contenance du réservoir d’essence.
La nouvelle Suzuki GSX-R 1000 2026 sera disponible, selon Suzuki, au printemps … 2026. Trois couleurs à choix: blanc et rouge avec du noir, bleu et blanc avec du rouge, ou jaune avec des accents bleus. Le prix suisse n’est pas encore fixé.
Pour plus d’infos sur les motos Suzuki, vous pouvez vous renseignez directement sur le site officiel de Suzuki Suisse. Pour plus de proximité, vous pouvez vous adressez à l’un de nos partenaire de l’annuaire des pros de la moto: Biker Syndicate/Suzuki Crissier (VD), MotoFuria à Lausanne, No Name Motorcycle à Bevaix (NE) et le Garage Moderne à Bulle (FR).
