Le Moto Tour revient en Tunisie, pour le sport et le tourisme

Publié le 15 février 2018 par Jérôme Ducret.

Photos: DR, Moto Tour Series, Jérôme Ducret.

Rallye routier

Le Moto Tour revient en Tunisie, pour le sport et le tourisme

La première épreuve du nouveau Moto Tour Series partira de Tunis le 8 mars prochain. Le rallye a été présenté officiellement à un parterre de journalistes surtout tunisiens, mais aussi un peu français et suisses. Et à propos de Suisses: huit Helvètes seront de la parte, don un pilote actumoto.ch dans la catégorie Moto Tour Academy. Il sera coaché par le vainqueur de 2017 et 2014.

Le Moto Tour revient en Tunisie. Et l’annonce de la venue au mois de mars d’une centaine de pilotes moto pour le premier rallye du Moto Tour français nouvelle formule n’est pas passée inaperçue. Nouvellement baptisée Moto Tour Series, cette manifestation sportive à la déjà longue histoire change de formule pour 2018, en remplaçant une grande, dure et longue  épreuve par une série de courses plus courtes, tant en nombre de jours que de kilomètres. Et aussi un poil plus relax que par le passé. Mais ça, on l’a déjà dit (lire notre présentation). La Tunisie est la première de cette «Series». Elle vient d’être présentée officiellement à la presse tunisienne, surtout, française et suisse un peu.

Cette présentation avait lieu… sur un navire ancré dans le port de la Goulette, le port de Tunis. Il s’agit du Tanit, fleuron de la CTNM, la compagnie nationale. LE bateau qui va embarquer les participants non tunisiens au Moto Tour Series Tunisie, le 7 mars prochain. Pour leur faire traverser la Méditerranée de Marseille à Tunis.

Moto Tour revient en Tunisie
Présentation sur le Tanit, qui va transporter les participants non tunisiens de Marseille au port de la Goulette, à Tunis.

Le parterre journalistique de cette conférence de presse était fourni. Une cinquantaine de journalistes, selon Pierre Brouard, le responsable presse du Moto Tour Series. Sur ce nombre, on comptait trois-quarts venant de Tunisie, et le reste de France et de Suisse, notamment.

Sam Thomas, président d’Option Sports Evénements, la société organisatrice, était là, de même que Marc Fontan, le fondateur Moto Tour originel et ex-champion du monde d’endurance. Ils étaient accompagnés de David Bournisien, le directeur sportif du rallye. Et d’une belle brochette d’officiels tunisiens. On a nommé le représentant du ministère du Tourisme, celui du ministère des Transports, le commandant du bateau, le directeur de la compagnie nationale de navigation maritime, le président de la Fédération tunisienne de motocyclisme, ainsi qu’un délégué de son homologue français… et d’autres encore. Dont Kaïs Chaibi, du club de raid-rallye tunisien CRT, incontournable et précieux relais pour l’organisation de ce Moto Tour Series Tunisie.

Moto Tour revient en Tunisie
Sam Thomas, président de la société organisatrice du rallye, face à la presse et aux médias tunisiens.

Leur message unanime est que tout doit être fait pour que cette épreuve sportive soit une réussite et contribue à faire repartir du bon pied le tourisme en Tunisie. Le «tourisme véhiculé», d’abord, et le tourisme en général ensuite. Le secteur a en effet fortement souffert des aléas de la conjoncture et des problèmes politiques qui secouent encore le pays après les événements du Printemps arabe.

«Le rallye est une bonne manière de faire découvrir le pays, et de conjuguer sport et tourisme», note Kais Chaibi, responsable de la société tunisienne Logistique Organisation Voyage, tête de pont organisationnelle du Moto Tour Series sur place, et par ailleurs membre pivot du Tunisia Racing Club. Un club affilié à la fois aux instances sportives auto et moto de Tunisie. Et pour lui, pas de doute, un événement comme le Moto Tour va en amener d’autres.

Moto Tour revient en Tunisie
Tout à gaiche, Marc Fontan, créateur du Moto Tour français et ex-champion du monde d’endurance.

Le parcours comprend quelque 2000 kilomètres, au départ de Tunis (l’avenue Bourguiba) et retour de même. Le rallye passera par Monastir, Douz, Tataouine et Hammamet. Les motos rouleront uniquement sur route. Journellement, les distances parcourues varieront entre 200 et 500 kilomètres, avec un nombre de spéciales chronométrées oscillant entre pas du tout et carrément 8, lors de l’étape numéro 4 qui tourne autour de Tataouine.

Le délai d’inscription court jusqu’au 25 février. Tous les détails se trouvent sur le site du Moto Tour. Mais il y a d’ores et déjà une centaine de concurrents annoncés, dont environ 20 seront des Tunisiens. Le Moto Tour Series Tunisie servira d’ailleurs comme troisième et dernière manche du championnat tunisien de rallye routier. Le vainqueur sera invité à participer à la prochaine des « Series », en Corse et dans le Var, du 8 au 13 mai prochains.

Le reste des coureurs viendra majoritairement de France. Il y aura des expérimentés, comme Maxime Govignon, vice-champion français de rallye routier 2014. Ou Sébastien Lagut, vainqueur du Moto Tour 2017 et du Tunisian Moto Tour, en 2014. C’était sur une Yamaha 450. Pour 2018, le parcours est différent, il y a un jour de plus et le rallye s’est internationalisé.

Cette année, pas moins de 10 Belges, un Portugais, un Luxembourgeois et, nous dit-on un coureur canadien, seront de la partie. Et il y aura carrément sept suisses au départ!

L’nu de ces Suisses n’est autre que Jean Szabo, pilote actumoto.ch. Il fera le déplacement avec sa BMW R 1200 GS, équipée pour l’occasion d’un lecteur de roadbook et de pneus neufs. Jean, qui est un très bon rouleur, n’a (encore) participé à aucun rallye chronométré au sens strict du mot. Il a pu s’inscrire sous la formule du Moto Tour Academy. Cela signifie qu’il choisira de participer ou non aux spéciales, et choisira aussi, s’il les fait, de se faire chronométrer ou pas. Il aura de plus un pilote expérimenté pour veiller sur lui et lui fournir des conseils: Sébastien Lagut himself. Une très bonne façon de faire ses premiers pas dans ce monde.

Les motos choisies sont de tout type. Il y a cependant peu de petites cylindrées jusqu’ici dans la liste des inscriptions. On trouve des hypersport 1000, des GS, des Multistrada, des MT (-09, -10), des Street Triple, Tiger (1200), pas mal de KTM, des GSX-S… et tout de même quelques 500 et 600. Plus une petite KTM 390 Duke, une petite Suzuki DRZ 400, un Honda X-ADV… et des Royal Enfield Himalayan. Soit le tout dernier modèle du constructeur indien: 400 centimètres cubes, monocylindre, taillé pour le tout-terrain, léger, peu puissant et peu véloce. Elles sont inscrites dans la catégorie 750 cc. Ca promet. Celui qui les a fait venir, Bruno Vezzuti, est un habitué des rallyes routiers en France, du Moto Tour en particulier. Il est aussi représentant de Royal Enfield et de la marque de multi-roues inclinables suisses, les Quadro, à 3 et 4 roues. Qui seront eux aussi de la partie – le modèle Quattro à quatre roues inclinables.

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