Les sept cols savoyards au départ de Genève
Genève

Les sept cols savoyards au départ de Genève

Certains motards appellent ça « les sept cols ». Cette balade de près de 300 km dure une bonne journée et même un peu plus, mais rien n’empêche de raccourcir l’itinéraire.

On part du sud de Genève, à Saint-Julien, direction Annemasse. Autoroute ou pas, c’est égal, l’important est de bifurquer vers le sud en direction de La Roche-sur-Foron, sur la D2. On aperçoit au loin des montagnes qui s’élèvent. La route est assez rectiligne, et de bonne qualité. Il y a du trafic. Une fois atteinte la localité précitée, continuer vers Chamonix en restant sur le réseau départemental, par exemple en suivant la D 1203. Un peu avant Bonneville, repérer l’indication Petit-Bornand et Saint-Jean-de-Sixt.

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Les gorges du Petit Bornand, en direction de Saint-Jean-de-Sixt.

On   entame alors une lente ascension qui fait travers d’impressionnantes gorges. Le revêtement asphalté est passablement dégradé à cet endroit et la chaussée se rétrécit. On peut ralentir la cadence pour admirer le paysage. Quand la montée se fait plat, et après avoir passé par Entremonts, prendre à droite pour joindre Saint-Jean-de-Sixt. C’est la porte de la célèbre station de montagne de La Clusaz, et, pour ce qui nous occupe, du col des Aravis (1486 m).

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La Triumph Tiger Sport 1050 au sommet du col des Aravis… sous la pluie.

Par beau temps, on y voit le Mont-Blanc. Mais le col lui-même vaut le détour. Et c’est l’endroit idéal pour faire une pause boisson ou repas. Par exemple au restaurant Les Rhodos, qui offre un décor soigné et une bonne cuisine. Si la carte ne convient pas, on va voir en face, de l’autre côté de la route.

Les geeks des départements français font remarquer que la descente côté sud fait franchir la frontière entre la Haute-Savoie et la Savoie tout court. Ce que l’on peut dire c’est qu’elle est assez technique, avec des virages serrés et à l’inclinaison variable. Elle mène à la commune de Flumet, autre plaque tournante de la région.

De là, on vous propose de remonter vers Megève (il faut contourner le centre de Flumet, qui est à sens unique). La route qui y conduit est bien remplie et marque le retour au tracé rectiligne. Du moins jusqu’à Megève. Parce qu’ensuite le trajet en direction de Sallanches (en évitant l’autoroute) est assez joli, avec de beaux virages réguliers à flanc de coteau et au milieu de bois épars.

A Sallanches, on peut obliquer en direction de Cluses. Et suivre la D 1205, qui est elle aussi pourvue de peu de virages et longe à la fois l’autoroute et une rivière chère aux Genevois, l’Arve. Mais ce n’est que le prélude à une nouvelle ascension. On peut soit l’initier en empruntant la petite et pentue D6, juste après Magland, pour aller à Arrâches-la-Frasse, Saint-Sigismon et Châtillon-sur-Cluses. Soit continuer jusqu’au centre de Cluses, obliquer à droite et rouler vers Tanninges (et Morzine), dans une montée plus progressive.

Si l’on va jusqu’à Tanninges, il est bien sûr possible de se diriger vers le très connu col des Gets, l’accès sud à la station de Morzine. Mais il existe un autre itinéraire, plus fatigant pour les lombaires mais aussi plus séduisant, qui passe par Samoëns, via la D4 ou la D907. C’est celui du col de Joux Plane (1691 m).

Avant cela, il serait dommage de ne pas aller voir le Cirque Fer à Cheval, au bout de la vallée du Giffre, depuis Samoëns. C’est un cul-de-sac montagneux, mais il est magnifique (cf première photo). En principe, c’est payant, mais si le gardien est bien luné, il laisse passer les motos gratis. Et de retour à Samoëns, une pause déjeûner roborative s’impose. On conseille un arrêt à la Table de Fifine. Produits de qualité, présentation originale et bon accueil. Mais ce n’est qu’un conseil. Et pour la digestion, le col de Joux Plane, dont la route (D354) n’est pas évidente à trouver à Samoëns.

Cap sur Morzine

La route ne mène pas jusqu’au col géographique, mais juste en dessous, avec un joli lac d’altitude, et elle contourne en suite le sommet de l’une des montagnes surplombant le col. Là aussi, le bitume n’est pas de première qualité. Et en sus il y a beaucoup de virages en épingle. Mais on finit par arriver à Morzine, après avoir franchi au passage un second col, celui de Ranfolly.

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Un regard en arrière au sommet du col de Joux Plane, sur la vallée de Samoëns et de Tanninges.

A partir de Morzine, si l’on a le temps, il vaut la peine de passer le centre du village et de prendre la route d’Avoriaz, la station de ski à l’architecture très particulière. Il existe en effet une boucle permettant de redescendre dans la vallée de Morzine (direction Thonon) par un autre chemin, en suivant le panneau indiquant Les Lindarets et le lac de Montriond. Elle travers le hameau dit des Chèvres, où précisément il n’est pas rare de trouver en pleine rue central des spécimens de capridés.

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Le lac de Montriond, le long de la route qui redescend d’Avoriaz.

Et  pour faire bonne figure, on peut encore effectuer une intrusion dans la vallée d’Abondance. Il suffit pour celà de continuer en direction de Thonon, de passer Saint-Jean-d’Aulps, et de choisir le petit col du Corbier, au départ du village de Le Biot.

Incursion vers la vallée d’Abondance

Après Vacheresse, on peut refranchir l’épine dorsale qui sépare la vallée d’Abondance de la vallée de Morzine par le col de la Forclaz (français, pas le suisse).

Pour la fin et le retour à Genève, on n’a que l’embarras du choix, entre le bord du lac (Léman) par le chemin le plus court, ou des digressions dans les collines (Lullin, Boège, Saxel…), qui nous mènent peu ou prou jusqu’à Douvaine, puis Annemasse ou Vandoeuvres.

Au final, cinq cols, pas sept. Mais comme on l’a déjà dit, rien n’empêche d’en ajouter, la région en regorge!

Pour voir les autres propositions de balades. Et pour nous en proposer de nouvelles.

 

Photos: DR

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