Mash TT40 Café Racer: vous avez dit Norton?

Publié le 18 septembre 2016 par Alain Bucher, mis à jour le 16 octobre 2016.

Photos: Alain Bucher, SIMA.

Essai Mash

Mash TT40 Café Racer: vous avez dit Norton?

A l’occasion de la présentation de sa gamme 2017, le spécialiste de la moto rétro à bas prix Mash a levé le voile sur son nouveau fer de lance, la tt40 Café Racer.

S’il ne s’agit pas à proprement parler d’une réplique, la filiation de cette TT40 avec la Norton Dunstall Racer de la fin des années 60 est incontestable, particulièrement soulignée par l’introduction d’un semi-carénage dont le bas est aligné avec celui du réservoir en acier.

La base moteur est le monocylindre de 397cc 4-temps quadrisoupape simple ACT refroidi par air qui équipe déjà les « grosses » cylindrées du constructeur franco-chinois, si ce n’est qu’à l’image de la nouvelle Five Hundred, elle est dotée d’un système d’injection électronique développé par le français Delphi, qui lui assure la compatibilité avec la future norme Euro4 en matière d’émissions.

La ligne de la tt40 rappelle méchamment une certaine Norton Dunstall Racer
La ligne de la tt40 rappelle méchamment une certaine Norton Dunstall Racer

La partie-cycle a été développée spécialement pour ce modèle. Au niveau de la suspension, l’avant a été équipé d’une nouvelle fourche à monte classique, entièrement réalisée en inox, façon sixties, et dont le diamètre est passé de 38mm à 41mm, alors qu’à l’arrière on retrouve le classique double amortisseur des « gros cubes » de la marque.

Un soin particulier a été apporté au système de freins, couplé à un ABS déconnectable. A l’avant, on trouve un simple disque de 320mm équipé d’un nouvel étrier 4 pistons actionné par un levier réglable, et à l’arrière un disque de 240 mm est venu remplacer le tambour de la Scrambler et de la Five Hundred.

Haut degré de finition

Malgré son prix modique, la tt40 offre un niveau de finition plus qu'acceptable
Malgré son prix modique, la tt40 offre un niveau de finition plus qu’acceptable

Tous deux sont dotés de durites aviation, un détail parmi tant d’autres, qui souligne un degré de finition remarquable pour un engin qui se veut « low cost ». On peut également citer le support de liquide de frein, le feu arrière LED, les clignotants en forme d’obus, les jantes à rayons ou encore un dosseret de selle de série, réalisé dans le même coloris que le carénage.

Les rétroviseurs, placés aux extrémité du guidon, de type bracelet comme il se doit, peuvent être montés aussi bien vers le haut que vers le bas. « A voir si cela pourra être homologué de la sorte en Suisse », nous a confié Thierry Guizzardi, directeur général de Fun Cars, importateur officiel de Mash pour la Suisse.

Le câblage de la béquille latérale mériterait d'être revu
Le câblage de la béquille latérale mériterait d’être revu

Les pneus, spécialement développés par le taïwanais Kenda pour ce modèle, ont un profil qui s’inspire des Dunlop K81 des années 80.

Les seuls détails disgracieux que nous avons relevés sont le senseur de la béquille latérale et la ligne d’échappement, pas chromée comme sur la Five Hundred. Interpelé à ce sujet, le constructeur nous a rappelé que les motos d’essai étaient des prototypes, et que certaines modifications seraient encore apportées sur les exemplaires de série.

 

Café Racer bien corsé

Après avoir fait les présentations, nous nous élançons sur un parcours spécialement concocté pour l’occasion sur les routes tortueuses et pleines de surprises autour de Zicavo, dans le sud de la Corse.

La première chose qui frappe en enfourchant la tt40, c’est la position quelque peu contraignante, très portée sur l’avant, une sensation encore accentuée par les repose-pieds situés relativement haut et en arrière.

Si l’on ajoute à cela la force exercée sur les poignets au freinage et l’effort que doivent fournir les cervicales pour redresser la tête, on comprend vite que le confort n’a pas été le souci premier des ingénieurs de Mash dans le développement de la TT40.

Niveau moteur, rien à redire, si ce n’est que sur ce modèle plus que sur ses consoeurs équipées du même bloc, on regrette une certaine sous-motorisation, du fait que le semi-carénage et l’équilibre de la partie-cycle éveillent des ambitions que la petite trentaine de chevaux du monocylindre ne sont pas en mesure de satisfaire.

Du coup, pour optimiser les reprises, on a tendance à cravacher la TT40 plus que de raison, et avec le semi-carénage agissant comme une caisse de résonance, les hurlements du moteur s’avèrent pénibles à la longue.

Des ânes et des cochons

Du fait du poids porté sur le train avant, les trajectoires sont précises, mais parfois difficiles à corriger pour éviter un nid de poule ou quelque autre surprise déposée sur l’asphalte par la faune locale.

Pour reprendre les termes d’un confrère faisant allusion à un temps que les moins de soixante ans ne peuvent pas connaître, « ça, c’est un engin qui se pilote à l’ancienne, avec les cuisses ».

Le freinage est efficace et agréablement progressif. Sur les sinueuses routes de l’île de beauté, l’ABS s’est avéré plus d’une fois bien utile, voire précieux, pour éviter les cochons (ceux dont on fait des saucissons, se prélassant nonchalamment en travers de la chaussée) et les ânes (ceux qu’on a le malheur de trouver derrière un volant, débordant éhontément de leur voie).

Précise et équilibrée, la tt40 n'est pas vraiment un exemple de confort
Précise et équilibrée, la tt40 n’est pas vraiment un exemple de confort

En résumé, la TT40 est une véritable petite « dream mashine », comme aime à le répéter le constructeur franco-chinois, idéale pour les débutants et les pilotes modestes en termes de gabarit ou de budget. Son poids plume (151 kg à sec), son look vintage ravageur et son prix abordable (6600 francs) en font un sérieux concurrent à la SR400 et autres Scrambler Sixty2.

En Suisse, la TT40 devrait être disponible en concession à partir de début décembre en trois coloris: rouge, noir et argenté.

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1 commentaires

  • Patouche

    Bonjour, j’avais craqué sur la gueule de ce petit racer MAIS….après un an d’utilisation, enfin en réalité je devrais dire en un an de propriété mais seulement 8 mois d’utilisation et 2500km, je déchante, je déchante même amèrement. Fiabilité électrique « ca ta stro phique », prises qui sautent toutes seules, un bras oscillant changé car mal soudé, une injection déconnante, une visserie que clairement, je n’oserais même pas monter sur un vélo d’enfant made in china et qui se bouffe toute seule rien qu’avec les vibrations, je regrette mes 5400 balles. Vous dire, même pour l’achat une japonaise neuve, mon concessionnaire local n’a pas voulu entendre parler de reprise. Seule consolation, le concess MASH a toujours tenté de me dépanner au mieux, notamment en me prêtant une moto pour aller bosser (souvent des Japonaises) mais devant le nombre de soucis sur ma TT40 et pas mal d’autres de la même marque d’après ce que j’ai compris, il a décidé de jeter l’éponge dès que possible et d’arrêter cette marque. Dommage, la moto était belle mais le ramage n’a jamais été à la hauteur du plumage

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