Le parcours d’un pilote novice dans le championnat suisse

Publié le 5 mai 2016 par Jérôme Ducret.

Photos: Steve D'Elia.

STK 600 Suisse

Le parcours d’un pilote novice dans le championnat suisse

L’équipe d’actumoto.ch va suivre le Fribourgeois Steve D’Elia dans sa première saison en Superstock 600. Sur des circuits étrangers, bien sûr

Il n’a encore jamais couru dans un championnat. Mais il a réussi à trouver une moto, des sponsors et un team qui vont lui permettre de prendre part au championnat suisse de vitesse en 2016, championnat qui se joue entièrement à l’étranger – il n’existe pas de circuit homologué en Suisse. Steve D’Elia, 28 ans, raconte comment il en est venu à une telle aventure.

« Un jour, en 2013, j’ai découvert la moto, explique le Bullois, qui est aussi au civil carreleur dans une entreprise de la région. Et comme tout ce que j’aime faire, je m’y suis mis à fond, la première année j’ai roulé plus de 15000 km. Je suis allé jusqu’en Espagne. Ce qui me plaisait, c’est que la moto est une extension du pilote, que chaque mouvement que l’on fait se traduit par une impulsion de conduite. »

Steve D'Elia, coureur du championnat STK 600 suisse
Steve D’Elia en plein entraînement en France

Et un autre jour, l’année suivante, il s’est laissé tenter par une sortie sur circuit, à Bresse. Il y est allé avec sa FZ 8 routière. Et il a découvert non seulement qu’il aimait ça, mais qu’il était rapide (1’38 au tour), même avec une machine pas vraiment conçue pour la piste. « C’était quelque chose de neuf pour moi, j’ai commencé à aller de plus en plus souvent en piste. » Jusqu’à considérer sérieusement qu’il pourrait se lancer dans la compétition.

« Et puis jour, j’ai décidé que je ne voulais plus rouler sur route. J’étais avec ma copine dans les Alpes vaudoises, du bon côté de la route, quand je me suis retrouvé dans un virage aveugle face à une voiture qui mordait largement sur ma voie de circulation. Ca a passé à quelques centimètres. C’était le dernier d’une série de presque accidents. »

Une chose en entraînant une autre, il a aussi découvert qu’il sentait bien les bons ou les mauvais réglages de la moto. Il a trouvé une Yamaha R 6 pour le circuit qui était presque d’origine. Pour la comparaison, au guidon de cette sportive, son temps à Bresse est descendu à 1’34. Il s’est essayé l’an dernier à la course lors d’une manche du championnat suisse, à Dijon. « J’ai terminé douzième sur 20, j’étais super content! » Là, la décision fut prise. Il a vendu sa FZ8 et sa R6 et a trouvé une vraie machine de compétition – toujours une R 6, mais modifiée pour le circuit. Une ancienne moto du pilote suisse David Chevalier.

« J’ai eu de la chance, raconte Steve. J’ai trouvé plusieurs sponsors qui ont accepté de me soutenir. J’ai mis de ma poche pour financer une saison, même avec ce soutien, mais c’est appréciable d’avoir un appui. » Il précise que chaque chute peut lui coûter jusqu’à 25000 francs!

La première épreuve du championnat a lieu les 7 et 8 mai prochain sur le circuit de Most, en République tchèque. Une piste que Steve n’a jamais fréquentée. A part une excursion à Dijon, cette année, toutes les courses ont d’ailleurs lieu en Allemagne, Slovaquie ou Tchéquie. « j’espère arriver à un bon résultat cette année », conclut Steve. Si tout se passe comme il le souhaite, il envisage une seconde saison, et caresse le rêve de devenir un jour pilote d’endurance. « Parce que je suis quelqu’un qui fait facilement des chronos réguliers. » Actumoto.ch a choisi de suivre la saison de ce pilote novice, afin de vous faire découvrir les coulisses d’un championnat suisse qui attire beaucoup moins de compétiteurs que ses homologues français, allemand ou italien.

 

 

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