Rouler Swiss Hipster, mode d’emploi

Publié le 15 décembre 2015 par Jérôme Ducret, mis à jour le 25 février 2021.

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Rouler Swiss Hipster, mode d’emploi

Rouler branché néo-rétro avec des habits et casque suisses, c’est possible. Enfin presque.

Rechercher le plaisir de rouler plutôt que la performance pure. Cette philosophie est en vogue chez une frange (sans mauvais jeu de mot…) de plus en plus importante de la population motarde, qui réagit ainsi  à l’engorgement croissant des routes et à la répression toujours plus sévère. Le phénomène s’observe depuis quelques temps sur les ventes des machines, avec les cartons des motos « faciles » ou privilégiant le look au détriment des supersportives. Il était donc logique que l’équipement suive le mouvement.

A l’occasion de la présentation à la presse en Sardaigne de la nouvelle Yamaha XSR 700 (lire notre essai) – un véritable emblème de cette nouvelle façon de rouler – nous avons ainsi eu l’occasion de tester un de ces équipement plus tourné vers le confort et le look que vers la protection pure (photo ci-dessus, moustache et barbe non fournies par l’équipementier). Casque, veste et gants étaient tirés du catalogue de la marque suisse iXS, propriété du groupe Hostettler AG, importateur Yamaha pour la Suisse. Les deux derniers étaient même badgés Spirit of 79, gamme à l’esprit vintage, dont le nom fait référence à l’année de naissance de la marque.

Vest iXS Harding.
Vest iXS Harding.

Dès l’enfilage de la veste Harding (579 fr.), la légèreté de l’ensemble et la souplesse du cuir surprennent. Le cuir de bœuf nappa détendu fait immédiatement office de deuxième peau, tandis que les protections en mousse aux coudes, au dos et aux épaules se font discrètes. Pour la petite histoire, et pour la première fois de notre vie de motard, on a même eu envie de porter cette veste tous les jours (momentanément débarrassées des protections des épaules et de la dorsale toutefois). Même sentiment pour les gants Taran (49 fr.) en cuir de chèvre, dans lesquels on se sent immédiatement comme à la maison et qui garantissent une très grande mobilité des doigts.

Le HX 77, noir mat bien sûr.
Le HX 77, noir mat bien sûr.

Pour cultiver le look hipster jusqu’au bout, un casque jet est indispensable. iXS nous a proposé le HX77 (dès 89 fr.), un casque formé d’une coque en polycarbonate et d’un intérieur 100% polyester démontable.  Le couvre-chef est équipé d’un écran pare-soleil rétractable, mais les codes esthétiques du genre recommandent un dernier accessoire : la lunette de motocross. Et pour être au top du top de la « branchitude », ledit masque doit provenir de la gamme Barstow du fabricant californien 100% (99 fr.).

Seule exception à la Swiss attitude, des goggles Barstow.
Seule exception à la Swiss attitude, des goggles Barstow.

Ainsi équipé de façon « 100% branché » (ou « 100% ridicule » selon les goûts), on peut enfin se mettre en action. Dès les premiers mètres survient toutefois le sentiment d’être moins protégé que d’habitude. Juste après, et fort logiquement, celui d’être plus vulnérable et donc qu’il faut rouler moins vite. Jusqu’à 80 km/h on est bien, une pointe à 100 – 110 est envisageable, mais les vitesses supérieures sont carrément désagréables, en particulier à cause du casque jet qui tire la tête en arrière.

On redécouvre par contre l’agréable sensation de l’air sur le visage (même si on appréciera un peu moins la pluie en fin d’essai, encore moins les rares insectes qui ont croisé notre route et pas du tout les quelques gravillons projetés dans nos dents par la roue de la moto qui nous précédait). Au final, cet équipement « Swiss hipster » se révèle cohérent avec les grands principes de la tendance : look, confort et sentiment de liberté. Quand au fait que la protection soit moindre, ou ressentie comme telle, si cela mène à prendre moins de risque sur la route, ce n’est pas forcément une mauvaise chose.

Conclusion
On aime : l’esthétique (mais c’est une question de goût), le confort, la polyvalence, les tarifs (forcément moins élevés que ceux des produits plus technologiques) et l’incitation plus ou moins consciente à la prudence

On n’aime pas : le manque de protection (en roulant et certainement en tombant, mais on n’a pas poussé la conscience professionnelle jusque-là) et les moqueries des copains habillés de la tête au pied en Rossi Replica pour rouler à 80 km/h sur route ouverte…

Par Sylvain Muller, images DR

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