Balade des trois cantons, de Delémont aux Rangiers
Cols jurassiens

Balade des trois cantons, de Delémont aux Rangiers

Cette balade nécessite un peu plus qu’une demi-journée. Elle parcourt le canton du Jura de long en large et fait des incursions dans les cantons voisins de Neuchâtel et de Berne. On peut la faire en partant de n’importe quel point du parcours, que ce soit Saint-Imier, la Chaux-de-Fonds, ou Delémont. Et même l’étendre à la France voisine.

Disons, de manière arbitraire, que l’on démarre de Delémont. On passe par Rossemaison, puis Courrendlin, et après un passage dans la vallée de la Birse, on se retrouve illico dans le canton de Berne. Autrement dit, dans le Jura bernois, à Moutier.

Puis on remonte vers les montagnes, direction Perrefitte, Petitval, où l’on bifurque à gauche, et Bellelay, où l’on trouve l’une des plus belles abbatiales de Suisse. On suit la route qui redescend sur Tavannes. Au lieu de continuer sur Sonceboz, partir sur Tramelan, l’une des innombrables cités horlogères du Jura (au sens large). On est toujours chez les Bernois. On arrive ensuite à Mont-Tramelan et l’on gravit le col du Mont-Crosin, en jouant à cache-cache avec les grandes éoliennes, parmi les premières en Suisse. C’est surtout la descente sur Saint-Imier qui est intéressante pour un motocycliste. Attention aux petits virages secs qui viennent briser le rythme.

A Saint-Imier, traverser les voies du train et partir pour un autre col, très joli, qui nous fait revenir sur Neuchâtel, celui des Pontins. A ne pas confondre avec le Chasseral, tout proche et plus haut. On se trouve sur les terres du champion de ski alpin Didier Cuche, et la station d’hiver des Bugnenets. La petite descente dans le val de Ruz est sympathique. A Cernier, ne pas continuer sur Neuchâtel, mais la Chaux-de-Fonds, pour aller faire un nouveau col, tout neuchâtelois celui-là, la Vue des Alpes (1283 m). Il est très roulant, et on est prié de surveiller sa vitesse. Le radar n’est jamais très loin à la belle saison.

Au bout de la descente sur la « Tchaux », au grand giratoire orné d’une sculpture contemporaine colorée, prendre la sortie indiquant le centre, passer sous le chemin de fer. Et arrivé au centre, ne pas partir à droite direction Saignelégier, mais continuer tout droit. La route monte ensuite légèrement, vers la droite, et l’on longe le stade de la Charrière. Continuer sur la route principale, qui quitte la cité chaux-de-fonnière et pénètre dans les pâturages jurassiens. En suivant cette route principale (ne pas bifurquer vers les Planchettes à gauche), on se retrouve dans les côtes du Doubs, le fleuve qui fait office de frontière avec la France.

La route tournoie et descend vers la rive du fleuve en pleine forêt, c’est digne d’un parcours de supermotard. A l’arrivée, le paysage s’ouvre sur un bras du fleuve, avec un pont métallique à gauche qui donne accès à la France, et le restaurant de Biaufond devant, pas toujours ouvert mais qui prépare de succulentes truites. On remonte néanmoins vers le Noirmont, après avoir repris la route principale. Et c’est tout droit jusqu’à Saignelégier, puis Montfaucon. Au sortir du village, suivre la petite route qui redescend à travers champs et vous invite à rejoindre Saint-Ursanne.

On traverse le Doubs à Soubey, cette fois-ci en restant du côté suisse. Et il vaut la peine de s’arrêter un moment dans la cité médiévale de Saint-Ursanne, elle aussi au bord du fleuve franco-suisse.

Rangiers, Saint-Ursanne, Jura
La cité de Saint-Ursanne, au bord du Doubs

A la sortie de Saint-Ursanne, juste après avoir retraversé le Doubs en direction de Porrentruy, monter à gauche, pour gravir le col de la Croix (fermé l’hiver malgré ses 789 mètres d’altitude). Le paysage est sublime. A Courgenay, partir à gauche direction Porrentruy, dont la vieille ville et le château valent le détour – pour autant qu’on s’arrête encore un peu. C’est le moment de prendre un café. Et on continue sur la route numéro six qui suit la rivière jusqu’à Courchavon, et prendre à droite la route de Grandgourt, jusqu’à Montignez, puis Lugnez, et pour finir Bonfol et, après une bifurcation à gauche, Miécourt.

Il est temps de reprendre un col, le quatrième du voyage. Après Frégiécourt, la route recommence à gravir les pentes jurassiennes. On passe Asuel, puis on retrouve la route numéro 6 vers Delémont et l’on aboutit, en restant sur la gauche et en altitude, aux Rangiers (856 m), célèbres notamment pour la statue de pierre, le « Fritz » qui avait été cassé au pire des tensions entre autonomistes jurassiens et pro-bernois. Aujourd’hui, ces rancunes sont largement apaisées, et la route, bien qu’un peu droite, offre une belle vue dégagée.

La route conduit ensuite naturellement vers la capitale jurassienne, Delémont.

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Commentaires2 commentaires

2 commentaires

  • De Giorgi Jean-Claude

    Jolie balade, merci de l’avoir partagée avec nous.

    • Jérôme Ducret

      Cool! D’autres vont suivre d’ici quelques semaines.

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